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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 février 2009 |
Nombre de lectures | 1 312 |
EAN13 | 9782296212312 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Cour judiciaire duGabon
:
:
Cour d’appel
Chambre Pénale
Chronique
:
:
:
:
:
C. J. G.
C.J.M.
Ch. Pén.
Chron.
:
:
Cour africaine des droits de l’homme
Cour de cassation française
Cour européenne des droits de l’homme
A.P.J.
Bulletin des arrêts de la chambre criminelle
de la Cour de cassation (Française)
PRINCIPALES ABREVIATIONS
Afrique Equatoriale Française
:
Al.
A.E.F
Cf.
C.A.D.H.
:
:
C.E.D.H.
Assemblée
Alinéa
:
:
Cass.
B. C.
C.A.
Agent de police judiciaire
Chambre judiciaire de la Cour suprême
Confer
:
A.O.F.
Afrique Occidentale Française
Ass.
Art.
:
Concl.
Conclusions
:
Code de justice militaire
C.J.C.S.
C.I.C.
Code d’instruction criminelle
:
:
Article
Jurisclasseur de procédure pénale
:
:
Encyclopédie Dalloz
Décret
:
Jurisclasseur périodique
Loi
Journal officiel
Infra
J.Cl. Proc.pén.:
:
J.O.
ci-dessous
6
:
:
J.C.P.
Code pénal
Code de procédure pénale
Recueil Dallozpériodique
Droit pénal (Editions Techniques)
Recueil Dalloz
Encycl.Dalloz:
G. P.
Ed.
:
:
Fasc.
:
Dr.pén
Chambre criminelle de la Cour de cassation
française
Recueil Dallozhebdomadaire
Doctrine
:
:
Cour suprême
:
D.H.
Crim.
D.
L.
:
Edition
:
Fascicule
Gazette duPalais
:
Déc.
:
:
C.P.
C.P.P.
C.S.
D.P.
Doct.
Librairie générale de droit et de jurisprudence
Ord.
Préc.
Penant
R.D.P.C.
Modifié
:
Ordonnance
Page
:
:
:
Revue internationale de droit pénal
:
:
Op. cit.
Obs.
:
L.G.D.L.
:
Mod.
O.P.J.
Recueil général de jurisprudence, de doctrine
et de Législation d’Outre-Mer
Observations
Revue (Belge) de droit pénal et de criminologie
Revue pénitentiaire et de droit pénal
Revue de science criminelle et de droit pénal
comparé
:
R.P.D.P.
R.I.D.P.
:
:
:
:
:
Répertoire
:
:
Revue internationale de politique criminelle
Revue internationale de criminologie
et de police technique (Genève)
Recueil de droit pénal
R.I.P.C.
P.
Paris
:
Précité
R.S.C.
Ouvrage cité
Rec.dr.pén.
R.I.C.P.T.
:
Répert.
Cour d’appel de Paris
7
Officier de police judiciaire
INTRODUCTION
SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE : LA PHASE PREPARATOIRE
CHAPITRE I: LES DROITS DU SUSPECT AU COURS DE
L’ENQUETE
CHAPITRE II: LES
L’INSTRUCTION
DROITS DE L’INCULPE AU COURS DE
DEUXIEME PARTIE : LA PHASE DECISOIRE
CHAPITRE I : LA RECONNAISSANCE DE VERITABLES MOYENS
DE DEFENSE
CHAPITRE II : LES ATTEINTES A LA LIBERTE DE PAROLE
CONCLUSION
INTRODUCTION
1.Dans tout Etat de droit, il est inconcevable qu’une décision de
justice soit rendue contreun citoyen sans que celui-ci ait été
préalablement entendusur les faits ousans qu’il ait été en mesure de faire
valoir ses droits de la défense.
Mais que faut-il entendre par droits de la défense ?
Il n’existe pas de définition légale des droits de la défense, la
plupart des textes qui en font état se contentant simplement de les
énoncer. C’est le cas de l’article 11 de la Déclarationuniverselle des droits
de l’homme de 1948 duquel il ressort qutoe «ute personne accusée
d’un acte délictueuxest présumée innocente jusqu’à ce que sa
culpabilité ait été légalement établie aucours d’un procès public oùtoutes les
garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées ». C’est
également celui de l’article 7.1 de la Charte africaine des droits de
l’homme qui dispose qutoe «ute personne a droit à ce que sa cause
soit entendue. Ce droit comprend: le droit à la défense,ycompris
celui de se faire assister parun défenseur de son choix».
La jurisprudence, de son côté, parle des droits de la défense dans
1
la plusans topart de ses arrêtsutefois en donner de définition.
Quant à la doctrine, elle ne donne aucune définition générale des
droits de la défense. Le concept a été dégagé pour la première fois en
2 3
1961 parle civiliste MOTULSKY . Ilyrangeait, outre le principe du
contradictoire, « l’obligation de donner connaissance de l’introduction
4
de l’instance », celles « de permettre la comparution etd’observerun
5
minimum de loyauté » , l’obligation pour le jude sanctionner lesge «
violations des droits de la défense commises par les parties,
d’observerune stricte neutralité et de motiver ses jugements »,
l’obligation pour le législateur d’organiserun système rationnel de
1
C. J. G. 1ère Ch. Pén.23nov. 1997, répert.34.
2
En réalité, le «droit de se faire entendre et de proposer ses défenses » est affirmé
dès 1809 par J.B. DELAPORTE, les Pandores françaises ouRecueil complet de
toutes les lois envigueur,vol.21, p. 15.
3
H. MOTULSKY, «Le droit naturel dans la pratique jurisprudentielle », le respect
des droits de la défense, Mélanges Roubier, t.2, p. 175.
4
G. FLECHEUX, « Le droit d’être entendu», Mélanges BELLET 1991.149.
5
V. par ex. :Bulletin d’information duBâtonnier de Paris, 18 janvier 1994, p.
15 : « la loyauté dans les relations entre les avocats constitueune impérieuse
nécessité ».
voies de recours. Il les considère comme des droits naturels, comme
« la droite raison autant que la nature des choses » qui oblige le juge à
traiter les plaideurs dans l’égalité. Mais, MOTULSKY, dans son
énumération, a complètement occulté le droit à l’avocat, élément moteur
sans lequel les autres droits de la défense ne sauraient s’exercer.
Par la suite, les pénalistes ont pris le relais. C’est ainsi que le
doyen G. Cornules définit comme «l’ensemble des prérogatives qui
garantissent à l’inculpé la possibilité d’assurer effectivement sa
dé6
fense dans le procès pénal… » . Cependant cette définition est
incomplète. Certes, elle reconnaît la pertinence des termes comme
«ensemble de prérogativoes »u« effectivement »,mais il n’en demeure
pas moins qu’elle limite les droits de la défense à la phase préparatoire
duprocès pénal et, encore, à sa partie relative à l’instruction.
L’on comprend pourquoi le Professeur Jean PRADEL les
considère comme «l’ensemble des prérogatives accordées àune personne
pour lui permettre d’assurer la protection de ses intérêts tout aulong
duprocès ». L’originalité d’une telle définition, c’est qu’elle inclut le
droit à l’avocat et toutes les phases duprocès.
2.Définis sous cet angle, les droits de la défense se confondent
avec la notion de procès équitable. En fait, l’équité implique que
« chacune des parties auprocès puisse soutenir sa cause (…) dans des
conditions qui ne la désavantagent pas substantiellement (…) par
rap7
port à la partie advEqerse ».uitévient d’ailleurs dulatin aequus, qui
veut dire égal, équilibré, ce qui inclut les droits de la défense. Elle
évoque l’idée de bonne justice, ce qui inclut en outre l’impartialité du
juge.
Cette définition des droits de la défense renvoie également à la
8
notion de présomption d’innocence , principe affirmé en France dans
6 e
G. CORNU, Vocabulaire juridiquéd.e, 72005,v° Défense,271.
7
J. C. SOYER et M. DE SALVIA, in L. E. PETTITI et autres, «La convention
européenne des droits de l’homme », Economica, Paris, 1999, p.265. La C.E.D.H.
use d’une formule proche.
8
Ce principe n’a pas encore été intégré dans le Code de procédure pénale gabonais.
Il est seulement prévupar le préambule et l’article 1 de la Constituti