Paul Brume
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Description

Paul se retrouve malencontreusement enfermé dans les supermarché de La Coquille et y découvre une matière dotée d'un pouvoir surnaturel.
Cécile et lui s'embarquent donc dans une périlleuse expédition pour trouver les origines de cette chose.
Dès 10 ans

Informations

Publié par
Publié le 29 octobre 2011
Nombre de lectures 106
Langue Français

Extrait

Place de Lacoquille, une ville minuscule. Il est 20h30, un jeune
garçon marche lentement en évitant les voitures en stationnement. Jean
Roussel à tout juste 14 ans, est petit pour son âge. En cette période
froide, il n'y a pas beaucoup de gens dehors. Ce soir, seulement Jean
se trouvait sur la place. Il poussa un soupir et passa une main dans ses
cheveux châtains. Le jeune garçon rentrait de chez un ami chez lequel il
était allé car il ne voulait sous aucun prétexte participer aux préparatifs
du départ en vacances de sa famille. Dans une semaine, il serait en
Corse, dans un hôtel bon marché... Encore un week-end chez lui et une
semaine de cours, et les vacances arrivaient enfin après deux mois de
travail acharné. Ce vendredi soir, la fatigue le prenait. Avant de prendre
ses clés, il prit le temps de regarder par la vitre de la porte d'entrée de
sa petite maison au style très répandu à Lacoquille. Des valises étaient
empilées devant une étagère. La vieille guitare du père de Jean, Nicolas
Roussel, elle, se trouvait dans sa housse, couchée sur une table. La
porte menant à la cuisine laissait passer un léger filet de lumière qui
assurait que ses parents (ou tout du moins sa mère) étaient restés
l'attendre. Il prit dans sa poche un jeu de clés. Il en prit une et entra. Sa
mère et son père buvaient une tisane à la table de la cuisine. Ils
dévisagèrent leur fils.
Tu devais rentrer avant 19h00, commença Marie-Paule
Roussel d'un ton suppliant, ton père et moi étions très inquiets...
Je sais, maman, je...
Son père le coupa.
Tu entends ce que dit ta mère ?! Je m'apprêtais à partir te
chercher !
Oui, mais...
Vas te coucher, il est tard ! Vociféra Mme Roussel.
Il posa son sac et monta les escaliers en silence...
La nuit fut courte pour Jean : Ses parents vinrent le réveiller à 8h30
pour terminer les préparatifs des vacances, et se rendre au
supermarché dans l'après-midi. Cette fois, il ne pouvait pas y échapper.
Le jeune garçon prépara donc ses affaires pour la Corse, prenant tout
ce qu'il put pour pouvoir se sentir dans son «environnement» une fois à
l'hôtel. Puis vint l'heure du déjeuner, préparé comme d'habitude par Mr.
Roussel. Il n'était pas mauvais, mais ses plats étaient assez particuliers
et avaient toujours un arrière-goût indescriptible... Aujourd'hui comme
tous les samedis matin, il y avait au menu des courgettes à la crème.
Pas mauvais... Jean n'aimait pas vraiment le supermarchés car comme
son nom l'indique, il faut «super marcher»... Et il détestait marcher !
Mais il
fallait se rendre à l'évidence : Après la bêtise commise hier, Jean
devait se tenir à carreau et était alors obligé de suivre ses parents au
supermarché.
Bon, on y va ? Demanda Marie-Paule.
Ouais... A-t-il marmonné.
Lui et ses parents sortirent de la maison après avoir rapidement
enfiler un imperméable. Avant de traverser la rue, Mme Roussel se
rendit compte qu'elle avait oublié son sac à main (et il lui était
impossible de faire des courses sans sac à main). «Continuez, je vous
rejoindrais...» avait-elle déclaré. Jean et son père arrivèrent au
supermarché et Marie-Paule les rejoint. Il venait d'être rénové et, après
la fermeture, comme dans de nombreux supermarché modernes, les
tuyaux qui passaient au dessus des aliments du rayon frais se mettaient
à diffuser de la brume pour les maintenir dans l'humidité. Ce système
n'était utilisé qu'après la fermeture car il avait été jugé comme gênant
pour les clients.
Jean, tu ne sauras pas par hasard comment ces légumes sont
arrivés par terre ? Ça ne serait pas un coup de tes camarades de
classe, tu sais, ceux qui ont déchirer les papiers importants de ton
professeur de SVT ?
Tu veux parler de Gilles, Alexis et Constantin ? Non je ne crois
pas...
En effet des légumes se trouvaient sur le sol, mais il étaient intactes.
Personne n'avait eu la bonne idée de les ramasser ?
Quelles sont les spécialités culinaires Corse ? S'interrogea Mme
Roussel.
Son époux lui répondit :
Je ne sais pas mais si tu comptais en trouver là à mon avis tu
avais tort étant donné que nous sommes encore en France
métropolitaine !
La famille Roussel se contenta de jambon, d'eau pétillante et de
quelques tomates. Jean ne remarqua aucune caméra de surveillance...
Passant dans le rayon jeux vidéos, au fond, il vit une de ces grandes
portes blindées qui montent et descendent. Et une étrange envie d'y
entrer le prit. Malgré l'absence de caméra, il était formellement
interdit
de pénétrer à l'intérieur. Seulement, en s'approchant, il réalisa qu'un
détail lui avait échappé... Un post-it bleu inscrit «Come in» («Entrez» en
anglais). Deux solutions se présentaient :
1. Entrer et observer,
2. Ne pas prêter attention à l'inscription.
La tentation était trop forte. Il fallait qu'il entre dans cette pièce. Jean
regarda autour de lui que personne ne sois là, même en présence du
post-it, il restait méfiant. Le jeune homme fit un pas... Puis deux... Et il
se retrouva sur le seuil. La pièce très grande, mais les chariots et les
immenses piles de cartons prenaient une place considérable. Aucun
éclairage, seulement la lumière du supermarché qui passait par la porte,
toujours ouverte. Il entendit ensuite des pas, il songea d'abord à un
client, mais regardant la silhouette s'approcher, Jean distingua
l'uniforme des employés. A ce moment même, il plongea derrière une
haute pile de cartons, du moins, assez hautes pour être bien caché. Il
sentit l'employé se rapproché encore et encore jusqu'à entrer dans la
salle. Les bruits de pas étaient maintenant tout proche. L'employé prit
un carton juste au dessus de la tête de Jean, et repartit. Il resta ensuite
caché un petit moment. Puis il vit la lumière baisser et leva la tête. Jean
aperçut seulement une main portant un bracelet et une manche noire
qui n'était pas celle d'un employé (qui, eux, portaient du jaune). La main
pressa un bouton, la porte se ferma...
Puis, plus rien. Le noir complet. Jean tenta en vain de se repérer et
de ne rien heurter. Le temps passa très vite, il activa l'éclairage de sa
montre : 20h23. Jean longea un mur pour arriver à ce qui semblait être
la porte, chercha des mains le fameux bouton, ne le trouva pas. Il
avança un peu plus et le trouva enfin. Le jeune homme pressa le
bouton, espérant ne pas s'être trompé. La porte s'ouvrit. Elle donnait
évidemment sur le supermarché. Jean avança lentement. La
gigantesque pièce était éclairée d'une lumière bleue très faible. Il
remarqua un compteur. Des nombres
étaient inscrits dessus en rouge
et digitales, comme la montre de Jean. C'était sûrement le brumisateur,
réglé sur : 21h00. Dans 30 minutes. Demain à l'ouverture, il passerait
seulement par la porte et sortirait comme si rien ne s'était passé. Étant
donné que Lacoquille était une ville extrêmement petite, le supermarché
ne disposait d'aucun système de sécurité. Il n'avait donc rien à craindre
à ce sujet. 21h00 arriva vite. Les tuyaux se mirent à cracher de la
brume. Jean sursauta. Il n'avait pas vu l'heure. Et c'est là que «La
Chose» se produisit. Atteint par la brume, les choux et autres légumes
se trouvant au sol commencèrent à rouler. Mais rien le les poussaient, il
n'y avait pas de pente, il n'avaient donc aucune raison d'avancer, là, sur
le sol. Soudain, Jean comprit, c'était une solution totalement improbable,
mais il fallait bien y penser. Il se dirigea vers une des caisses et prit le
ventilateur, qu'il brancha et mit en marche. Jean le tourna vers la brume.
C'était bien ce qu'il penser. Elle ne se dissipa pas, mais vint sur le rayon
«bien être de bébé». Une boîte de cotons-tiges se renversa et une les
cotons-tiges formèrent des rangs, comme dans une armée. Ils coururent
vers le rayon poissonnerie. Jean se redit dans ce rayon et essaya
d'attraper un poisson dont les écailles brillaient étrangement depuis que
le brumisateur avait démarré. Des écailles tombèrent au contact de la
main de Jean. Elles formèrent des lettres, puis des mots, et une phrase :
« Forêt de Lacoquille... Le «Bipède» terminera ton chemin...»
Son chemin jusqu'où ? Qu'est-ce que le bipède ? Beaucoup de
questions se posaient, mais une chose était sûre, il devait allait dans la
forêt. Pour peut-être découvrir d'où venait cette brume au pouvoir de
donner vie à n'importe quoi...
Mais la nuit continuait. La brume avait maintenant atteint le rayon
épicerie et un parapluie s'était mis à marcher sur ses 8 baleines, comme
une araignée, le manche replié. Pour le moment, Jean était préoccupé
par cette phrase. Il fallait prendre une photo avant que l'armée de
cotons-tiges vienne tous dévasté. Il sortit alors son téléphone mobile et
prit rapidement la photo des écailles. Et les cotons-tiges vinrent les
éparpiller. Malgré les légumes, les fruits et les objet qui courraient dans
tous les sens, Jean fut prit par la solitude. Il revint vers la grande salle à
porte blindée et s'aperçut que le post-it avait disparu... Jean n'était pas
seul dans le supermarché. L'homme au costume noir qui avait fermé la
porte et plongé la pièce dans laquelle Jean se trouvait dans l'obscurité
était sûrement caché quelque part. Mais où ? Il décida de partir à sa
recherche et se rendit vers les arrières-boutiques. Jean emprunta
lentement le couloir, et regarda tout autour de lui. Il prit la seul porte à
ne pas être verrouillée. Il avança. Jean s'arrêta net. Il venait d'entendre
un bruit. Comme de la pluie sur une vitre. Il se retourna brusquement.
Le parapluie marchant l'avait suivi.
«Oh ! Tu m'as fait peur...»
Il fit un pas en avant. Le parapluie fit un pas en arrière, comme s'il
avait peur. Jean s'abaissa et tendit la main.
«Calme toi... Dit-il d'un ton doux et affectueux, Je ne te veux pas de
mal...
Le parapluie avança prudemment et vint de frotter contre les jambes
de Jean. Il le suivait maintenant partout où il allait. Jean fit le tour du
supermarché (toujours suivi par son parapluie apprivoisé). Il lui fallait un
nom. Monsieur P ? Non... C'est nul... Marchant ? Oui, Marchant ce n'est
pas mal. Jean regarda l'heure : 7h52 déjà. Dans 8 minutes, c'est
l'ouverture. Où mettre le parapluie ? On ne pouvait pas le laisser là, le
pauvre. Peut-être dans une poche en plastique. Celle qu'ils fournissent
pour les fruits et légumes. Elles sont biodégradables et donc opaques.
Jean en prit une alla se cacher derrière la file de cadis. Là, les lumières
s'allumèrent. Tous ce qui était animé revint à sa place, sauf Marchant.
Sûrement parce qu'il était apprivoisé.
Les employés entrèrent suivis par les premiers clients. Il avança et
observa les alentours. Personne en vue. Jean se redressa et avança
vers la porte le plus naturellement du monde. Celle-ci s'ouvrit. Il eu un
choc. Non, la porte ne s'était pas refermée sur lui. Ses parents se
trouvaient sur le parking et, en le voyant, marchèrent rapidement dans
sa direction. Il y avait du soulagement et de la colère dans leur regard.
Jean, tu nous a fait une de ces peur !
Qu'est-ce qui s'est passés, Hein ?! Tu as une excuse ? continua
son père.
Ben... Euh... C'est à dire que... En fait... Je... J'ai glissé et... et je
me suis cogné la tête puis j'ai... j'ai perdu connaissance.
Jean avait honte. Raconter une telle salade à ses parents !..
Ah... et... Tu vas bien ?
Oui... Mieux...
Il n'aurait pas cru que ses parents goberaient ça ! On était dimanche
matin, le soleil tapait. La petite famille rentra à pied. Sur le chemin, il
aperçut sa meilleur amie : Cécile. Il s'adressèrent un signe amical de la
main. Il fallait qu'il lui raconte ce qu'il s'était passé. Mais elle aura déjà
du mal à croire que Jean fut resté seul dans le supermarché, alors que
tout les objets se mirent à s'animer...
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