Les mines de la Guinée
82 pages
Français

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Les mines de la Guinée , livre ebook

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Description

Le boom des matières premières n'a pas profité à la Guinée malgré son immense potentiel en ressources minières et les investissements ont ralenti. Pourtant les différents gouvernements ont régulièrement inscrit dans leur feuille de route la révision des conventions minières et la mise en place d'une nouvelle politique minière. En attendant, la crise mondiale a rattrapé la Guinée où les effets de la récession feront chuter les revenus miniers de 60%. Ce livre explique le fonctionnement du secteur minier à l'aide d'exemples simples et concrets.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 176
EAN13 9782336265988
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanado.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296104570
EAN : 9782296104570
Sommaire
Page de Copyright Page de titre DU MÊME AUTEUR PRÉFACE AVANT PROPOS LE FONCTIONNEMENT DES MINES EN GUINÉE SIGLES ET ABRÉVIATIONS UTILISÉS
Les mines de la Guinée
Comment cela fonctionne

Ibrahima Soumah
DU MÊME AUTEUR
Avenir de l’Industrie Minière de Guinée , Harmattan,2007
PRÉFACE

de Monsieur Pierre Boisson ancien directeur de l’Erap et ancien directeur du Cesmat de l’Ecole des Mines de Paris
Monsieur Ibrahima Soumah a une connaissance incomparable des activités minières en Guinée. Il a exercé des responsabilités multiples comme ingénieur, expert, et au sein du gouvernement, en tant que ministre chargé des mines.
Son expérience de terrain, sa pratique de gestionnaire public, ses interrogations sur la contribution que l’exploitation minière doit apporter au développement de la Guinée, ont conduit Monsieur Soumah à traduire sous une forme accessible les données essentielles de l’économie minière guinéenne.
Un premier livre : « Avenir de l’Industrie Minière en Guinée », rassemble beaucoup d’informations sur l’histoire de la mine en Guinée et sa place dans l’économie nationale.
Dans ce deuxième ouvrage : « Les mines de Guinée, comment cela fonctionne », Monsieur Soumah poursuit sa démarche de pédagogue en présentant avec plus de détails, le fonctionnement des entreprises et l’action de l’Etat ; il traite la question «gouvernance» dans la période particulièrement complexe que traverse l’économie mondiale, et pose la question : comment un pays minier peut-il préserver ses intérêts et préparer l’avenir dans un contexte international aussi mouvant ?
Deux points sont soulignés par Monsieur Soumah dans l’avant propos et l’introduction « s’appuyer sur la compétence et l’expertise des cadres du département des mines et des sociétés minières, la nécessité de comprendre comment fonctionne le secteur le secteur minier dans un environnement mondialisé par nature et hautement concurrentiel». Ces deux aspects ont été également mis en lumière lors d’un séminaire, auquel participait Monsieur Soumah, tenu à l’Ecole des Mines de Paris en mai 2007 sur le thème de la mise en valeur des ressources minières africaines au service du développement économique et humain sur le long terme du pays hôte ; ce séminaire avait pour objectif de comprendre les attentes dans le domaine de la coopération.
Ces questions ont été abondamment abordées dans les instances internationales, CNUCED, Commission Economique pour l’Afrique, plus récemment G 20 avec la stigmatisation du rôle des paradis fiscaux comme source d’évasion fiscale. Il se dégage de ces travaux des ambitions nouvelles pour le rôle de l’Etat qui ne peut se limiter à une fonction régulatrice, il doit acquérir une connaissance du contexte international afin de pouvoir évaluer la qualité de ces actifs miniers et définir sa propre stratégie de développement, sans s’interdire d’exercer des fonctions opératrices. L’expérience montre que la réussite des projets miniers repose sur une implication forte et solidaire de l’opérateur et des services de l’Etat, tant il y a d’actions à entreprendre. Ainsi, le travail de Monsieur Soumah apporte des données pour poursuivre l’analyse du contexte international sur les trois principales substances minières de Guinée : la filière bauxite-alumine-aluminium, le minerai de fer, l’or. Cette analyse est indispensable pour arriver à porter un jugement critique réaliste sur les stratégies des opérateurs présents dans les nombreux “mégaprojets” en cours d’études ou de réalisation.
AVANT PROPOS
Le premier ouvrage que nous avons fait sur le secteur minier et qui s’intitulait :
« Avenir de l’Industrie Minière en Guinée » avait pour objectif de faire un survol de l’activité minière sur une période aussi longue que possible en Guinée.
Ce second ouvrage a été suggéré par l’éditeur pour mieux faire comprendre le fonctionnement du secteur minier guinéen à un plus grand nombre de lecteurs et du public en général.
Sa rédaction est également le fruit de la collaboration de très nombreux cadres du département des mines et des sociétés minières évoluant en Guinée. Leur compétence et leur expertise méritent une fois de plus d’être prises en compte par les nouvelles autorités du pays.
LE FONCTIONNEMENT DES MINES EN GUINÉE

I.
Introduction
Le boom des matières premières surtout minérales observé dès 2006 avec le pétrole à 150 $/bl, le cuivre à 10 000 $/T, et l’aluminium à 3 500 $/T, n’a pas profité à la Guinée malgré son immense potentiel en ressources minières. Les investissements ont non seulement ralenti, mais ont été pratiquement stoppés comme c’est le cas au Nimba et au projet d’alumine de Alcoa à Kamsar.
Ce qui est plus grave est la baisse des revenus en provenance des exploitations minières. Pourtant les différents gouvernements qui se sont succédé en Guinée pendant cette période ont régulièrement inscrit dans leur feuille de route la révision des conventions minières et la mise en place d’une nouvelle politique minière. Les syndicats et la société civile ont d’ailleurs pris la relève avec des manifestations violentes contre le gouvernement et contre les sociétés minières.
L’arrivée du CNDD a radicalisé la situation puisque le secteur minier et la quasi-totalité de ses anciens dirigeants font actuellement l’objet d’enquête ou de poursuite judiciaire. En attendant la crise mondiale a rattrapé la Guinée où les effets de la récession feront chuter les revenus miniers de 60% sans que le gouvernement ne songe à prendre des mesures conservatoires.
La raison de ces contre performances demeurent toujours la préférence à l’improvisation et le refus de comprendre comment fonctionne le secteur minier dans un environnement mondialisé par nature et hautement concurrentiel.
Après avoir publié un premier livre couvrant l’activité minière en Guinée depuis le moyen âge jusqu’à nos jours, avec en perspectives les méga projets, il apparaît nécessaire de continuer à expliquer le fonctionnement du secteur minier guinéen par des exemples plus simples et plus concrets comme présenté dans ce document.

II.
Données de base
Ces données sont connues de tout le monde en ce qui concerne le potentiel en
Bauxite avec plus de 40 milliards de tonnes Minerai de fer 10 milliards de tonnes Or 2 000 tonnes Diamant 10 millions de carats Pétrole Métaux de base etc.
Sept sociétés minières sont actuellement en phase de production à savoir - CBG, CBK et ACG pour la bauxite et l’alumine - SAG, SMD et SEMAFO pour l’or - Arédor jusqu’en 2008 pour le diamant
La valeur des exportations de ces sociétés varient entre 600 et 800 M$ et les revenus directs pour le trésor sont de 150 M$ tandis que les revenus totaux en devises sont de 200 M$ si l’on prend en compte les achats de FG pour le paiement des salaires, des achats locaux et des taxes locales.
Des méga projets sont aussi en cours de développement parmi lesquels on note : - Le projet Rio Tinto Simandou et Euronimba pour le fer et le Transguinéen. - Les projets Global Alumina, Alcoa et Dian Dian pour l’alumine - Le projet Konkouré et de fonderie d’aluminium

III.
Politique Minière et comparaison avec le Mali et la RDC
Contrairement à un message constamment véhiculé, il n’y a pas plusieurs politiques minières. Il arrive souvent en effet que chaque ministre qui arrive aux mines annonce une nouvelle politique minière soit pour justifier sa nomination soit pour se faire une bonne conscience. Mais à ce rythme on aurait déjà dépassé 10 nouvelles politiques minières en Guinée. En réalité il n’y a eu en Guinée que 2 politiques minières depuis l’indépendance : - Une politique étatique sous le régime du Président Sékou Touré - Une politique libérale sous le régime du Président Lansana Conté
A ces deux politiques minières correspondent respectivement les codes miniers de 1986 et de 1995. Le tableau suivant donne une idée des avantages et points faibles des deux politiques

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