Après Canteloup, Jean-Marc Dumontet se met aux Folies Bergères
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Après Canteloup, Jean-Marc Dumontet se met aux Folies Bergères Connu comme producteur de Nicolas Canteloup, Jean-Marc Dumontet tient pourtant à ne pas dépendre uniquement de celui qui pèse 40% des recettes de son budget production : «Mon entreprise peut vivre sans lui. Il est mon bénéfice.

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Après Canteloup, Jean-Marc Dumontet se met aux Folies Bergères
Connu comme producteur de Nicolas Canteloup, Jean-Marc Dumontet tient pourtant à ne pas dépendre uniquement de celui qui pèse 40% des recettes de son budget production : «Mon entreprise peut vivre sans lui. Il est mon bénéfice. C'est très important pour moi d'avoir des structures qui ne soient pas à la merci d'un individu». Il met d'ailleurs un point d'honneur à équilibrer son chiffre d'affaires (20 millions d'euros) entre production (50% environ) et gestion de théâtres (50%). Cet entrepreneur bordelais qui aurait dû être notaire (maîtrise de droit des affaires, Science-Po) s'est aujourd'hui fait une place sur la scène culturelle parisienne où il gère 5 salles dont les Folies Bergères, le Point Virgule et Bobino.
Vous avez racheté le cinéma Gaumont Bienvenüe à Montparnasse à Paris... et vous allez le transformer en salle de spectacles. N'y a-t-il pas déjà trop de salles ? Je crois à l'économie de marché. Je crois qu'il y a de la place pour les gens audacieux, sans parler de moi forcément. Aujourd'hui, lorsque l'on est producteur de spectacles, on a souvent du mal à trouver une salle. Cela veut dire qu'il n'y en a pas tant que cela. On a en outre du mal à trouver une salle de spectacles qui vous accueille bien, qui soit dotée de services commerciaux efficaces. Très souvent, le produit crée son marché.
L'idée est-elle de créer un «Grand Point Virgule» ? Exactement. Pardon d'être prétentieux mais je suis très fier du Point Virgule qui est une salle bien identifiée. Nous accueillons 110.000 payants par an, dans une salle de 100 places, ce qui est juste colossal (NDLR : le Point Virgule propose régulièrement plus de 3 spectacles par jour). Lorsque "Le Point Virgule fait l'Olympia", on emmène les petits jeunes du Point Virgule sur la grande scène de l'Olympia et on fait salle comble. Notre idée, c'est que quand un jeune commence à vraiment frémir et remplir la salle du Point Virgule, il doit se produire dans une salle de 200 ou 300 places. Or, c'est là que les difficultés commencent pour lui.
Pourquoi ?
Car il arrive dans des endroits où il est moins accompagné alors que c'est là que sa carrière devrait prendre son envol. L'avantage, avec le "Grand Point Virgule", est de pouvoir développer la carrière d'une étoile montante. Ce n'est donc vraiment pas la salle de trop car elle va permettre d'aider les artistes à monter en puissance.
Vous êtes aussi producteur. Qu'est-ce qui vous rapporte le plus ? Un producteur peut faire de très gros coups, très rémunérateurs mais c'est un métier assez aléatoire. Le métier de directeur de salles correspond plus au bon père de famille. En multipliant les salles, j'arrive à mutualiser les coûts, développer un savoir-faire pour optimiser la gestion des lieux et investir dans des lieux pérennes. Par ailleurs, un artiste peut décider d'arrêter ou voir sa carrière foudroyée... alors qu'une salle, si vous la gérez bien, elle va prendre chaque année de la valeur.
Comment trouver les bons humoristes parmi cette foule d'artistes ? Paradoxalement, parce qu'il y en a beaucoup et que l'on a désormais un peu d'expérience, nous arrivons à dégager des critères simples de sélection. Le premier, c'est le caractère novateur. Si je rencontre quelqu'un qui me fait du sous-Jamel, même très bien, cela ne m'intéresse pas. Il faut que les gens aient leur propre univers. Il faut aussi de l'humilité et une capacité à se remettre en cause.
Le spectacle, c'est de l'entrepreneuriat classique ? Je considère mon métier comme un métier d'entrepreneur. Je ne suis pas isolé de mes clients : le public. Je dois toujours veiller à la qualité de mon produit. Évidemment, dans le domaine du spectacle, la relation humaine est très forte avec l'artiste. Mais je n'oublie pas les racines entrepreneuriales.
Jean-Marc Dumontet, P-DG de JMD Production
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