Société post-esclavagiste et management endogène
186 pages
Français

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Société post-esclavagiste et management endogène , livre ebook

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Description

"Le nègre est incapable de manager le nègre". Tirant les conséquences de ce déni historique de l'homme qui a été dit noir, l'auteure étudie les problématiques de management dans la société guadeloupéenne contemporaine. Un éclairage qui doit faire admettre que les théories occidentales de management ne sont pas universelles et qu'il importe à chaque pays de produire un modèle de management qui lui soit endogène.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2009
Nombre de lectures 241
EAN13 9782336282978
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296081710
EAN  : 9782296081710
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Du même auteur R emerciements P réface INTRODUCTION CHAPITRE 1 - RENCONTRE DES PEUPLES EN GUADELOUPE CHAPITRE 2 - ESCLAVAGE ET COLONISATION : EFFETS RACISANTS CHAPITRE 3 - CONSTRUCTION DES RELATIONS SOCIALES DU TRAVAIL EN GUADELOUPE CHAPITRE 4 - LES THEORIES DE L’ORGANISATION CHAPITRE 5 - MANAGER ENDOGENE EN GUADELOUPE CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ARTICLES
Société post-esclavagiste et management endogène

Patricia Braflan-Trobo
Du même auteur
Conflits sociaux en Guadeloupe. Histoire, identité et culture dans les grèves en Guadeloupe , L’Harmattan 2007
R emerciements
Cet ouvrage est une aventure, une obsession...
Je remercie mon époux Dominique de comprendre, d’accepter et de m’accompagner dans mes choix...
Merci à mes enfants Rémi et Nina pour leurs encouragements qui ont pris des formes tellement variées : des questions simples, des rires et jeux interminables, des mots d’amour et d’affection sur mes pages de travail,... Que ma mère, mes frères, ma sœur, ma grande tribu, soient assurés de mon affection. Je les remercie pour leur compréhension, leur aide.
Un très grand merci à Jacques Adélaïde-Merlande et à Jean-Pierre Sainton pour leurs éclairages sur la société martiniquaise, à Raymond Gama pour son aide précieuse. Merci à mon frère Joël et à Jean-François Bourguignon pour nos échanges tellement riches pour moi sur le sujet des relations de travail et du management en Guadeloupe. Merci pour leur constante amitié à tous ceux que j’ai tellement délaissés pour céder à cette obsession. Tous vos mots, encouragements, pensées et documents ont été si précieux.
Montrer ceux que l’on ne voit pas là où ils sont pourtant est tellement important...
Merci à vous...
P réface
L’ouvrage de Patricia Braflan-Trobo intitulé “Société post - esclavagiste et management endogène” est une œuvre magistrale, où l’on découvre les séquelles d’une telle société et une de ses conséquences, à savoir les difficultés auxquelles sont confrontés les managers en Guadeloupe.
Cette approche novatrice trouve ses racines dans notre histoire, nos us et coutumes, nos religions, nos mythes et nos croyances. Notre société guadeloupéenne est par essence même une société syncrétique, qui a du mal à se défaire de ses vieux démons.
Cet ouvrage se situe à la croisée de plusieurs champs disciplinaires, à savoir l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, la théologie, l’économie et enfin le management.
L’art de manager en Guadeloupe, surtout pour un Guadeloupéen ou une Guadeloupéenne, est loin d’être une tâche facile, et l’expérience de Patricia Braflan-Trobo en qualité de manager lui a permis de s’élever comme l’aurait fait un philosophe, pour analyser, étudier, “disséquer” minutieusement les raisons conscientes ou inconscientes de certaines attitudes trop communément perceptibles dans notre société guadeloupéenne. Cette production nous amène à nous interroger sur ce que nous sommes et comment, forts de notre passé (descendants d’esclaves, colonisés,....), nous devons être capables de nous extirper de ces carcans qui font obstacle à la transcendance.
L’interrogation de Patricia Braflan-Trobo est essentielle. Plonger dans notre moi profond est nécessaire pour avoir des réponses claires sur nos racines, sur ce que nous faisons et où nous allons.
Toutes ces préoccupations, tous ces questionnements sont légitimes et nous obligent à nous pencher sur l’avenir de notre pays.
Notre construction des relations sociales au travail trouve ses racines dans notre histoire, dans un management d’économie esclavagiste de plantation, tel que décrit dans l’ouvrage de Jean-Baptiste Poyen de Sainte-Marie. Il apparaît d’emblée que les théories traditionnelles qui nous sont appliquées semblent inopérantes ou du moins inadaptées à nos sociétés post-esclavagistes.
La contribution de Patricia Braflan-Trobo comble un vide conceptuel et apporte une solution à une telle carence. Elle invente une forme de management moderne à savoir un management endogène. Cette vision constitue une véritable révolution, car elle redéfinit le rôle du manager comme étant celui qui devra intégrer dans sa relation avec l’autre (clients, personnels, partenaires) des paramètres considérés jusqu’alors comme secondaires.
Un passage résume assez bien cette idée : “Le management endogène à la Guadeloupe serait un modèle de gestion construit en soi et pour soi, pas pour ou contre un autre modèle quelconque. Il serait une synthèse des sciences de gestion habituellement utilisées mais qui ne trouveraient leur sens dans la société guadeloupéenne qu’à la lumière des données historiques, sociologiques, humaines et géographiques propres à cette société et qui font sa singularité, son unicité.”
L’intérêt de ce livre est de pouvoir être utile aux managers devant travailler, œuvrer et produire, mais également diriger des hommes dans toutes les sociétés anciennement colonisées et qui souffrent encore du traumatisme post-esclavagiste et post-colonialiste.
Joël RABOTEUR Docteur ès sciences économiques Maître de conférences en Sciences de Gestion à l’Université des Antilles et de la Guyane.
INTRODUCTION
Tous DRH, Coachez votre équipe, Le manager est un psy ..., voilà des titres d’ouvrages traitant de la Gestion des Ressources Humaines (GRH) qui sonnent comme des slogans voire comme des recettes ou des formules magiques universelles. Ces ouvrages, de bonne facture comme certainement la majorité de ceux qui abordent le sujet, sont incontestablement d’une aide précieuse pour qui veut percer certains mystères de la GRH ou du management.
Les théories qui y sont développées le sont pour la plupart à partir d’expériences européennes ou plus largement occidentales et s’adressent en général à un public du même type.
Quand on se penche sur la question de la GRH ou du management en Guadeloupe, c’est assez rapidement que ces ouvrages montrent un certain nombre d’insuffisances et laissent celui qui espérait y trouver des solutions pour ce pays à son désespoir, désespoir qui est d’ailleurs le même vécu par des centaines de personnes formées à la gestion des ressources humaines ou au management et qui, arrivant à l’étape de la mise en œuvre dans les organisations en Guadeloupe, atteignent rapidement les limites de l’application de ces théories.
Face au manque d’opérationnalité de ces nombreux concepts occidentaux sur le terrain guadeloupéen, la sentence prononcée le plus souvent par les managers, cadres ou chefs d’entreprise est que “la Guadeloupe et les Guadeloupéens ont un problème.”
S’il n’est pas possible d’appliquer des principes éprouvés dans des entreprises de 10 000 salariés en Europe ou aux Etats-Unis, dans des entreprises de 10 salariés en Guadeloupe, c’est que “ la Guadeloupe a un problème ” ! S’il n’est pas possible de motiver ou de développer l’implication d’un salarié guadeloupéen selon les méthodes et recettes données par ces livres, c’est que le “salarié guadeloupéen a un problème”!
Pour avoir parcouru une grande partie de la littérature fondamentale traitant du management et de la GRH, il ne nous a jamais été donné de trouver un écrit se rapprochant un tant soit peu de la situation de la Guadeloupe du point de vue des relations sociales du travail.
Aucun de ces ouvrages ne traite de la GRH ou du management dans une société dont les caractéristiques se rapprocheraient, ou qui aurait les caractéristiques de la société guadeloupéenne. Aucun de ces ouvrages n’explique comment manager dans une société post-esclavagiste, c’est-à-dire une société dont les relations de travail et de production issus de l’ordre esclavagiste sont socio-raciales, dans un pays, “colonie-départementalisée” 1 française, à 8000 km de la France, dans la Caraïbe !
Il est d’autant plus difficile de trouver des références à l’organisation du travail pendant la période de l’esclavage dans les manuels de gestion, que même les Etats-Unis qui ont connu l’économie de plantation et

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