Cet homme était-il Dieu?
154 pages
Français

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Cet homme était-il Dieu? , livre ebook

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Description

S’agissant de l’existence de Dieu, la raison humaine, consciemment ou non, capitule et la réponse ne peut qu’être intuitive. Renoncer à trancher la question de l’existence de Dieu n’interdisant pas de s’interroger sur la divinité réelle ou supposée de l’homme-Jésus, c’est à cette problématique aussi vaste que sensible – bien que la réponse, quelle qu’elle soit, ne remette pas en cause les apports du christianisme – que Lucien M. Martin consacre le présent essai. Depuis que Nietzsche a tué Dieu, plus rien n’empêchait les écrivains, penseurs, chercheurs et autres essayistes de se pencher sur la question, non de l’existence de "son" fils, celle-ci étant quasiment avérée d’un strict point de vue historique, mais de la divinité de Jésus. C’est désormais chose faite, et l’analyse ici proposée, brillante et étayée, devrait réjouir tous ceux, croyants ou non, qui de près ou de loin se posent de vraies interrogations: celles qui n’ont que trop rarement été abordées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 20
EAN13 9782748368581
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0068€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cet homme était-il Dieu ?
Du même auteur
Traitement de surface (2002) La Dame de La Chesnaie (2002) Tant va la cruche à Law (2003) Si ce n’est pas vrai… (2003) Retour de bâton (2004) Lambert (2005) De pièces et de morceaux (2006) Un maître chanteur (2006) L’affaire Bagnères (2007) Un remède pire que le mal (2008) La passion d’Émilie (2009) As-tu une intime conviction ? (2010) Au-delà de l’Horizon (2011)
Lucien M. Martin Cet homme était-il Dieu ? Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116701.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
« En ce temps (325) Constantin assembla à Nicée en « Bithynie le premier concile général où trois cent « dix-huit évêques (…) condamnèrent le prêtre « Arius ennemi de la divinité du Fils de Dieu et « dressèrent le symbole où la consubstantialité du « Père et du Fils est établie.
Bossuet, Hist., i, 11,inLittré. 1 « Les sociniens […] ne reconnaissent point la « divi-nité de Jésus-Christ. Ils osent prétendre […] « que l’idée d’un Dieu homme est monstrueuse […]. »
Voltaire,Dictionnaire philosophique, « Divinité de Jésus ». « […] l’homme dans l’état de la création ou dans « ce-lui de la grâce est élevé au-dessus de toute la « nature, rendu comme semblable à Dieu, et « participant de sa divinité […]. »
Pascal,Pensées, VII, 434.
1  Les émules de Faustus Socinus (XVIe & XVIIe siècles) niaient la pluralité des personnes en Dieu, considérant qu’elle était « contraire à la droite raison »
Avant-propos « Dieu est mort ! » 2 C’est ce qu’affirmait Friedrich Nietzsche , dont le 3 nom, curieusement, est une antistrophe presque parfaite du mot allemand « Nichts », qui signifie « le néant ». Oui, curieuse rencontre car le philosophe, par cette phrase aussi catégorique qu’apparemment absurde, semblait annoncer le triomphe du néant, le nihilisme dans le monde. En apparence absurde, cet aphorisme l’est car, sauf à se faire de Dieu une idée qui n’a rien de cohérent, rien de… divin, pour tout dire, Dieu, par essence, ne peut mourir, ne peut être mort. Mais ce n’est absurdité qu’apparente, car l’aphorisme ne doit évidemment pas être pris à la lettre. Ce qu’il veut dire c’est que, avec l’abandon de la foi chré-tienne, les fondements mêmes des codes moraux disparaissent et que l’homme n’est plus capable par lui-même de croire en un ordre cosmique et des valeurs supé-rieures ; ainsi privée d’aucun repère, d’aucun appui, d’aucune transcendance, livrée à ses infirmités congénita-les, l’humanité serait exposée aux périls du nihilisme, c’est-à-dire, voulait-il peut-être dire, à sa propre mort. Ici, caractéristique est le lien ainsi fait entre la foi en Dieu
2  Friedrich Nietzsche, Le gai savoir – titre allemand :Die fröhliche ème Wissenschaft, la gaya scienza, publié en 1882 – 2 éd. par Patrice Wotling, GF Flammarion, 2000. notam. aphorismes 108 et 125. 3 Le mot est vieux, mais il a le mérite, dans un travail qui ne se veut pas comique, d’éviter ses synonymes plus modernes « contrepet » ou « contrepèterie ».
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(justifiée ou non, ce n’est pas ici le problème, nul ne pour-rait d’ailleurs le dire), d’une part, et l’appréhension de valeurs supérieures, et d’une éthique, d’autre part ; ce lien serait tel que l’une ne pourrait exister ni durer sans l’autre : la morale naîtrait de et serait si bien attachée à la foi en un être transcendant que la disparition de cette foi conduirait à la disparition de l’éthique. Plus précisément, c’est le déclin de la foi chrétienne – car c’est, plus préci-sément, d’elle que parle Nietzsche – qui« dépouille(rait) »4 l’humanité« du droità la morale chrétienne », car 5 « celle-cineva absolumentpasde soi » . Ce lien, selon toute apparence, est faux ; faux quant à l’effacement de la morale chrétienne et au glissement dans l’amoralisme comme conséquence de l’ignorance d’un être transcendant ; faux encore au moins en ce qui con-cerne le déclin de la spiritualité. Il est vrai que« la difficulté de faire apparaître l’originalité du christianisme en morale est que son mes-sage culturel est assimilé par beaucoup qui en vivent sans 6 en soupçonner l’origine religieuse » et nombre de nos semblables observent une morale d’inspiration clairement chrétienne comme Monsieur Jourdain faisait de la prose. Il est même vrai que, souvent, des athées sincères ont une morale particulièrement exigeante, qui peut étonner, mais qui est la morale de notre civilisation, et largement d’inspiration chrétienne. Un auteur aussi peu soucieux de 7 morale que Proust , écrivait :
4 Curieuse formule5 Le Crépuscule des idoles, CH. IX, Incursions d’un inactuel, §5. 1888. 6 http://sciences-foi.pagesperso-orange.fr/html/apport.htm 7 François MAURIAC, in Trois récits, In Les chefs d’œuvre de Fran-çois Mauriac, Tome 7, Ed Bernard Grasset, p. 251.
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