Revue française d histoire des idées politiques - 41
276 pages
Français

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Revue française d'histoire des idées politiques - 41 , livre ebook

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Description

Si la culture romaniste de la doctrine privatiste classique est une évidence, elle semble l'être moins dans le monde des juristes de droit public. Pourtant, pour des raisons qui tiennent à leur formation, les publicistes sont tout autant redevables au droit romain. Les contributions réunies dans ce numéro tentent d'évaluer l'ampleur, le sens et la profondeur de l'empreinte du droit romain et des institutions romaines dans la doctrine du droit public.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2015
Nombre de lectures 45
EAN13 9782336381442
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre




R EVUE F RANÇAISE D’ H ISTOIRE DES I DÉES P OLITIQUES

N° 41
2 e semestre
2015
Derniers numéros


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N° 38 – 2013 – Théories du suffrage universel
N° 39 – 2014 – Art et Politique
N° 40 – 2014 – Historiens des idées politiques
Copyright

Revue semestrielle
publiée avec le concours du CERAP – Université Paris 13

COMITÉ SCIENTIFIQUE
COMITÉ DE RÉDACTION
Maurice A GULHON (†)
Guillaume B ACOT
Pierre A NSART
Philippe B UTON
Philippe C ONTAMINE
Franck C OLLARD
Michel G ANZIN
Éric D ESMONS
Marcel G AUCHET
Béatrice G UION
Claude G AUVARD
Dominique H IEBEL
Simone G OYARD -F ABRE
Carlos M. H ERRERA
Olivier G UILLOT
Olivier I HL
Jean-Pierre M ACHELON
Pierre-Yves Q UIVIGER
Françoise M ELONIO
Patrice R OLLAND
Albert R IGAUDIERE
Yves S ASSIER
Michel T ROPER
Michael S OUBBOTNIK

direction Eric Desmons
ancien directeur Guillaume Bacot
Ventes et abonnements
Editions L’Harmattan
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

Abonnement annuel
Particuliers :
45 €

Bibliothèques :
65 €
Chaque numéro :

35 €

Toute correspondance concernant la rédaction doit être envoyée à :
Eric Desmons, Université Paris 13, CERAP,
99 avenue Jean-Baptiste Clément, 93430 Villetaneuse
Ne sont examinés que les articles proposés en document joint à un courrier électronique adressé à : edesmons@gmail.com
EAN Epub : 978-2-336-73155-1
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Titre
Derniers numéros
Copyright
Sommaire
Avertissement
Appel à la défense de l’histoire des idées politiques
Réponse du ministère

ÉTUDES
Avant-propos par Yann-Arzel Durelle-Marc
Le droit romain et les parlementaires anglais du XVII e siècle, par Céline Roynier
La dictature à l’époque moderne La fascination pour une incompréhensible vertu, par François Saint-Bonnet
Le droit romain dans l’argumentation des premiers constitutionnalistes américains, par Charles Reiplinger
La réception du droit romain par la doctrine publiciste du XIX e siècle : une vue de l’esprit ?, par Laurent Hecketsweiler
La doctrine publiciste et les divisions du droit romain, par Maud Baldovini
« A fructibus eorum cognoscetis eos » : Denis Serrigny, le droit administratif romain et la dénonciation du despotisme impérial, par Dominique Hiebel
Le stoïcisme de Firmin Laferrière (1798-1861), par Yann-Arzel Durelle-Marc
Adhémar Esmein et la République romaine, par Guillaume Sacriste
Le modèle romain du corps de droit administratif, dans la pensée de Maurice Hauriou, par Nicolas Cornu-Thénard

VARIÉTÉS
Le problème de l’intérêt général dans la pensée d’Alain : un utilitariste libéral au pays de Rousseau ?, par Jérôme Perrier

LECTURES CRITIQUES
Lectures critiques
Résumés/summaries
Adresse
Avertissement
Nous publions ci-dessous « L’appel à la défense de l’histoire des idées politiques », lancé à l’automne 2014, en réaction au rapport du président du dernier concours externe de droit public, ainsi que la réponse du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Éric Desmons
Appel à la défense de l’histoire des idées politiques
Le président du dernier jury du concours externe de droit public a invité le ministère, dans le rapport qu’il a remis à celui-ci au mois de septembre 2014, à supprimer la « discutable » épreuve d’histoire des idées politiques qui, selon les termes retenus, « apporte peu de ressources pour l’évaluation des capacités d’un candidat en droit public ». Il ajoute, de la façon la plus radicale, que « cette remarque vaut quelle que soit l’étroitesse du lien que le choix des sujets permet d’établir avec des préoccupations de droit public », tant « les spécificités de la discipline l’éloignent du droit public ».
Le propos du président du dernier jury semble de favoriser d’autres disciplines. Il conteste en particulier « la cohérence de l’association, sous le signe du “droit communautaire et européen”, entre le droit de l’Union européenne et celui du Conseil de l’Europe, c’est-à-dire dans la très grande majorité des cas, la Convention européenne des droits de l’homme ». Et il propose, à la faveur justement de l’élimination de l’histoire des idées politiques, de « séparer les deux matières et d’offrir le choix entre droit de l’Union européenne et droit du Conseil de l’Europe (ou de la Convention européenne des droits de l’homme) ».
Enfin, « très sensible à l’injustice que représente l’impossibilité pour les internationalistes ou les européanistes de choisir de faire une leçon en droit international public et une autre en droit européen », il suggère diverses réformes tendant à réparer cette injustice.
C’est la première fois qu’un président appelle non à ajouter mais à supprimer , non à compléter mais à anéantir. Ainsi ne lui suffit-il pas de faire progresser ses perspectives propres mais souhaite-t-il procéder, tout à la fois, en bousculant une partie de ses collègues et sans considération des conditions de la formation équilibrée d’un groupe – celui des publicistes – dont il est entendu depuis bien longtemps que sa variété constitue davantage un atout qu’une faiblesse, pour lui-même et pour les facultés.
Ce faisant, il ne saurait ignorer qu’il met sévèrement en cause la légitimité de travaux, d’enseignements, et bien entendu de très nombreux enseignants, publicistes certes, mais aussi politistes, historiens ou autres, que le dénigrement de la valeur formatrice de l’histoire des idées ne saurait ne pas affecter plus ou moins directement. Une partie des soussignés n’a pu ne pas se sentir profondément atteinte dans sa respectabilité professionnelle : il n’est pas agréable certes de lire, lorsqu’on enseigne dans les facultés de droit, que l’on ne sert pas à grand-chose dans la formation de juristes dignes de ce nom ; il est même douloureux de comprendre rétrospectivement que l’on a entraîné des jeunes gens vers des préoccupations qui (on avait cru devoir le redouter à l’occasion de certains résultats des derniers concours) desserviraient leur carrière (que va-t-on pouvoir dire à tant de doctorants engagés dans des travaux ambitieux et féconds mais qui, désormais, seraient réputés sans pertinence, tant « les spécificités de la discipline [qui est celle de leur thèse] l’éloignent du droit public » ? La condamnation est-elle sans appel ? Un régime transitoire sera-t-il prévu, qui donne une petite chance aux égarés ?)
Mais ceux qui parmi nous n’enseignent pas une telle matière et ne poursuivent pas ou ne dirigent pas de travaux en relevant partagent avec les premiers un même sentiment profond : l’histoire des idées, de quelque façon qu’on la désigne et de quelque manière qu’on l’enseigne, n’est pas seulement un ornement de la culture générale ; elle est un instrument fondamental de formation de l’esprit (car le contact avec la pensée aide la pensée à se réfléchir et à s’ordonner) ; elle donne accès à un savoir technique fondamental concernant en particulier l’État, auquel il est vain de prétendre accéder vraiment sans la suffisante assistance des plus grands, de Bodin à Rousseau en passant, notamment, par Hobbes et Locke ; elle est une ressource sans équivalent pour

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