J'écouterai derrière la porte

Sophie Dutérail

Description

Au début, on pense qu’on ne se déchirera jamais. On s’aime bien trop, c’est impossible. Les femmes qui pleurent et les maris qui mentent, c’est pour les autres. Et puis un jour, on se dit que peut être les contes ne sont que des leurres. Pleurer, pardonner, faire confiance, faire ses preuves, encore… Des petits bouts de vie, des secrets, des amours perdus... Bienvenue! Chroniques de l’amour en fuite, de l’envers du décor, les nouvelles de "J’écouterai derrière la porte" sont autant de rêves brisés que de petits bonheurs. Du rêve au chagrin, de la passion à la tendresse, Sophie Dutérail nous emmène en terrain connu. Ce quelque part qui n’est qu’un passage, et qui finalement est partout. Juste, tout simplement.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 78
• EAN13: 9782748351569
• Langue: Français

Extrait

J’écouterai derrière la porte

Du même auteur

Plus jamais encore un peu, 2006

Sophie Dutérail J’écouterai derrière la porte Nouvelles

Publibook

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Des trahisons en temps de guerre sont des enfantillages comparées à des trahisons en temps de paix. Les nouveaux amants sont anxieux et tendres, mais ils démolissent tout. Parce que le cœur est un organe de feu. Le Patient anglais, 1996.

Comme les autres Je suis jolie, tu es beau. On est jeune et heu- reux. Voilà ce qu’est la vie. On attend de grandir. On est encore un enfant mais on souhaite déjà devenir grand. Pour quoi faire ? C’est tellement bien d’être pe- tit au fond. Mais quand on est grand, on croit qu’on peut faire ce que l’on veut, qu’on peut choisir, se cou- cher tard, qu’on ne doit rendre de comptes à personne. Ce n’est pas vrai en fait, ce n’est pas ça la vraie vie. Quand on est grand, on a plein de problèmes. On ne dort pas la nuit parce qu’on y pense  et puis on s’énerve souvent. On ne fait que travailler, et travailler encore.

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Et lorsqu’on a un petit moment de liberté, on est si peu malin qu’on se dispute avec les autres, ceux qui nous entourent et qu’on aime… Alors, on fait la « boude » dans notre coin et on a même hâte de retourner travailler. Si on avait su, on serait resté petit toute la vie. Insouciants, libres, sans contrainte. Notre seule préoccupation serait de faire des bêtises. C’est si drôle les bêtises. En plus, il en existe plein et on peut même en inventer. Oui en fait, la vraie vie, c’est nul, c’est moche. Moi je préférerais rester une petite fille aux cheveux bouclés, qui saute sur les genoux de son papa et fait des câlins tout tendres à sa maman. Mais je n’ai pas vraiment le choix… On est obligé de grandir, c’est comme ça. Alors quand on sait que c’est une obligation, on voudrait bien sauter l’adolescence, cette sale pé- riode qui fait de nous de véritables monstres pleins d’acné.

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