Les traditions concernant les personnages de la Bible
244 pages
Français

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Les traditions concernant les personnages de la Bible , livre ebook

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Description

Les personnages de la Bible ont marqué la pensée et la spiritualité chrétiennes, et ont aussi inspiré les artistes. L'Ecriture présente leur message et leur action. La tradition ecclésiastique donne d'autres éléments sur leur vie, leur mission et éventuellement leur martyre. Ces traditions sont recueillies par les livres liturgiques de l'Eglise catholique, notamment par les martyrologes. P. Beitia présente l'évolution des notices les concernant pour voir à quels traits de leur personnalité, leur histoire, on a été sensible au long des siècles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 49
EAN13 9782296800618
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Religions et Spiritualité
dirigée par Richard Moreau,
Professeur émérite à l’Université de Paris XII
et André Thayse,
Professeur émérite à l’Université de Louvain

La collection Religions et Spiritualité rassemble divers types d’ouvrages : des études et des débats sur les grandes questions fondamentales qui se posent à l’homme, des biographies, des textes inédits ou des réimpressions de livres anciens ou méconnus.
La collection est ouverte à toutes les grandes religions et au dialogue inter-religieux.

Dernières parutions

Dr Francis WEILL, Dictionnaire alphabétique des psaumes, 2011.
Céline COUCHOURON-GURUNG, Les Témoins de Jéhovah en France. Sociologie d’une controverse, 2011.
Pierre HAUDEBERT, Théologie lucanienne. Quelques aperçus, 2010.
Pierre EGLOFF, La Messe sur l’univers. Les Nourritures du Ciel et de la Terre, 2010.
Marie LUCIEN, 10 maîtres de vie dans la Bible, 2010.
Philippe BEITIA, Le baptême et l’initiation chrétienne en Espagne du III e au VII e siècle, 2010.
Michel GIGAND, Michel LEFORT, Jean-Marie PEYNARD, José REIS et Claude SIMON, La sortie de religion, est-ce une chance ?, 2010.
Francis LAPIERRE, Saint Luc en Actes ?, 2010.
Georges BONDO, Analogie de l’Avent. Transcendance de l’extériorité et critique anthropologique, 2010.
André THAYSE, Dieu caché et Réel voilé. L’une et l’autre Alliance , 2010.
NGUYEN DANG TRUC, Bouddha, un contemporain des Anciens Grecs, 2010,
Philibert et Dominique SECRETAN, Fêtes et raisons. Pages religieuses, 2010.
Roger BENJAMIN, Nature et avenir du christianisme, 2009.
Les traditions concernant les personnages de la Bible
dans les martyrologes latins
Philippe Beitia


Les traditions
concernant les personnages de la Bible
dans les martyrologes latins


L’H ARMATTAN
© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54138-2
EAN : 9782296541382

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Introduction
Les prophètes, les apôtres et les disciples du Christ ont marqué la pensée et la spiritualité chrétienne. Il en a été de même des anges cités par l’Ecriture. Ils ont aussi inspiré les artistes. Les livres de la Bible nous présentent leur message et leur action. La tradition ecclésiastique nous donne d’autres éléments concernant leur vie, leur mission et éventuellement leur martyre.
Ces traditions sont recueillies et portées par les livres liturgiques de l’Eglise catholique notamment par les martyrologes.
Nous nous proposons de présenter l’évolution des notices les concernant pour voir à quels traits de leur personnalité, de leur histoire ou de leur message on a été sensible au long des siècles ainsi que les changements d’accent qui se sont manifestés lors des dernières éditions du Martyrologe Romain de 2001-2004 et le message qui est ainsi transmis {1} .
1 Les martyrologes latins
Le martyrologe est un livre liturgique annonçant, jour après jour, en principe le jour de leur dies natalis ou natale, de leur décès, les saints que l’on a coutume de célébrer dans l’Eglise catholique {2} .
Le terme martyrologium est employé, pour la première fois, dans un texte liturgique de la fin du VIII e siècle, l’ Ordo XVII. Il décrit les rites de la messe de monastères de l’Est de la France. A la fin de l’office, le diacre annonce les fêtes de la semaine, le natale des saints qualis evenit secundum martyrologium {3} .
Si on mentionne le martyrologe, c’est qu’à cette même époque se répand l’usage de lire, au chapitre du monastère, le martyrologe et la règle ou une homélie. C’est ce que portera le capitulaire monastique d’Aix-la-Chapelle, le 10 juillet 817. On fera donc la lecture publique du martyrologe lors de l’heure liturgique de Prime.
1. Le Martyrologe hiéronymien
Les martyrologes existaient avant que d’être utilisés dans la liturgie. Le plus ancien martyrologe latin est le Martyrologe hiéronymien. Il doit son nom à deux lettres apocryphes de saint Jérôme qui se trouvent au début du livre pour lui donner autorité. La première aurait été adressée à ce docteur par les évêques Chromace d’Aquilée et Héliodore d’Altino qui lui auraient demandé de composer un martyrologe. La seconde serait la réponse du saint : il y relaterait comment il a accompli sa tâche. Ce martyrologe aurait été composé dans la région d’Aquilée, au milieu du V e siècle à partir du calendrier de Rome, d’un calendrier d’Afrique et d’un martyrologe oriental dont on a une version syriaque.
Le Martyrologe hiéronymien comporte essentiellement le jour et le lieu du martyre et le nom du témoin de la foi. Il lui arrive d’ajouter une courte notice concernant les circonstances du martyre. Les compilateurs ont travaillé librement, combinant des sources diverses, les résumant et les organisant à leur guise. Leur travail s’est prolongé durant des siècles mais il est impossible de le suivre. Le livre sera complété à Auxerre entre 561 et 601. Certains manuscrits recevront encore des compléments à Sens au X e siècle.
La tradition manuscrite est mauvaise. Certains manuscrits ont été écrits à une époque de décadence de l’écriture par des clercs qui ignoraient la plupart des noms qu’ils devaient transcrire. Des mots ont été déformés, mutilés, coupés, artificiellement regroupés. Si quelques uns ont pu être restitués, d’autres sont rebelles à tout essai d’identification. Des corrections vraisemblables restent douteuses. Des saints ont été répétés à des jours voisins ou éloignés, des listes de martyrs ont été éparpillées, des personnes séparées de leur indication de lieu ont été agglutinées arbitrairement.
Si les travaux critiques ont fait la lumière sur certains personnages mentionnés dans ce livre, il faut reconnaître que d’autres sont entourés d’une épaisse ténèbre qui n’est pas prête de se dissiper.
2. Les Martyrologes historiques
La période active de compilation des martyrologes historiques fut le IX e siècle. On qualifie ces livres d’ historiques car ils racontent l’histoire des martyrs dans une notice consacrée à chacun d’eux. On ajoutera aussi des noms nouveaux tirés de l’Ecriture Sainte, de l’histoire de l’Eglise et des écrits des Pères pour combler les vides que le martyrologe avait laissés à certains jours.
a) Bède le Vénérable
Le premier à rédiger un martyrologe historique est Bède le Vénérable (+ 735). Dans ce livre, il n’y a pas de notices pour tous les jours. Aussi, les copistes vont-ils le compléter pour l’usage liturgique.
Bède a utilisé ses sources avec sobriété, discrétion vis-à-vis du merveilleux, et discernement. Témoin du culte des saints, il présente un certain nombre d’entre eux. Il introduit aussi quelques martyrs dont les Passions célébraient les anniversaires. Il est considéré à juste titre comme l’initiateur des martyrologes historiques.
b) L’Anonyme lyonnais
Un codex du IX e siècle (Paris, Bibl. Nat., lat. 3879) se présentant comme une copie du martyrologe de Bède va combler les jours que ce dernier a laissés vides par des emprunts au martyrologe hiéronymien. Le compilateur ajoute également 133 éloges – on entend par là, d’un point de vue technique, les notices du martyrologe -. Il remanie profondément 17 d’entre elles. Tout cela double le texte du bénédictin anglais. Ce travail est accompli avec beaucoup de soin. Les critiques pensent que ce copiste a travaillé à Lyon, avant 806. Même s’il est supplanté par celui de Florus, ce martyrologe en inspirera d’autres.
c) Florus
Le diacre de Lyon, Florus, est un auteur célèbre qui a écrit dans le second quart du IX e siècle.
A l’Anonyme lyonnais, Florus rajoute 321 éloges et en modifie 123. Il apportera aussi d’autres retouches. Ce qui doublera ce qu’avait transmis l’Anonyme lyonnais.
Plus que l’Anonyme lyonnais auquel il reprend des notices, Florus développe des mentions brèves ou des éloges de Bède. On a donc affaire à une évolution continue du martyrologe de Bède à celui de Florus. On peut reconnaître les couches successives dans les diverses recensions. Malgr

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