De Savoie en Comté
192 pages
Français

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De Savoie en Comté , livre ebook

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192 pages
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Description

Au XIIe siècle, être moine cistercien, puis devenir archevêque était chose courante. Ce fut le chemin qu'emprunta Pierre de Tarentaise, qui s'impliqua dans la vie politique et religieuse de son temps. Ses pas le conduisirent de monastère en monastère, en France et à l'étranger, pour s'achever à l'abbaye cistercienne de Bellevaux, au milieu de ses frères, où il remit son âme à Dieu en 1174.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 48
EAN13 9782296478985
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De Savoie en Comté
Saint Pierre de Tarentaise
Religions et Spiritualité
dirigée par Richard Moreau,
Professeur émérite à l’Université de Paris XII
et André Thayse,
Professeur émérite à l’Université de Louvain

La collection Religions et Spiritualité rassemble divers types d’ouvrages : des études et des débats sur les grandes questions fondamentales qui se posent à l’homme, des biographies, des textes inédits ou des réimpressions de livres anciens ou méconnus.
La collection est ouverte à toutes les grandes religions et au dialogue inter-religieux.

Dernières parutions

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André THAYSE, Regards sur la foi à l’écoute de la science , 2011.
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Philippe BEITIA, Les traditions concernant les personnages de la Bible dans les martyrologes latins , 2011.
Dr Francis WEILL, Dictionnaire alphabétique des psaumes , 2011.
Céline COUCHOURON-GURUNG, Les Témoins de Jéhovah en France. Sociologie d’une controverse , 2011.
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André THAYSE, Dieu caché et Réel voilé. L’une et l’autre Alliance , 2010.
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Philibert et Dominique SECRETAN, Fêtes et raisons. Pages religieuses , 2010.
Roger BENJAMIN, Nature et avenir du christianisme , 2009.
Philippe PENEAUD, Le visage du Christ. Iconographie de la Croix , 2009.
Philippe PENEAUD, La personne du Christ. Le Dieu-homme , 2009.
Geneviève SION-CHARVET, Bible et Coran à l’école laïque , 2009.
Odile BEBIN-LANGROGNET


De Savoie en Comté
Saint Pierre de Tarentaise


L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56647-7
EAN : 9782296566477

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
INTRODUCTION
En écrivant la vie des grands hommes qui ont marqué leur siècle, on ne peut éviter d’entrer plus ou moins dans le domaine de l’histoire du siècle où ils ont vécu, selon la mission qui leur est échue ou plutôt où les a conduits la divine providence.
Mais l’histoire du Moyen Âge, et du XII e siècle en particulier, a été faite et écrite par de tels écrivains qu’elle ne laisse rien à désirer, et nous n’avons pas la présomption de vouloir refaire ce que ces savants hommes ont donné au public. Seulement, nous voudrions examiner quelques circonstances de ces histoires qui ont un rapport plus direct avec la vie de saint Pierre archevêque de Tarentaise. Nous avons à examiner si le premier auteur de la vie de saint Pierre de Tarentaise, écrite vers 1184, Geoffroy abbé de Hautecombe, est un auteur digne de confiance. Si l’empereur Frédéric Barberousse dans le long schisme a réellement persécuté les moines cisterciens de ses états ou s’il les a seulement laissé persécuter par ses barons et autres nobles, ses vassaux, comme le veulent les autres auteurs.
Une abondante bibliographie détaillée à la fin de cet ouvrage permettra peut-être à d’autres chercheurs de creuser certains points restés obscurs.
Quoi qu’il en soit, nous offrons ici au lecteur curieux non seulement de l’histoire du saint, mais aussi de cette atmosphère moyenâgeuse que le saint a vécue : le long voyage vers la sainteté !
REMERCIEMENTS
Des remerciements sont dus à tous ceux et celles qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réalisation de ce livre : père Armand Athias, frère Jean-Bénilde et frère Bruno de Tamié, père François Boiteux, père Gilles Brocard, frère Luc Carpentier, père Joseph Demeusy, père Jean-Marie Dufay, père Antoine Gélineau, frère Étienne Goutagny, père Gérard Mougin, père Norbert Petot, frère François de Place, chanoine Olivier Roduit.

Monsieur Félix Ackermann, Monsieur Claude Bosc, Monsieur Michel Bouvier, Monsieur Benoît Chauvin, Madame Anne-Marie Chevassut-Pelot, Madame Camille Champrond-Flesch, Monsieur Philippe Combrousse, Monsieur Matthias Garnier, Monsieur Jean-Luc Grasset, Monsieur et Madame André Guillerme, Monsieur Christian Jacquot, Monsieur Jean-Louis Langrognet, Monsieur Bernard Mugnier, Monsieur Pierre Sonet, Monsieur Manuel Tramaux, Monsieur Nicolas Vernot, Monsieur Georges Viard.

La S.A.L.S.A. (Société d’agriculture, lettres, sciences et arts) de Haute-Saône dont Madame Évelyne Joly et Madame Corinne Luzet.

Et tout le personnel des Archives départementales de la Haute-Saône à Vesoul.

Mes remerciements les plus vifs vont à l’abbaye Notre-Dame de Tamié qui m’a fourni une grande partie de la documentation.
La vie de l’âme est la vérité
et la conscience de l’âme est l’Amour


Bernard DE C LAIRVAUX
Arbre généalogique des origines simplifié


Abréviations


S.A.L.S.A. : Société d’agriculture, lettres, sciences et arts (Haute-Saône)
DHGE : Dictionnaire d’histoire et géographie ecclésiastique
PL : Patrologie latine, Migne
MGH : Monumenta Germaniae historica
Gall. Christ. : Gallia Christiana
MSDH : Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons comtois et romans
MM : Mémoire de maîtrise
PROLOGUE
Pierre II de Tarentaise eut deux homonymes qu’il ne faut pas confondre pour comprendre l’histoire de la fondation de l’abbaye de Tamié en Savoie.
Pierre I er , archevêque de Tarentaise, avait été au préalable fondateur avec un groupe de moines venant comme lui de Cîteaux de l’abbaye de la Ferté-sur-Grosne au diocèse de Chalon. Selon la Gallia Christiana il fut prieur de cette nouvelle maison (t. IV, col. 1021), puis abbé autour de 1120. Le 18 octobre 1120, les moines de la Ferté commençaient la vie conventuelle au monastère de Tiglieto dans la province de Gênes au diocèse d’Acqui. Une nouvelle fondation appelait le saint abbé au-delà des monts ; le 21 mars 1124 l’abbaye de Locedio était fondée en Piémont, au diocèse de Verceil. Ces deux voyages lui firent passer les Alpes par le col du Petit-Saint-Bernard où mène la vallée de la Tarentaise. Le diocèse était alors sans prélat, rien d’étonnant à ce que dans le pays on ait apprécié les talents et les vertus du saint abbé et que le peuple et le clergé tout ensemble aient demandé à l’avoir pour pasteur. À quelle époque précise notre saint fut-il promu au siège de Tarentaise ? La Gallia Christiana nous dit que c’est en 1124 (t. IV, col. 1021). Un autre monastère devait être fondé huit ans plus tard en 1132 sollicité par le saint archevêque pour son diocèse. Il s’agit de la fondation de Tamié. De concert avec Amédée III comte de Savoie, il fut le fondateur de cette abbaye. L’installation des moines eut lieu le 16 février 1132. Établie au haut d’un col, passage très fréquenté, en même temps qu’elle devait être un centre de prières et de vie religieuse, elle avait aussi dans la pensée de l’archevêque – qui était en même temps seigneur temporel – une destination d’utilité publique. Il s’agissait d’occuper un passage peu sûr dans la montagne où les défilés déserts étaient devenus un repaire de brigands.
Le nom de cette grande abbaye, située sur le torrent du Bar, ne vient pas d’une contraction des mots « Saint Amédée » mais du sommet en français « col de Tamié », en latin Stamedium parce que situé au milieu de la province de Vienne et de Tarentaise

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