La résistance au changement organisationnel (Nouvelle édition)
246 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

La résistance au changement organisationnel (Nouvelle édition) , livre ebook

-

246 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Intituler un ouvrage La résistance au changement organisationnel c'est vouloir aller au-delà de la classique résistance au changement. Il s'agit d'examiner la résistance au changement organisationnel en focalisant le débat sur les notions d'intention et de sens en mettant l'accent sur l'importance à accorder à la volonté. Une approche positive qui unit l'histoire des individus et des organisations à l'expérience d'un travail de terrain.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2005
Nombre de lectures 206
EAN13 9782336268149
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dynamiques d’Entreprises
Collection dirigée par Michael Ballé
Lieu de travail et lieu de vie, l’entreprise est au cœur de la société. Pourtant, beaucoup de ses aspects restent mal connus. Les évolutions technologiques et sociales sont à la source de nombreuses mutations organisationnelles. Les professions continuent d’évoluer en se divisant toujours davantage sur un plus grand nombre de spécialités. Les frontières elles-mêmes des entreprises s’estompent alors que les modes de travail se redéfinissent. Les entreprises deviennent des objets d’étude à multiples facettes dont les dynamiques sont de plus en plus complexes et souvent surprenantes.
Au-delà des grandes lignes des logiques de “ management ” d’une part et des théories sociologiques de l’autre, nombre de ces facettes restent dans l’ombre : dimensions ignorées, métiers méconnus ou dynamiques contre-intuitives. La collection Dynamiques d’Entreprises a pour vocation de diffuser les études réalisées sur ces points d’ombre, souvent techniques, de la nature des entreprises. Allant au-delà des “ essais de management ”, la collection regroupe des textes de recherche ou d’expérience sur le terrain qui éclairent les nombreux aspects ignorés des entreprises modernes.
Déjà parus
Jean-Marc BEIGNON, Intelligence économique et entreprise. Comprendre son environnement pour agir , 2005.
Evelyne Sara SCHREIER, Ph.D, et Nimith CHHENG, Gérer les contrariétés de l’entreprise, le coaching révélateur de potentiel , 2005. Patrick BELLEGARDE, Critique de la GRH . 2005.
Marielle Audrey PAYAUD, Formation des stratégies et middle managers, 2005.
Robert JENNY, Les traces de l’apprendre. Un autre regard sur les salariés d’entreprise , 2005.
Dominique BARUEL BENCHERQUI, Employabilité et pratiques managériales dans l’entreprise, 2005. D. FRANCOIS-PHILIP BOISSEROLLES DE ST JULIEN, Les survivants : Vers une gestion différenciée des ressources humaines, 2004.
Frédéric COMPIN, Théorie du langage comptable, 2004. Dominique SIEGEL, Le diagnostic stratégique et la gestion de la qualité, 2004.
La résistance au changement organisationnel

Gilles Teneau
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747597593
EAN : 9782747597593
Préface
Intituler un ouvrage de « résistance au changement organisationnel », c’est vouloir aller au-delà de la classique « résistance au changement », fondée conceptuellement depuis pas mal de temps pour la soumettre d’abord à l’épreuve de contemporanéité, c’est-à-dire de la replacer conceptuellement au regard de ce qui se passe aujourd’hui mais aussi de lui donner un objet l’organisation. Et, à ce titre, l’organisation n’est pas le groupe qui, rappelons-le, est l’objet classique des expérimentations de la résistance au changement.
L’auteur de cet ouvrage nous invite donc à examiner la « résistance au changement organisationnel » dans le contexte du changement organisationnel. Il va donc focaliser les débats sur les notions d’intention et de sens en mettant l’accent sur l’importance à accorder à la volonté. Il conduit sa démonstration en mettant en exergue des développements conceptuels tout en essayant de les évaluer au regard de son objet, la résistance au changement organisationnel.
C’est en cela l’apport du livre qui « sort » la notion de la psychologie sociale où elle est née pour l’enraciner du point de vue des « sciences des organisations ». Et, soulignons-le à nouveau, le transfert n’est pas neutre.
Je salue donc la publication de cet ouvrage comme une pierre supplémentaire dans la construction-consolidation d’un champ, les « sciences des organisations » dont les débouchés pratiques sont aujourd’hui majeurs.
Yvon PESQUEUX 1
Sommaire
Dynamiques d’Entreprises - Collection dirigée par Michael Ballé Page de titre Page de Copyright Préface Ouverture Première partie - Le changement organisationnel
1. Un foisonnement de théories 2. Composition du changement 4. La résistance : définition 5. Réflexion autour de la résistance
Deuxième partie - Action d’intention de signification (identification du sens)
6. L’existence consciente 7. Intentionnalité 8. Représentation 9. Schème et schéma 10. Métacognition 11. Contexte
Troisième partie - Volonté d’intention d’action (intention informative)
12. Holisme / individualisme 13. L’approche sociocognitive 14. Le complexe résistanciel 15. Théorie de l’engagement 16. Syndrome général d’adaptation
Conclusion Exemple pratique Lexique de psychologie cognitive Bibliographie
Ouverture
Au sein des entreprises, lors d’un changement organisationnel, une fusion, un protocole d’accord entre deux sociétés devant impliquer les utilisateurs dans leurs façons de travailler, les individus se trouvent face à une situation nouvelle, ils sont déstabilisés par un lendemain hypothétique. Entre ce qui existe et ce qui est à venir, il y a une perte de repère, une vision de peur de l’avenir. Pour cela, et en guise de désapprobation, les individus résistent au changement imposé. Ce processus de résistance ne peut se simplifier à un dispositif de codage et de décodage, fondement explicatif de la théorie de l’information mise au point par Claude Shannon (1947), ni à une conception toute primitive de la pensée, telle que : « cela ne me plaît pas, donc je résiste ou je ne suis pas d’accord, donc je résiste ». Le contenu communiqué débordant perpétuellement le sens littéral des énoncés. Le phénomène de résistance requiert le recours au contexte fait de représentations individuelles, collectives, cognitives ou sociales ainsi que de schèmes.
Le dictionnaire Larousse précise qu’en philosophie, la représentation est ce par quoi un objet est présent à l’esprit et qu’en psychologie, c’est une perception, une image mentale dont le contenu se rapporte à un objet, à une situation, à une scène du monde dans lequel vit le sujet. La représentation est l’action de rendre sensible quelque chose au moyen d’une figure, d’un symbole, d’un signe.
Les schèmes symbolisent l’expression d’une synthèse mentale correspondant à une structure cognitive. C’est-à-dire au réseau des croyances culturelles, des valeurs, des normes, des expériences et du sens commun qui ordonnent les prémisses à partir desquelles tout individu organise sa compréhension du monde. Le schème est une organisation d’actions ou d’opérations, structure, canevas d’actions répétables. Les schèmes ont tendance à se répéter lorsque des circonstances analogues se présentent (composé de savoir-faire, de savoir, de motivation, d’affectif, de cognitif). Le schème est le correspondant cognitif du comportement.
Afin d’appréhender la formation, l’élaboration, la mise en place du concept de résistance, nous allons l’étudier au niveau de la conscience de l’être humain en prenant sa source dans le concept d’intentionnalité, mot tiré de la phénoménologie de Edmund Husserl (1913). Par ce cheminement intérieur, il divulguera sa forme, son devenir, son existence mise en exergue par nos émotions et notre rationalité en tant qu’acteur décisionnel lors d’un changement sociocognitif en entreprise.

Action d’intention de signification
Le contexte de vie d’un individu, dans la mesure où il fait l’objet d’interprétations, est constitué par un ensemble d’hypothèses, de suppositions, c’est-à-dire de représentations formées par l’individu à propos du monde réel et qui sont, en tant que telles, intentionnelles. Or la philosophie analytique a tendance à affirmer que les états intentionnels, plus que des constructions psychologiques analysables, sont des contenus propositionnels qui peuvent êtres jugés en fonction de leurs conditions de vérité. Ces états sont hérités du champ de conscience, les deux principaux vecteurs sont l’attention et la lucidité. Les intentions individuelles ne peuvent être traitées comme des représentations parfaitement définies qui préexisteraient à l’interaction, elles associent l’intentionnalité au sens philosophique de «conscience de » à l’intention dans le sens ordinaire de « volonté de », « préméditation à », « engagement à ». Intentionnalité et intention sont des phénomènes dialectiques de conscience interne et de conscience externe. Il y a action d’intention de prendre, de véhiculer et de donner du sens, il y a action de transmettre un message, il y a action de communication avec autrui. Ce rapport dialectique de l’intention à sa cause appelle le sujet à prendre conscience de ses buts, de son désir, à devenir responsable de ses actes assumés comme stratégie. Pour que le sens conceptuel mis en place par l’intentionnalité puisse p

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents