Christianisme/Islam
228 pages
Français

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Christianisme/Islam , livre ebook

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Description

Ce n'est qu'en partant des principes métaphysiques que l'on peut comprendre la nature profonde des deux religions que sont le christianisme et l'islam, leurs points communs et les incompatibilités théologiques de surface. La marge humaine et les vicissitudes historiques expliquent du reste bien des choses. Dans cet ouvrage, F. Schuon développe certains aspects archétypaux du christianisme, aspects que l'on retrouve aussi bien dans l'islam que dans l'hindouisme ou le bouddhisme, et qui sont autant de ponts entre les diverses religions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2015
Nombre de lectures 18
EAN13 9782336386126
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright





















© World Wisdom
P.O. Box 2682
Bloomington, IN 47402, USA
www.worldwisdom.com



Première édition, 1981, Archè Milano
© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-73623-5
Titre





F RITHJOF S CHUON

C HRISTIANISME / I SLAM

Visions d’Œcuménisme ésotérique












Collection Théôria
Collection Théôria



C OLLECTION T HÉÔRIA DIRIGÉE PAR P IERRE -M ARIE S IGAUD AVEC LA COLLABORATION DE B RUNO B ÉRARD


OUVRAGES PARUS :


Jean B ORELLA , Problèmes de gnose , 2007.
Wolfgang S MITH , Sagesse de la cosmologie ancienne – Les cosmologies traditionnelles face à la science contemporaine , 2008.
Françoise B ONARDEL , Bouddhisme et philosophie – En quête d’une sagesse commune , 2008.
Jean B ORELLA , La crise du symbolisme religieux , 2008.
Jean B IÈS , Vie spirituelle et modernité , 2008.
David L UCAS , Crise des valeurs éducatives et postmodernité , 2009.
Kostas M AVRAKIS , De quoi Badiou est-il le nom ? Pour en finir avec le (XX e ) siècle , 2009.
Reza S HAH- K AZEMI , Shankara, Ibn ‘Arabî et Maître Eckhart – La voie de la Transcendance , 2010.
Marco P ALLIS , La Voie et la Montagne – Quête spirituelle et bouddhisme tibétain , 2010.
Jean H ANI , La royauté sacrée – Du pharaon au roi très chrétien , 2010.
Frithjof S CHUON , Avoir un centre (réédition), 2010.
Patrick R INGGENBERG , Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon , 2010.
Kenryo K ANAMATSU , Le Naturel – Un classique du bouddhisme Shin , 2011.
Frithjof S CHUON , Les stations de la sagesse (réédition), 2011.
Jean B ORELLA , Amour et Vérité – La voie chrétienne de la charité , 2011.
Patrick R INGGENBERG , Les théories de l’art dans la pensée traditionnelle – Guénon, Coomaraswamy, Schuon, Burckhardt , 2011.
Jean H ANI , La Divine Liturgie , 2011.
Swami Ś RI K ARAPATRA , La lampe de la Connaissance non-duelle , suivi de La crème de la Libération , attribué à Swami T ANDAVARYA , suivis d’un inédit, La Connaissance du soi et le chercheur occidental de Frithjof S CHUON , 2011.
Paul B ALLANFAT , Messianisme et sainteté – Les poèmes du mystique ottoman Niyâzî Misrî, (1618-1694) , 2012.
Frithjof S CHUON , Forme et substance dans les religions, 2012.
Jean B ORELLA , Penser l’analogie, 2012.
Jean B ORELLA , Le sens du surnaturel, suivi de Symbolisme et réalité – Genèse d’une réflexion sur le symbolisme sacré , 3 ème édition, 2012.
Guillaume DE T ANOÜARN & Michel D’ U RANCE , Dieu ou l’éthique ? Dialogue sur l’essentiel, 2013.
Paul B ALLANFAT , Unité et spiritualité – Le courant Melâmî-Hamzevî dans l’Empire ottoman, 2013.
Swāmi P RABHAVĀNANDA (trad. et éd.) , Le Śrimad Bhāgavatam – La Sagesse de Dieu , résumé et traduit du sanscrit en anglais par Swāmi Prabhavānanda, traduit de l’anglais par Ghislain Chetan, 2013.
Frithjof S CHUON , De l’unité transcendante des religions, (réédition), 2014.
Gilbert D URAND , La foi du cordonnier (réédition), préface de Françoise Bonardel, 2014.
Robert B OLTON , Les âges de l’humanité – Essai sur l’histoire du monde et la fin des temps , traduit de l’anglais par Jean-Claude Perret avec la collaboration de Pierre-Marie Sigaud, 2014.
Mahmut E ROL K ILIÇ , Le soufi et la poésie – Poétique de la poésie soufie ottomane , traduit du turc par Paul Ballanfat, 2015.
John P ARASKEVOPOULOS , L’appel de l’Infini – La voie du bouddhisme Shin , traduit de l’anglais par Ghislain Chetan, préface de Patrick Laude, 2015.
Jean B ORELLA , Aux sources bibliques de la métaphysique , 2015.
PREMIÈRE PARTIE : CHRISTIANISME
I EN MARGE DES IMPROVISATIONS LITURGIQUES
On peut envisager la liturgie de deux manières divergentes, soit qu’on croit devoir préserver la simplicité primitive des rites de toute adjonction encombrante, soit qu’on estime au contraire que le revêtement liturgique profite sinon à l’efficacité des rites du moins à leur rayonnement, et que de ce fait il est un don de Dieu. Le point de vue de la simplicité peut faire valoir non sans pertinence que le rabbinisme avait ajouté énormément de pratiques et de prières à la religion mosaïque, et que le Christ, porte-parole de l’intériorité, supprima toutes ces observances et proscrivit les prières vocales longues et compliquées : car il entendait qu’on aille à Dieu « en esprit et en vérité ». Les apôtres continuèrent dans cette voie, de même les pères du désert ; mais peu à peu l’adoration « en esprit et en vérité » fit place – sans que l’un n’empêche l’autre – à des observances de plus en plus nombreuses 1 ; c’est ainsi qu’est née la liturgie. Dans l’antiquité, cette liturgie était assez simple et ne se pratiquait que dans les cathédrales autour de l’évêque et seulement les veilles des grandes fêtes, « parce qu’il fallait occuper les fidèles qui venaient passer des heures à l’église, mais ne savaient plus prier », nous a dit un religieux qui semblait s’y connaître. La liturgie a passé aux moines qui, par zèle, la pratiquaient tous les jours ; encore celle de saint Benoît était-elle assez simple, mais elle se compliquait et s’alourdissait de plus en plus avec le temps, par des additions continuelles.
Pour avoir une idée à la fois précise et nuancée sur la liturgie, il faut tenir compte, et essentiellement, des données suivantes : si le développement liturgique est en partie fonction de facteurs négatifs tels que la détérioration spirituelle d’une collectivité de plus en plus nombreuse, elle est déterminée avant tout par un souci d’adaptation rigoureusement indispensable à des conditions nouvelles ; et cette adaptation – ou cette floraison d’un symbolisme sensible – est en soi chose tout à fait positive et ne s’oppose en rien à la plus pure contemplativité. Toutefois, il y a là deux éléments à distinguer, à savoir d’une part le symbolisme des formes et des actes et d’autre part les amplifications verbales : sans doute, les deux choses sont utiles, mais le symbolisme formel est de nature à manifester le concours du Saint-Esprit d’une façon plus directe et plus incontestable, étant donné que l’enseignement d’un pur symbole n’est pas soumis aux limitations de l’expression verbale en général ni à la pieuse prolixité en particulier 2 . Quant à l’opportunité des adjonctions dans les textes, il faut tenir compte aussi de la nécessité croissante de contrecarrer ou de prévenir des hérésies toujours plus nombreuses ou plus probables.
Les premiers Chrétiens s’appelaient eux-mêmes les « saints », et pour cause : il y avait dans l’Église primitive une atmosphère de sainteté qui n’empêchait sans doute pas certains désordres, mais qui en tout cas dominait chez la majorité ; le sens du sacré était pour ainsi dire dans l’air. Cette sainteté quasi collective s’est perdue assez rapidement, et tout naturellement – l’homme de l’« âge sombre » étant ce qu’il est – du fait surtout de l’augmentation du nombre des fidèles ; il fallait alors rendre plus sensible la présence du sacré, afin que d’une part les hommes d’esprit de plus en plus profane ne perdent pas de vue la majesté des rites, et que d’autre part l’accès à ceux-ci ne soit pas trop abstrait, si l’on peut dire. Nous ferons remarquer à cette occasion qu’il n’y a rien de tel dans l’Islam, où le mystère ne pénètre pas d’une façon quasi matérielle dans le domaine exotérique 3 ; par contre, le Bouddhisme mahayanique nous montre un développement liturgique analogue à celui du Christianisme ; dans les deux cas, la liturgie ne se réduit pas à une simple concession à la faiblesse humaine, elle a en même temps, et du re

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