Brazzaville, capitale de la France libre
280 pages
Français

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Brazzaville, capitale de la France libre , livre ebook

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Description

Comme le déclarait en 1943 le médecin-général Adolphe Sicé, "deux grands hommes auront marqué cette ville: de Brazza, auquel elle doit son nom; de Gaulle, auquel elle doit son destin..." Ce destin d'un homme et d'une ville ne put s'accomplir conjointement qu'avec l'acceptation par l'AEF d'accompagner, dès le début des hostilités en Europe, la dissidence de la France combattante, celle de la France libre, capitale Brazzaville.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2013
Nombre de lectures 47
EAN13 9782336664903
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Jérôme Ollandet






Brazzaville,
capitale de la France libre

Histoire de la résistance française en Afrique 1940-1944
Du même auteur
Ekienga des Mbochi ou la question aux esprits , Annales de l’Université de Brazzaville n° 9, Brazzaville, 1976.
Les Mongo du Zaïre et les Mbochi du Congo. Eléments particuliers de parenté , Centre d’études et de recherches chrétiennes n°6, Brazzaville, 1976.
« La France libre sur les ondes. Naissance de Radio/Brazzaville », Revue de l’Association des écrivains de langue française n° 2, Paris, 1989.
« Les figures du mythe du Général de Gaulle en Afrique noire », Espoir -Revue de l’Institut Charles de Gaulle n°88, Paris, 1991.
« Le fleuve Congo : sa vie et son destin historique », Cahiers congolais d’anthropologie et d’histoire n°3, Université de Brazzaville, 1992.
Pouvoirs. Les sociétés traditionnelles dans la région de la Cuvette congolaise (en coll. avec Hubert Maheu), coll. « Patrimoine du Congo », Brazzaville, 1994.
Les palmiers à sagous. Essai d’ethnobotanique du bassin congolais , Centre d’étude des civilisations congolaises, Brazzaville, 2005.
Le makossa et la rumba. Deux musiques et deux pas de danse d’Afrique centrale , Centre d’étude des civilisations congolaises, Brazzaville, 2005.
Tchicaya Opangault Youlou. Vie politique au Congo-Brazzaville 1945-1964 , La Savane, Brazzaville, 2007.
Les relations entre les deux Congo. Evolution et dynamique interne , L’Harmattan, Paris, 2011.
Congo-Brazzaville, de Massamba-Débat à Marien N’gouabi , L’Harmattan, Paris, 2012.
Copyright

1 re édition © La Savane, 1981.

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-66490-3
Dédicace

A mon ami Camille

Il a choisi la philosophie qui rêve de l’homme. J’ai choisi l’histoire qui vit ce que l’homme a déjà fait.
Avant-propos
La première édition de ce livre parut en 1981. Il était édité en exemplaires limités par les Editions La Savane que l’auteur avait tenté de lancer avec l’appui de l’Office des Librairies Populaires, une ancienne entreprise d’Etat aujourd’hui liquidée.
La présente parution a été enrichie par d’autres recherches et par de nombreuses enquêtes réalisées dans les pays que l’auteur a pu visiter grâce à ses fonctions de diplomate. Au Cameroun, en Guinée Equatoriale, au Gabon, au Tchad, en RCA (ex Oubangui-Chari), au Sénégal, il a pu fouiller les fonds d’archives disponibles, recueillir des récits d’anciens combattants, des légendes sur De Gaulle et ses « prouesses », des chansons sur la guerre, etc. En visitant par ailleurs quelques champs d’opérations militaires du désert saharien et de la frontière égypto/libyenne comme Tobrouk, Koufra, Benghazi, l’auteur a pu mesurer la grandeur de l’épopée de ces soldats partis des rivages du Congo pour la libération de la France. Leur histoire mérite bien un ouvrage !
Introduction
La Première Guerre mondiale avait déjà apporté la preuve éclatante qu’au 20 e siècle aucune confrontation militaire de grande envergure ne pourrait épargner une partie quelconque du globe. Tout grand conflit serait nécessairement planétaire. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, cette réalité apparut avec plus de netteté. Dans le grand conflit de 1939-1945, chaque continent, chaque région du monde eut sa part de responsabilité dans le cours des évènements. L’Afrique dans son ensemble fut impliquée dans cette guerre civile européenne à laquelle certaines puissances associèrent d’autres nations du monde au nom du pacte colonial.
En 1939, lorsque la Grande Guerre éclatait en Europe, les pays d’Afrique à l’exception de l’Ethiopie, du Liberia et de la Sierra Leone, se trouvaient tous sous la domination coloniale européenne. L’Angleterre, la Belgique, la France, le Portugal et même l’Espagne dominaient le continent diplomatiquement depuis 1885. Comme lors du premier grand conflit, les Africains des colonies furent 1 appelés aux armes pour sauver les mères patries , c’est-à-dire, pour défendre leurs colonisateurs et leurs intérêts nationaux et coloniaux contre les prétentions d’autres puissances européennes, l’Italie et l’Allemagne. Plus tard, une autre puissance allait les suivre dans la guerre. Sur ce point, la part de responsabilité prise par les trois empires coloniaux anglais, belge et français d’Afrique fut d’un apport considérable. Pour les métropoles en péril, ce fut tout d’abord aux colonies qu’il fallut recourir pour lever les troupes, puiser les matières premières stratégiques et organiser les moyens économiques propres à soutenir l’effort de guerre. Il fallut aussi organiser la survie politique des dirigeants, etc. Tel fut le cas de la France combattante du général de Gaulle. Au combat, la preuve de la bravoure des soldats venant des colonies avait été donnée dans la Première Guerre. Les soldats africains, baptisés sous l’appellation générique et péjorative de tirailleurs sénégalais avaient acquis une forte réputation en Europe ; surtout en Allemagne, d’autant plus qu’ils occupaient la région rhénane, sous l’indignation des populations allemandes qui interprétèrent cet acte des vainqueurs comme une trahison de la France à l’égard de la race blanche tout entière ! Vingt années plus tard, la France en difficulté eut encore le regard tourné vers son empire colonial.
L’objet du présent ouvrage dont la première édition parut en 1981, est de reconstituer en les enrichissant, les faits et gestes de l’Afrique centrale sur la part de responsabilité qu’elle prit dans cette grande confrontation. Ce n’est pas l’histoire de toute la résistance française à l’occupation allemande qu’on traite ici ; car celle-ci eut plusieurs acteurs et plusieurs champs d’action. Mais ceux d’Afrique centrale restent sans doute, les moins connus. L’AEF et le Cameroun sous mandat français furent en 1940 la première partie de l’empire colonial à se jeter dans la résistance de la métropole en guerre. Mais par leur ralliement, aux premières heures à la France libre du général de Gaulle, ils prirent une part de responsabilité qui contrastait avec leur physionomie démographique, économique et militaire réelle. Aussi, la succession des divers évènements contradictoires créés par ce ralliement avait-elle engendré une situation invraisemblable, souvent plus cocasse que tragique qui explique bien des points de la résistance française à l’occupation allemande.
Cette histoire retrace la vie du petit monde colonial dont les circonstances extraordinaires avaient tiré les ficelles, créant de toutes pièces des personnalités parmi les personnages qui ne seraient jamais dévoilés en temps normaux. Bien sûr, beaucoup de faits et gestes de l’AEF en guerre sont assez connus. Des recherches antérieures avaient déjà présenté cet effort de guerre en des termes nets. Des chefs de colonies, des responsables de l’administration et de l’armée avaient aussi écrit des pages de cette histoire. Tout leur effort de reconstitution présentait à juste raison d’ailleurs, l’Afrique centrale comme l’arrière-garde qui permit le redressement de la métropole en danger. Malgré cet effort de reconstitution, quelques points d’histoire restent à écrire. Car les ouvrages ne présentent bien souvent qu’une version des évènements, une seule histoire, celle du petit monde colonial, pris dans la tourmente. Souvent, on a insisté sur les sourdes rivalités entre des chefs coloniaux, les intrigues d’officiers, l’angoisse des hommes d’affaires harassés par des impôts que l’on ne justifiait que par l’état de guerre et par des réquisitions sans nombre, etc. Cette partie des évènements est bien connue et c’est elle qui fut retenue dans les manuels scolaires que l’on donne aux écoliers africains. Dans la logique de l’idéologie d’appui, cela ne fut que normal. C’est à l’indigène de retenir les faits et gestes du colonisateur et non l’inverse. La Deuxième Guerre continue de susciter la curiosité scientifique de l’Occident pour les aspects qui bousculèrent tant soit peu sa vie comme si l’on oubliait qu’il n’existe pas de champ de bataille qui ne soit important dès qu’un

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