Hommes et Dieux
348 pages
Français

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Hommes et Dieux , livre ebook

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Description

Existe-t-il un Dieu, sorte d'être suprême, ou non ? Est-ce Dieu qui a crée l'homme ou l'homme qui a crée Dieu ? Toujours est-il qu'une multitude de dieux a hanté l'imaginaire, les rêves, les passions, les folies des hommes. Ces dieux, chimères ou non, vivent au moins autant que nous vivons avec eux. Que dire de ces chimères ? Si l'on peut se bercer d'amour ou de poésie, pourquoi pas de religion ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2007
Nombre de lectures 70
EAN13 9782336268835
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2007
9782296026896
EAN : 9782296026896
Sommaire
Page de Copyright Page de titre INTRODUCTION Voici le plan QUELQUES QUESTIONS DE VOCABULAIRE Ière PARTIE
DIVINITE, OBJET OU SUJET ?
IIème PARTIE
THEOLOGIE, PHILOSOPHIE... et ANTHROPOLOGIE
III ème PARTIE
LE FAIT RELIGIEUX
IVème PARTIE
COUP D’ŒIL SUR QUELQUES RELIGIONS
CONCLUSION GENERALE
Hommes et Dieux
Une approche raisonnée de la religion

Henri Léandre
INTRODUCTION
Faut-il encore parler de religion ? On a déjà tant glosé sur le sujet... Et pourtant il demeure d’actualité.
Pour certains de nos contemporains, elle est en passe de mourir, car basée sur une connaissance inexacte du cosmos et de l’homme lui-même, elle ne peut que s’effacer devant les progrès de la science. Néanmoins, elle mobilise toujours des foules, on assiste à un vigoureux renouveau des intégrismes, et elle produit même des excroissances parfois bizarres, telles certaines sectes. On peut dire, pour le moins, qu’elle n’est pas encore morte, loin de là.
D’autres contemporains, par contre, voient dans la religion la seule planche de salut de l’humanité pour l’avenir. Malraux prétendait, à ce qu’on raconte, que le XXI ème siècle serait religieux ou ne serait pas. Mais l’aube du dit siècle ne semble pas corroborer cette prophétie. Quoique la religion ne soit pas morte, beaucoup des mythes qui la vivifiaient, s’effritent effectivement devant les découvertes de la science. On assiste vraiment, selon l’expression de M. Weber, à un désenchantement du monde, mais ce désenchantement n’a quand même pas ruiné l’hypothèse, tellement importante pour la religion, de l’origine divine de l’univers.
Certes, une étude critique des religions met en évidence leurs divergences, leurs contradictions parfois, et aussi leurs aberrations. Mais elle montre aussi leur importance, leur impact dans les sociétés humaines, de sorte qu’on ne peut faire l’impasse sur leur présence dans la conscience – et l’inconscient – de l’humanité sans mutiler l’image de l’homme lui-même.
Entre ces deux extrêmes, mon projet dans ce livre consiste à aborder une voie moyenne : tenter d’expliquer, sans préjugé ni a priori, ce que représente en fait la religion pour l’homme, telle qu’il la vit, au jour le jour. On pourra ainsi : - comprendre ce que ces deux extrêmes ont d’excessif, et apercevoir leurs limites, - saisir les éléments qui constituent la religion, et les facteurs qui pèsent sur son évolution - enfin s’expliquer, au moins partiellement, comment les religions ont pu varier en fonction de ces facteurs.
Assurément, au moins pour la plus grande partie de ce projet on ne manque pas d’illustres prédécesseurs. Citons, par exemple, le livre Le sacré du Prof. Wienenberger, publié dans la collection Que sais-je voici quelques années. Nous avons là un ouvrage instructif, et malgré quelques erreurs de détail, presque parfait (du moins à l’époque de sa parution...), plus complet que le nôtre, et combien ! sur cette question précise du sacré, et malgré son âge on ne peut qu’en recommander la lecture. Mais il manque une discussion des problèmes de l’homme vis-à-vis de la Divinité ; manque aussi une discussion des thèses que les savants et les théologiens ont construites. La problématique religieuse n’est pas vraiment abordée, et d’ailleurs l’auteur ne le voulait pas.


Le livre de Wienenberger ne s’adressait pas à ce qu’on appelle le grand public, mais à un public disons moyen, intéressé par les questions religieuses, mais non spécialisé. Mon projet ne vise pas d’autre auditoire. En fait, on ne trouvera guère dans cette étude d’idées nouvelles, originales, personnelles, et la plupart des observations et des réflexions qu’elle avance, et discute, ont déjà fait l’objet de larges exposés par de grands érudits, plus instruits que moi, et dans un langage beaucoup plus savant. Mais, précisément, par ce langage ils se coupent du public moyen, non formé au langage philosophique qu’ils utilisent. Trop diserts, quasiment inintelligibles parfois pour le commun des mortels, ils n’ont pas d’impact sur la réflexion religieuse de l’homme moderne (peut-être, à vrai dire, ne le souhaitent-ils pas...).
Par contre, j’ai tenté de réaliser mon projet dans un langage clair, par des textes plutôt succincts (pour ne pas fatiguer le lecteur) – tout en respectant la méthode scientifique qui consiste principalement à ne rien affirmer sans preuves dûment établies : deux ambitions dans les faits, hélas ! souvent opposées.
En effet, les ouvrages vraiment érudits, fidèles à la méthode scientifique et à la méthode historique, sont le plus souvent rédigés dans un style compliqué, abstrait jusqu’à en être abscons, et ils restent pratiquement inabordables pour le public ordinaire, même instruit.
D’un autre côté, des essayistes, des romanciers qui ignorent tout, semble-t-il, de la méthode scientifique, ont publié sur les religions des ouvrages brillants, attrayants, passionnants presque, mais qui, hélas ! relèvent souvent de la plus haute fantaisie, ou en tout cas débouchent sur des conclusions fort douteuses.
Si l’on ajoute à cela que savants comme non-savants se laissent emporter fréquemment par leurs convictions religieuses, ou antireligieuses, et au lieu de chercher à démêler la vérité, essaient plutôt de trouver des fondements à ces convictions, on se doute bien que pour le public moyen, vouloir se faire des idées impartiales constitue une difficulté énorme. Finalement il reste à l’écart de la vraie problématique religieuse ; et de la religion, voire de sa propre religion, il ne connaît pas grand chose.
Par contre, dans cette étude j’ai tenu à me dégager de tout préjugé, de tout a priori ; elle a fait table rase de toutes mes convictions intimes, de tous mes penchants en matière de religion ; elle a tenu à s’accrocher à une loyauté intellectuelle absolue.
Au cours de ma longue vie, j’ai dû réviser, parfois à mon grand regret, mais en fonction de mes recherches et de mes études, toutes mes idées sur la religion. Ainsi, je croyais naïvement autrefois que le Démon était un sous-produit du monothéisme, et finalement il m’a bien fallu reconnaître que cette idée appelait un sérieux bémol. De même, comme beaucoup de gens, je voyais dans le bouddhisme un nihilisme, et pourtant cette certitude m’a quitté.
L’effort que j’ai réalisé ainsi sur moi-même, pour ne pas trahir le sens des documents, pour éviter les interprétations qui me plairaient, pour m’en tenir à ce qui est acquis réellement par la science, et ne pas celer le doute sur le reste – cet effort devrait donner au lecteur une garantie de ma bonne foi, et surtout de ma rectitude intellectuelle et de mon refus de me laisser aller à la facilité, tant dans la discussion des textes et des idées que dans l’exposé des faits historiques.
En conséquence le lecteur peut s’assurer que sans vouloir se présenter comme un ouvrage de science, celui-ci s’en tient à la méthode qu’elle exige, et respecte ses acquis.
Certes, il ne sera pas possible, vu son étendue, de donner dans le livre toutes les références, de citer toutes les sources, mais le lecteur doit savoir que toutes ont été vérifiées, soit directement, soit indirectement. Assurément, tout vérifier soi-même représenterait une charge de travail énorme, mais quand on rencontre l’accord unanime de tous les savants sérieux sur un point quelconque, on a le droit, même le devoir, d’y faire confiance, et de considérer que l’on se trouve là devant une certitude – ou plutôt une quasi-certitude, car en matière de science, et surtout de sciences humaines, il n’existe jamais de certitude définitive.
Donc, lorsque dans ce livre, le texte se fait affirmatif, c’est qu’il s’agit d’un acquis, non contesté, de la science, du moins non contestable dans la situation actuelle de la science. Par contre, quand ce n’est pas le cas, viennent des formules telles que : peut-être ou à ce qu’on rapporte, ou encore selon tel ou tel auteur etc.
J’ai ainsi cherché à réaliser ce que la plupart des écrivains en matière de religion, n’ont pas réussi : la conjonction d’un langage clair et d’une conscience scientifique impartiale,

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