Histoire de la Nouvelle-Calédonie
350 pages
Français

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Histoire de la Nouvelle-Calédonie , livre ebook

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Description

L'histoire de la Nouvelle-Calédonie ayant été profondément renouvelée, tant dans ses approches que dans ses objets depuis les "évènements" politiques des années 1984-1989, le premier ouvrage de la collection Portes océanes traite de la mise en perspective des écrits historiques de Frédéric Angleviel, premier Calédonien à avoir intégré, dès 1993, la faculté des lettres de l'université de la Nouvelle-Calédonie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2006
Nombre de lectures 387
EAN13 9782336282763
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

En couverture :
« Tête kanake. Principale ornementation d’un bureau de style Louis XV réalisé à l’Île des Pins par le déporté Poupardin. La « table c anaque » fut exposée à l’exposition de Nouméa de 1899. Acquise par maître Guiraud, elle entra ensuite dans la famille Hagen. Coll. Y. & C. Metzdorf »
Collection « Portes océanes »
Dirigée par F. Angleviel
Relecture par Nicole Furic et Bruno-François Moschetto
www.librairieharmattan.com Harmattan1@wanadoo.fr diffusion.hamattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747598835
EAN : 9782747598835
Sommaire
En couverture : Page de Copyright Page de titre « Portes océanes » - Collection dirigée par Frédéric Angleviel Professeur des universités en histoire Introduction PREMIÈRE PARTIE - Le temps d’avant
Hier, l’agriculture kanake L’anthropophagie en Nouvelle-Calédonie. - Réalité ou violence imaginaire Basset Bouarate, (1815-1873) De « kanaka » à « kanak » : l’appropriation d’un terme générique au profit de la revendication identitaire et politique mélanésienne
DEUXIÈME PARTIE - Le temps colonial
C’était il y a cent cinquante ans : le 24 septembre 1853 ! Maîtres à penser : missionnaires et francs-maçons Le gouverneur et les libertés publiques en Nouvelle-Calédonie (1853-1903). - Logique jacobine et opposition duale Delfaut Jean-Baptiste (1831-190?) La saga Mariotti De l’engagement comme « esclavage volontaire ». - Le cas des Océaniens, Kanaks et Asiatiques en Nouvelle-Calédonie, (1853-1963) Chu-Van Ngoc (1911-1988)* L’éclairage électrique comme élément de la modernité. - Le cas de Nouméa et du désert calédonien, 1854-1965
TROISIÈME PARTIE - La Nouvelle-Calédonie contemporaine
Les anti - indépendantistes calédoniens et le premier septennat de F. Mitterrand, ou comment une majorité locale s’opposa aux choix de la majorité nationale Des Accords de Matignon à l’Accord de Nouméa, 1988-2002. - « Le pari sur l’intelligence » L’enjeu nickel en Nouvelle-Calédonie. - Développement ou rééquilibrage économique ? Micro-histoire électorale en Nouvelle-Calédonie. - Les élections provinciales de 2004 ou l’autopsie d’une défaite « impossible »
ANNEXE - Les élections de 2004* Postface Notice biographique Bibliographie de l’auteur sur la Nouvelle-Calédonie Bibliographie succincte de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie
Histoire de la Nouvelle-Calédonie
Nouvelles approches, nouveaux objets

Frédéric Angleviel
« Portes océanes »
Collection dirigée par Frédéric Angleviel Professeur des universités en histoire
C ette nouvelle collection est dédiée à une meilleure connaissance de l’Océanie à partir de l’édition cohérente des articles épars de chercheurs reconnus ou la mise en perspective d’une thématique à travers les contributions les plus notables. Elle a aussi pour ambition de permettre la diffusion auprès du public francophone des principaux résultats de la recherche internationale, grâce à une politique concertée et progressive de traduction.
La collection « Portes océanes » a donc pour objectif de créer des ponts entre les différents acteurs de la recherche et de mettre à la disposition de tous des bouquets d’articles et de contributions, publications éparses méconnues et souvent épuisées. En effet, la recherche disposant désormais de très nombreuses possibilités d’édition, on constate souvent une fragmentation et une dissémination de la connaissance. Ces rééditions en cohérence se veulent donc un outil au service des sciences humaines et sociales appliquées aux milieux insulaires de l’aire Pacifique.

À paraître
Faessel Sonia : Visions des îles : Tahiti
Collectif : Franconesia . Êtudes anglophones
Collectif : Franconesia. Études italiennes
IMOA : Itinéraires croisés
Laux Claire, Borello Céline & F. A.  : Histoires religieuses d’Océanie
Introduction
« Ne quid falsi audeat, ne quid veri non audeat historia » (L’Histoire doit ne rien dire de faux, ni ne rien taire de vrai)
Cicéron, De oratore.
« Quel est le moment le plus chaud de l’année ?
Les voix se mêlèrent.
« C’est en décembre, M’dame !
– C’est en janvier, M’dame !
— Vous vous trompez tous, mes enfants, l’été n’est ni en décembre, ni en janvier, mais va du 21 juin au 21 septembre. Les mois de juillet et d’août sont les plus chauds. Les mois de juillet... François se leva poliment et dit d’un air têtu : « Mais non, M’dame, en juillet, en août, il fait froid, papa dit que les bananes mûrissent mal à ce moment-là. Le soleil est moins fort. Alors c’est l’hiver.
— François, dit posément madame Bounignan... Ouvrez votre livre et lisez ! Vous trouverez ceci dans votre manuel de géographie. Quand je parle des saisons, je parle des saisons « vé-ri-ta-bles » et non du temps qu’il peut faire ici ! Décembre est le mois de la neige et juillet celui du soleil...
Les enfants écoutaient charmés, emportés dans un conte de fées, se représentant ce pays merveilleux — le vrai, le seul...
Et toujours, au fond d’eux-mêmes, demeurait ce lourd sentiment de honte, cette humiliation de n’appartenir point à ce monde dont on parlait dans tous les livres, le vrai : le Monde, enfin ! Aucun manuel ne mentionnait jamais la saison ou l’époque de la récolte du café, des ambreuvades ou de la vanille, mais tous parlaient de la « moisson blonde » ».
Jean Mariotti, À bord de l’Incertaine, 1942.
Nous tenons tout d’abord à remercier les éditions L’Harmattan pour l’opportunité qu’elles nous donnent de rééditer, grâce à la toute nouvelle collection Portes océanes, nos principaux articles et contributions concernant l’histoire chronologique de la Nouvelle-Calédonie.
En effet, sans être confidentiels, les actes des colloques, les revues spécialisées et les ouvrages collectifs restent méconnus du grand public et ne permettent pas autant que cela serait souhaitable la transmission des résultats de la recherche.
Travaillant depuis 1986 sur l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, il nous a paru utile d’inaugurer cette collection par un ouvrage permettant de mieux comprendre cette histoire des antipodes, qui attend toujours la grande fresque historique nécessaire à sa pleine compréhension. Nous nous sommes tout d’abord intéressé à l’histoire religieuse de l’île de lumière, puis, dès les années 1990, à son histoire coloniale, dénommée aujourd’hui histoire d’Outre-Mer, avant d’étudier son historiographie 1 et ses sources 2 ainsi que son histoire immédiate. Dans ce volume, nous avons privilégié une approche chronologique et la mise en valeur des nouvelles perspectives et des nouveaux objets.
En effet, la nouvelle histoire nous a appris qu’il ne suffisait pas de présenter les faits historiques avec le plus grand souci d’objectivité possible, mais qu’il fallait repousser sans cesse les limites de la recherche historique en s’intéressant aux non-dits et aux oubliés de l’histoire, tout en les abordant d’une manière toujours renouvelée. C’est ainsi que nous aborderons la société kanake par le biais de son histoire agricole et alimentaire, avant d’avoir le difficile privilège d’aborder pour la première fois directement la question délicate de l’anthropophagie des temps anciens.
Étudier la période coloniale de la Nouvelle-Calédonie impose de prendre en compte les perceptions des « hommes et des femmes » qui sont venus à l’initiative de l’État français « en grand nombre aux XIX e et XX e siècles » 3 . Le « peuple d’origine » a donc été marginalise et nous avons le devoir de mémoire, non seulement de présenter le « choc de la colonisation » et « de reconnaître les ombres de la période coloniale », mais aussi de présenter les « lumières » de la colonisation et l’existence des « victimes de l’histoire », c’est-à-dire les descendants des bagnards métropolitains ou maghrébins et des engagés océaniens, indiens ou asiatiques.
Avec la troisième partie consacrée à l’histoire contemporaine de la Nouvelle-Calédonie, notre propos devient beaucoup plus général, s’essayant à embrasser à partir de 1988 toutes les facettes de l’histoire politique de la Nouvelle-Calédonie. Nous avons étudié plus particulièrement les acteurs anti-indépendantistes, la majorité des travaux universitaires privilégiant les hommes et les partis indépendantistes, nébuleuse comportant aussi bien des nationalistes que des gestionnaires ou des progressistes. Nous espérons donc

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