Mourir au soleil
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Description

C'est une nouvelle d'une dizaines de pages sur des meurtres ayant lieu dans un petit coin habituellement tranquille de la campagne et qui vient boulverser la vie de ses habitants.

Informations

Publié par
Publié le 23 février 2012
Nombre de lectures 70
Langue Français

Extrait

MOURIR AU SOLEIL
1
Tout commença dans un petit village de Flandre bien
tranquille, perdu en plein milieu d’une vaste campagne. Il y faisait
bon vivre. Le village était assez grand pour contenir une librairie, une
boulangerie, une banque, une boucherie et une église. La vie s’y
déroulait toujours monotone et paisible. En semaine, les hommes et
les femmes allaient au travail. Le samedi était un jour de repos. Au
dimanche, les gens mettaient leurs plus beaux habits et allaient à
l’église. Les bars étaient fermés en journées et ouvraient tous le soir
vers
vingts et une heure précise. C’est là qu’était diffusée
l’information à la radio.
 Un soir, alors que tout était tranquille, une nouvelle
étrange frappa les habitués d’un des bars. On annonçait un meurtre.
Tous les visages se levèrent. Le meurtre n’avait pas été perpétré
très loin. « Boudiou », jura un des hommes. « C’est à peine à quinze
kilomètre d’ici ! ». Effrayés, tous se regardèrent. L’un d’eux, Joseph,
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monta le son pour en apprendre un peu plus. C’était un homme qui
avait été tué. Il était en voiture et roulait depuis un moment. Il n’y
avait pas d’autre personne. Son corps avait été retrouvé dans le bas
coté à quelques mètres. Il n’était plus très beau à voir. Soudain, tout
les occupants du bar n’eurent plus qu’une envie : rentrer chez eux.
Ils se souhaitèrent le bonsoir et rentrèrent chacun de leur côté.
Joseph ne rentra pas tout de suite. Il essayait de se rassurer, mais
c’était impossible. Un tueur rôdait peut-être dans les parages. Peut-
être était-il déjà là. Une sueur glacée lui coula dans le dos. Joseph
rentra chez lui presque en courant.
 Il était à peu près vingt-deux heures trente. Marc roulait
tranquillement. Il n’y avait pas âme qui vive. Il ne trouvait, somme
toute, pas cela très rassurant. Souriant à lui-même, il se dit qu’il était
idiot d’avoir peur. Il se rendait en Normandie. Cette route lui était
familière et il n’avait aucune raison d’être inquièt. Après tout, ce
n’était pas la première fois qu’il roulait dans la nuit en pleine
campagne. Pour se détendre, il décida de mettre la radio. Soudain, il
vit une silhouette devant lui. Surpris, il tourna brutalement le volant.
La voiture fit un écart mais Marc parvint à garder le contôle. Il
s’arrêta et se gara. Soudain un visage apparut à la fenêtre. Pris de
peur, Marc cria. « M…mais qui êtes…vous ? » ; parvint-il à articuler.
Une main ouvrit brutalement la portière puis il se sentit empoigné par
le col de sa veste. « La…lâchez-moi ! » Marc vit, dans l’ombre, que
l’homme tenait brandissait quelque chose. Il pâlit et crut s’évanouir
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en reconnaissant une hache. « Non ! », hurla-t-il. « NON ! » Soudain,
il crut que son crâne avait exploser. Ses jambes ne le portait plus et
il vacilla contre la portière. Un liquide chaud coula sur son visage : du
sang. Marc crut qu’il allait hurler. Il se sentit trainé. Puis l’homme le
massacra à coup de hache.
 Marc n’eut même pas la force de supplier. Son sang se
répandit peu à peu, rougissant l’herbe. Son visage éclata et tout son
corps fut réduit en compote. Il ne ressembla plus qu’à un vulgaire
pantin grotesque. Il fut abandonné là, se vidant de tout son sang et
agonisant. Il mourut une heure plus tard.
 La nouvelle du meurtre ce répandit dans toute la
campagne comme une trainée de poudre. Les plus téméraire
décidèrent d’organiser une battue pour retrouver le meurtrier et s’en
débarrasser. Les plus craintifs n’osaient pas s’éloigner du village de
peur de tomber sur l’assassin. Pour se tenir au courant de ses faits
et gestes, tous les villageois se réunissaient pour écouter les
informations. Les journaux, distribués
à la volée, se vendirent
comme des petits pains. Le meurtre faisait la une. Les gens
commencèrent peu à peu à murmurer et une certaine tension
commença peu à peu à ce faire sentir. Les plus imaginatifs
s’amusèrent à représenter sur des affiches à quoi pouvait bien
ressembler l’assassin. Trois jours plus tard, en début d’après-midi,
un deuxième meurtre fut annoncé. Cette fois-ci, il semblait que la
victime était une femme. Une photo de la victime fut diffusée sur la
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télévision de la brasserie « Chez Mario ». Un des hommes qui se
trouvait là, poussa un juron. « Bon sang », s’exclama-t-il , « Mais
c’est Clémence ! ». Toutes les têtes se tournèrent vers lui. « Tu la
connais ? » ; lui demanda un de ses compagnons.
 L’homme, qui s’appelait Georges, hocha tristement la
tête. « Un peu, que je la connais. C’était une des nièces de mon
parrain ». Un silence tomba dans le bar. « Désolé, vieux », lui dit
son compagnon avec sincérité après avoir poser une main sur son
épaule. « C’était à même pas six kilomètres d’ici » ; remarqua un des
hommes qui se tenait debout, accoudé au bar. « On dirait qu’il se
rapproche », poursuivit un autre. Un silence suivit ces paroles.
« Vous croyez qu’il va venir ici », demanda un jeune homme, assis
seul à une table. La porte s’ouvrit avant que quelqu’un ait pu
répondre. Joseph se tenait devant la porte et semblait en colère.
« Qu’est-ce qui vous prend de parler comme ça ? On dirait des
commères. Qu’est-ce que ça peut faire qu’il vienne ici ? Nous
sommes plus nombreux que lui. Il ne pourra rien faire ». Personne ne
dit mot. « Je croyais que certains d’entre vous voulait organiser une
battue pour le retrouver ? Alors quoi ? Vous vous dégonflez ? »
Certains hochèrent la tête pour l’approuver.
 Des hommes avaient commencé à se lever. « On ne
peut pas rester là à attendre qu’il tue quelqu’un, Il faut le retrouver et
l’arrêter. « Et
vous aller le retrouver comment ? » ; Demanda
l’homme accoudé au bar d’un air goguenard. Toutes les têtes se
tournèrent vers Joseph. Il dû bien admettre qu’il n’en savait
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absolument rien. Où pouvait-il bien se cacher ? « Il fera une autre
victime avant que vous ne l’ayez trouver » ; poursuivit l’homme.
« Pas si on appelle les hommes des villages alentours à faire de
même ! » ; s’exclama Georges. « Mais d’abord j’aimerais qu’on aille
chercher le corps de Clémence et qu’on l’enterre dans notre village.
Joseph secoua la tête. « Désolée, vieux. Mais je crains qu’il ne reste
plus grand-chose du corps de la petite ». Georges soupira et se leva.
« Très bien, allons-y. Il faut retrouver ce fumier ». Un des hommes
mis une main sur son épaule. « T’inquiète pas, on va le retrouver et il
paiera pour ce qu’il a fait ». Georges hocha la tête.
 Sans attendre ils se mirent en route. Un télégramme fut
envoyé aux autres villages. Mais très peu répondirent à l’appel. La
peur avait envahi les cœur et laisser l’imagination galoper vers les
fantasmes les plus monstrueux. « Et si l’un de nous se perd et qu’il
l’attaque par surprise ? « D’autres approuvèrent. « C’est de la folie
de faire ça en pleine nuit. Des murmures de crainte. « Il est peut-être
déjà là à nous espionner ». Tous se regardèrent. « Vous avez vu ce
qu’il fait à ses victimes ? Je n’ai pas envie qu’il m’arrive la même
chose ». Quelqu’un cria : « Bon sang ! Mais appelez les flics ! C’est à
eux de s’en occuper ! ». Joseph ricana. « Les flics ? Ils vont en avoir
pour des mois avant de mettre la main dessus. On sera plus efficace
qu’eux. » Ils étaient bien plus d’une centaine. Joseph était confiant.
Ils le trouveraient bien. Un seul homme ne pouvait rien contre
plusieurs. Ils allaient l’avoir. « Sinon, je ne m’appelle plus Joseph ».
Mais ils ne trouvèrent rien. Ils eurent beau chercher, l’assassin restait
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invisible. « Je crois qu’on ferait mieux de rentrer et d’appeler les
flics » ; dit un jeune homme qui s’appelait Garry. A contre cœur,
Joseph et Georges durent admettre qu’il avait raison.
 Le lendemain matin, Joseph se rendit au commissariat de
police Il ne se gêna pas pour leur demander ouvertement ce qu’ils
fabriquaient au lieu d’aller arrêter l’assassin « Bon sang, vous
attendez quoi, nom de Dieu ? Il y a un tueur en liberté dehors ! Et
vous vous rester là le cul assis sur votre siège ! « Le commissaire
auquel il s’adressait soupira Il connaissait bien les habitant de ce
village et avait l’habitude de ce langage discourtois « Je regrette,
mais il n’agit pas à l’intérieur du village Il nous faut une dérogation
pour envoyer des hommes enquêter « Mettez-vous là où je pense
votre dérogation ! »Hurla Joseph « Ce salopard a déjà fait deux
victimes ! » Le commissaire se leva « Je vous demanderais de sortir
Votre comportement est scandaleux Je devrais vous faire arrêter
pour outrage à agent » « Essayez de m’arrêter et je vous flanque
mon poing da,s la figure Le temps que vous commencez l’enquête, il
aura fait deux autres victimes » le commissaire appela deux policiers
« Faites donc sortir cet homme, je l’ai assez vu Joseph lui cracha au
visage, fit demi tour et sortit sans un regard pour les deux policiers
médusés
 Joseph frappa du pied par terre Il s’en était douté : il n’y
avait rien à attendre de ces faignants de flic Et bien tant pis, il se
débrouillerait bien sans eux Il rentra chez lui la rage u cœur
Aujourd’hui était un samedi Il ne travaillait pas Et dire que pendant
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qu’il serait au bar ou en train de se promener, le tueur ferait peut-être
une nouvelle victime Ca lui déchirait le cœur Mais que pouvait-il bien
faire ? La battue qu’il avait essayé d’organiser hier soir avait été un
vrai fiasco Il douta et senti une angoisse sourde l’étreindre qui ne le
quitta pas de la journée Il ne fut pas le seul, d’ailleurs Lorsqu’il se
renduit au bar ce soir, il y rêgna un étrange silence Les gens
semblaient éviter de ce regarderIls ont peur; songea Joseph. Il ne
pouvait pas les en blâmer Il entra et vint s’accouder au bar Il lui
sembla que tous les regard se posèrent sur lui Il commanda la même
chose que d’habitude et resta là à siroter son verre Un homme vint le
rejoindre « Il ne faut pas t’en vouloir pour hier soir », dit-il en posant
une main sur son épaule
Joseph sourit avec reconnaissance
 Il était ravi que l’un au moins ne lui en veuille pas
« Merci Pedro» Celui-ci hocha la têt « De rien, vieux » Les autres les
regardaient « Qu’est-ce qu’ils ont dit les flics ce matin ? » ; demanda
Georges, assis deux tables plus loin. Joseph haussa les épaules.
« Pfff, rien d’intéressant. Ces messieurs ont besoin d’une sois-
disante dérogation pour pouvoir enquêter ».
Pedro haussa les épaules. « Qu’est-ce qu’on peut attendre de
ces flics ? Ca fait déjà trois jours qu’ils auraient dû enquêter ! »
continuait de vitupérée Joseph. Qu’ils aillent au diable avec leur
dérogation. Puis il resta silencieux. « Bon sang, deux meurtres en
trois jours. Dans une semaine, il y en aura combien, une dizaine ? »
Personne ne répondit, ils partageaient tous son avis et il en était
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conscient. « Il faut se ranger à l’avis des flics » ; dit Pedro presque à
contre cœur. « Ils sont nuls mais c’est leur boulot, alors il faudra bien
qu’ils s’y mettent. ». Joseph ne répondit rien. « S’ils n’ont rien fait
d’ici demain après-midi, on ira taper à leur porte. » George se leva.
« Je vais y aller, il se fait tard. A demain les gars.
 Ensuite il sortit dans la nuit. Un vent violent soufflait et lui
fouetta violement le visage. Georges pressa les pans de son anorak
autours de son cou et abaissa sa capuche sur ses yeux.
Il marcha tête baissé, je dos arqué en avant pour se protéger
des rafales. Soudain, il sentit un déplacement dans l’air lui indiquant
qu’un individu se déplaçait. S’arrêtant, il scruta le alentour. Etait-ce
l’assassin ? Tentant de garder son sang-froid, il continua d’avancer.
Un bruit de pas résonna à quelques mètres derrières lui. Georges
sentit son pous s’accélérer. Il se retourna. Personne. Georges retint
son souffle. « Qui est là ? » ; s’exclama-t-il. Le silence seul lui
répondit. Georges ravala sa salive. Soudain, une ombre surgit
devant lui. Surpris, Georges recule et trébucha pis tomba en arrière.
Il ferma les yeux. Rien ne vint. Il les rouvrit ; Il était seul. Regardant
autours de lui, il ne vit rien. Se relevant, il senti a colère monter en
lui. L’assassin avait essayé de lui faire peur. « Salaud ! » ; hurla-t-il,
brandissant le poing. « Amène-toi ! Tu ne me fais pas peur ! Fumier
va ! » Pas de réponse.
 Rentrant chez lui, Georges se jura de ne pas se laisser
avoir. Il avait eu peur. Il était cardiaque. Il savait que cela aurait p lui
être fatal. Son cœur battait la chamade. Ce ne fut qu’une fois chez
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lui qu’il se sentit vraiment mieux. A quelques kilomètres plus loin, au
même moment, un hurlement déchira la nuit. L’assassin frappa
encore. Et il se
rapprochait
du village. Quelques part dans
l’obscurité, un homme debout, tenant une hâche pleine de sang
regardait le corps inanimé et sanglant de sa troisième victime. Cette
fois-ci avait été plus facile que les autres. La victime ne s’était même
pas débattu. Il était tranquille maintenant. Personne n’allait plus
l’embêter et certainement le vieil imbécile. Il lui avait fait une belle
peur à celui-là. Mais il devait resté vigilant. Ils pouvaient lui tomber
sur le dos à tout moment. Ce vieux Georges allait donner l’alerte et
tout ses comparses allaent rappliquer. Il y avait surtout ce Joseph.
C’était certainement le leader de la bande. Il lui rêglerait son compte
en temps voulu. Du sang coulait sur ses doigts. Il les porta à ses
lêvres et les lêcha voluptueusement. Il aimait beaucoup ça. Ce qu’il
aimait surtout c’était le regard de terreur qu’il voyait dans les yeux de
ces victimes. Les cris aussi . Le sang surtout. Le sang qui coulait.
 La nuit, il était le seigneur, il se mélangeait à l’obscurité.
Tel un prédateur, il flairait ses victimes et les suivaient. Dés qu’elles
s’y attendaient le moins, il frappait. Il avait pris une hache car il
pouvait déchiquer ses victimes et leur fraquasser le crâne. Il aimait le
son des os qui se broyaient. De vulgaires pantins, c’était tout ce
qu’ils étaient pour lui. Celle-ci il l’avait empoign par derrière à la
gorge. Il l’avait à moitié étranglé puis l’avait laissé tomber avant de
llui briser le crâne et de la réduire en chair à pâté. C’était un jeune
homme. Il ne faisait pas la différence. Homme, femme, jeune ou
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vieux, il se saississait cde la victime qu’il avait chois et la tuait. Il
ferait le lus de victime possible. Le jeune homme était en train de se
promener à vêlo, il s’était arrêter, sans doute pour faire une et s’était
éloigné de la route. Il avait donc été facile de le tuer. Il ne se
ébarrassa pas du vêlo. Non, il n’en avait pas besoin. Ce n’était pas
gênant. Dés que possible, il retournerait au village. Il ricana
méchamment se souvenant de la tête du vieux Georges lorsqu’il
avait surgi devant lui.
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