Phûlan Devî
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Phûlan Devî, une femme dans l'Inde les castes De "La reine des bandits" au parlement, ses révoltes, ses combats, son destin tragique. La génèse d'une déesse A sa naissance, en août 1963, personne dans le petit village de l'Uttar Pradesh (1) n'aurait imaginé un itinéraire d'exception pour de la fille d'un "mallah" (2) mariée à 11 ans à un cousin, qui obtient qu'elle vive sous son toit, malgré la coutume qui permet aux jeunes épouses de rester auprès de leurs parents jusqu'à 16 ans. Elle entre dans sa vie de femme comme l'esclave d'un mari autoritaire et brutal. Doté d'un caractère hors du commun, elle se révolté, s'évade pour retourner dans son village ou les siens la répudient, à cette époque une femme qui casse le mariage perd tout statut. Elle n'a d'autre alternative que la prostitution ou le suicide. Refusant la coutume elle part, seule à vingt ans, dans une aventure qui la conduira en prison avant d'être capturée par une bande de dacoïts (3), dont le chef en fait son esclave. Vikrâm, un membre du groupe combat son supérieur, le tue, et fait d'elle sa maîtresse. Par son charisme elle s'impose, prend la tête de la bande et secondée par son amant elle va s'opposer aux usages et attaquer aux thâkûrs (4). Ses actions de guérilla vont faire d'elle l'icône de la lutte pour les droits de la femme et des opprimés, bientôt elle sera identifiée à Durgâ (5).

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Publié le 26 août 2013
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Langue Français

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Phûlan Devî, une femme dans l'Inde les castes
De "La reine des bandits" au parlement, ses révoltes, ses combats, son destin tragique.
La génèse d'une déesse
A sa naissance, en août 1963, personne dans le petit village de l'Uttar Pradesh (1) n'aurait imaginé un itinéraire d'exception pour de la fille d'un "mallah" (2) mariée à 11 ans à un cousin, qui obtient qu'elle vive sous son toit, malgré la coutume qui permet aux jeunes épouses de rester auprès de leurs parents jusqu'à 16 ans.
Elle entre dans sa vie de femme comme l'esclave d'un mari autoritaire et brutal.
Doté d'un caractère hors du commun, elle se révolté, s'évade pour retourner dans son village ou les siens la répudient, à cette époque une femme qui casse le mariage perd tout statut. Elle n'a d'autre alternative que la prostitution ou le suicide.
Refusant la coutume elle part, seule à vingt ans, dans une aventure qui la conduira en prisonavantd'êtrecapturéeparunebandededacoïts(3),dontlechefenfaitson esclave. Vikrâm, un membre du groupe combat son supérieur, le tue, et fait d'elle sa maîtresse.
Par son charisme elle s'impose, prend la tête de la bande et secondée par son amant elle va s'opposer aux usages et attaquer aux thâkûrs (4).
Ses actions de guérilla vont faire d'elle l'icône de la lutte pour les droits de la femme et des opprimés, bientôt elle sera identifiée à Durgâ (5).
Peu après Vikrâm est assassiné par Shri Râm, un thâkûr, qui emmène Phûlan dans son fief, ou elle est violée à de multiples reprises.
Un brahmane, impressionné par la force de la jeune femme l'aide à s'enfuir, il sera brûlé vif, pour Shri Râm il a trahi les castes supérieures en prenant la défense d'une malah.
The bandit queen
Ivre de vengeance Phûlan Devî * reprend la tête de sa bande, en 1981 elle investi un village ou on lui a signalé la présence Shri Râm, ne trouvant pas l'assassin de son amant, elle aurait alors fait exécuter une vingtaine d'habitants choisis au hasard. Un massacre (qu'elle à toujours contesté) inacceptable : les victimes sont d'une caste
supérieure aux exécuteurs et qui plus est leur chef est une femme répudiée par sa famille. les autorités la déclarent "ennemi public numéro un" , Phûlan devient par le faitunehéroïnepourlafemmeindienneetlessans-castes,ontrouveradespoupéesà son effigie, vendues sur les marches à la frontière de trois états ou elle sévit avec ses hommes (Rajasthan, Madhya Pradesh et Uttar Pradesh).
Indira Gandhi (fille de Nehru et brahmane), ne peut que lancer la police et l'armée dans une gigantesque "chasse à la femme", en vain, la bande et sa reine bénéficient d'une parfaite connaissance du terrain et de la complicité des villageois.
En 1983, elle à perdu plusieurs de ses hommes dans des escarmouches avec les autorités, malade et épuisée par sa longue cavale elle décide de capituler, à ses conditions qui sont acceptées par Indira.
- Se rendre à la police du Madhya Predesh, avec garantie de peines légères pour ses hommes.
- Elle déposera les armes devant le Mahatma Gandhi et la déesse Durgâ.
En présence de plusieurs milliers de sympathisants, de la police, de la presse et du gouverneur de son état d'origine, coiffée de son bandant rouge elle abandonne son Mauser devant les portraits du Mahatma et de la déesse.
La prison
57 chefs d'accusation pèsent sur elle cependant elle ne sera pas jugée mais condamnée à la prison, dont elle sera libérée sur parole, en 1994 par le gouverneur de l'Uttar Pradesh, comme elle issu d'une caste inférieure.
En 1996 elle s'inscrit au Samjwadi (parti socialiste) et se présente aux élections avec un programme axé sur sur les droits de la femme et des opprimés du régime, et se devient bouddhiste pour affirmer son refus des castes.
En 1997, elle sera présentée comme candidate au prix Nobel de la paix.
Elle entre au parlement mais les thâkûrs ruent dans les brancards, réclament justice pour le massacre de 1981, ils parviendrons à lui faire perdre son siège en 1998, envers et contre tous elle est réélue en 1999.
Pour un majorité d'indiens elle est l'égérie de la lutte contre l'oppression et les inégalités.
Le 25 juillet 2001, en rentrant à son domicile de New Delhi elle est exécutée par un thâkûr, (Sher Singh Rana) qui déclarera avoir vengé les victimes de 1981.
"La tache qui souillait le nom des Rajputs (6) a été lavée".
En 2004 le thâkûr s'évade de la prison de haute sécurité, une évasion bien organisée  par qui et pourquoi?
Communiqué de l'AFP, 17/2/2004 :
Sher Singh Rana, s'est échappé de manière spectaculaire : il a quitté la prison "sous escorte policière" avec des complices, vêtus d'uniformes, qui ont prétendu avoir autorité pour emmener le prisonnier au tribunal.
Le système des castes est aboli, sous Nerhu en 1950, mais l'appartenance aux supérieures est reste longtemps bien ancrée dans la société indienne.
Il faudra attendre 1997 pour voir un intouchable, Narayanan Kocheril Raman, élu à la président de la république.
Quelques mots sur les castes
Le Rig Véda (7) référence les 4 premières aux parties du corps de Brahmâ.
Les Brahmanes : nés de la bouche du dieu.
Les Kshatriyas : des bras du dieu.
Les Vaishyas : des cuisses du dieu.
Les Shudras ou shoûdras : des pieds du dieu.
Ensuite viennent les intouchables (dallait, l'opprimé), ou sans castes nés de la terre.
Des parias et impurs voués aux basses besognes : équarrisseurs, tanneurs, fossoyeurs.
Les castes élevées ont généralement la peau claire, les plus basses sont de peau, plus foncée, car nées de la terre.
Le lecteur trouvera des informations plus complètes sur : http://indianred.pagesperso-orange.fr/castes.htm
:
(2) Mallah : corporation de pêcheurs et bateliers considérés comme de basse caste, ce sont des vaishyas.
(3)Dacoïts(dedakat,"banditarmé"),bandesconstituéesdepaysansdépossédésetde hors-castes.
(4) Thâkûrs : de rang moyen, des Kshatriyas de la caste dirigeante.
(5) Durgâ : L'invincible : incarnation la déesse-mère, et de l'unité des forces divines.
(6) Rajputs : de râja (prince) etputra(fils) majorité des habitants du Rajasthan.
(7) Rig-Véda : undes quatre grands textes canoniques de l'hindouisme.
:
Références :
http://www.couleur-indienne.net/Phoolan-Devi-Pulan-Devi-Gorha-Ka-Purwa-Uttar-Pradesh-10-aout-1963-New-Delhi-25-juillet-2001_a72.html
p://fr.wik p .org/wiki/Portai _ htt i edia l:Monde indien
http://www.infoinde.com/inde_caste.php
http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=2847
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