L anatomie au creux des mains
264 pages
Français

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L'anatomie au creux des mains , livre ebook

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Description

La main a toujours attisé la curiosité de l'Homme, notamment par les symboles qu'elle véhicule. Voici un passionnant voyage à la découverte de cet organe recélant mille trésors. Il part des présocratiques et d'Aristote pour qui les rapports entre main et intelligence ne font que dévoiler l'indéfectible lien les unissant étroitement. Claude Galien, le médecin de Marc Aurèle fournira une mine de renseignements anatomiques précieux qui tomberont dans les oubliettes du Moyen-âge, sans oublier l'apport de Léonard de Vinci et d'André Vésale, le "père de l'anatomie".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2007
Nombre de lectures 251
EAN13 9782336277981
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Médecine à travers les siècles
Collection dirigée par le Docteur Xavier Riaud
L’objectif de cette collection est de constituer « une histoire grand public » de la médecine ainsi que de ses acteurs plus ou moins connus, de l’Antiquité à nos jours.
Si elle se veut un hommage à ceux qui ont contribué au progrès de l’humanité, elle ne néglige pas pour autant les zones d’ombre ou les dérives de la science médicale.
C’est en ce sens que – conformément à ce que devrait être l’enseignement de l’histoire –, elle ambitionne une « vision globale » et non partielle ou partiale comme cela est trop souvent le cas.
Déjà parus  :
Robert DELAVAULT, L’asepsie un demi-siècle avant Pasteur : Ignace Semmelweis (1818-1865), 2007.
Henri LAMENDIN, Soignez votre bouche par les plantes,, 2007.
Henri LAMENDIN, Praticiens de l’art dentaire du XIV ème au XX ème siècle , 2006.
Xavier RIAUD, L’influence des dentistes américains pendant la Guerre de Sécession , 2006.
Sommaire
Médecine à travers les siècles Page de Copyright Page de titre Du même auteur Dedicace PREFACE AVANT-PROPOS I - MAIN « PARTIE D’UN TOUT » OU « MAIN ORGANE » ? II - LA MAIN IGNOREE III - LA MAIN, LE MEDECIN ET LE MALADE IV - RAPPORT ENTRE L’INTELLIGENCE ET LA MAIN : OPPOSITION DES DOCTRINES PHILOSOPHIQUES V - ARISTOTE FAIT DE LA MAIN, L’« APANAGE DE L’HOMME» VI - LES PARTIES DE LA MAIN VII - L’HERITAGE FINALISTE D’ARISTOTE VIII - GALIEN, MEDECIN DES GLADIATEURS IX - DE LA MAIN DE GALIEN X - LES PREMIERES MAINS ILLUSTREES XI - RENAISSANCE DE LA MAIN AUX XVe-XVIe SIECLES : AU CONFLUENT DE L’ART ET DE LA SCIENCE XII - QUAND APPARAIT LEONARD DE VINCI XIII - LES MAINS D’ ANDREAS VESALIUS , CONCLUSION ANNEXES BIBLIOGRAPHIE INDEX
@ L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005, paris
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296036048
EAN : 9782296036048
L'anatomie au creux des mains

Dominique Le Nen
Du même auteur
Contribution à des ouvrages collectifs :

Séméiologie de la main et du poignet . D. Le Nen, J. Laulan. Ed. Sauramps Médical, Montpellier, 2001.
Manuel pratique des voies d’abord des membres. F. Dubrana, D. Le Nen, Ed. Masson, Paris, 2003.
Trucs et astuces en chirurgie orthopédique et traumatologique. F. Dubrana, C. Lefèvre, D. Le Nen. Ed. Sauramps Médical, Montpellier, 2004, Tome 3.
Trucs et astuces en chirurgie du genou. F. Dubrana, C. Lefèvre, D. Le Nen. Ed. Sauramps Médical, Montpellier, 2004.
Trucs et astuces en chirurgie orthopédique et traumatologique. F. Dubrana, C. Lefèvre, D. Le Nen. Ed. Sauramps Médical, Montpellier, 2006, Tome 4.
Trucs et astuces en chirurgie de la main. D. Le Nen, W. Hu, F. Dubrana, C. Lefèvre. Ed. Sauramps Médical, Montpellier, 2006.
Approche pratique de la couverture des pertes de substance cutanée de la main. D. Le Nen D, W. Hu, J. Laulan. Sous presse. Ed. Springer-Verlag, Paris. Parution 2007.
A Marie-Laure et Amaury,
Votre amour est un précieux trésor
Gaëlle, Laurence et Vincent,
Je vous aime et vous dédie ce livre
Anne-Claire Déré et Béatrice Lijour
Très sincères remerciements pour m’avoir ouvert les yeux sur la lecture des mains des peintres de la Renaissance et en particulier du plus « mythique » d’entre eux : Léonard de Vinci.
PREFACE
Les études léonardiennes manquent cruellement aujourd’hui de recherches approfondies sur les questions médicales et anatomiques si bien qu’il faut remonter aux travaux de Pierre Huard en 1968 pour trouver dans la bibliographie française une approche de l’anatomie artistique, descriptive et fonctionnelle 1 . La pensée médico-biologique du savant toscan n’a pas suscité beaucoup plus de vocation en Italie depuis les travaux de Vera Tavone Passalacqua conduits en 1952 sur le Codex Atlantico et le Codex Trivulziano, à l’exception peut-être des recherches menées par Domenico Laurenza depuis la fin des années 1990 qui n’ont malheureusement pas encore donné naissance à la synthèse attendue qu’elles méritent 2 . C’est pourquoi la publication par le Professeur Dominique Le Nen d’un ouvrage sur la main de Galien à Léonard De Vinci est-elle particulièrement bienvenue. Dans les rayons des librairies, on aura sans doute du mal à classer ce volume. En nous proposant un livre d’histoire de la médecine, comme il sied à un professeur de chirurgie curieux du passé et de l’épaisseur culturelle de son métier, mais en même temps un livre qui discute du corpus artistique de la Renaissance, l’auteur s’inscrit dans une tradition qui était celle de Léonard et qui refusait la distinction entre l’art et la science. Pour celui qui disséquait des cadavres à Santa Maria Novella au Quattrocento, en effet, le geste du dessin s’identifiait profondément à un geste épistémologique. L’observation même ne pouvait se passer du dessin pour connaître le corps. D’ailleurs, comme l’a montré Daniel Arasse, il y avait peu de différence entre la façon de peindre de Léonard et sa façon de produire une planche anatomique : d’abord il se laissait pénétrer par ses observations et portait sur la feuille sous forme d’un trait peu fixe, ou même de plusieurs contours approximatifs ses hésitations, puis après réflexion décidait analytiquement d’une ligne sûre avant de réintroduire la complexité du vivant en peinture par le sfumato et dans ses dessins anatomiques par un fondu des contours faisant largement place aux ombres et aux hachures.
Mais si la figure de Léonard domine l’ouvrage du Professeur Dominique Le Nen, l’objet de ce dernier ne se limite pas aux croquis léonardiens, le questionnaire de l’ouvrage, en effet, vise à rien moins que de rendre compte de la pensée sur la main et de l’expression artistique de celle-ci de l’Antiquité à la Renaissance.
Repartir notamment de la pensée de Galien s’avère en effet fondamental, compte tenu de l’ampleur des découvertes du médecin romain sur le rôle des ongles dans la sensibilité, par exemple, sur celui du pouce et des autres doigts dans la préhension, sur l’approche fonctionnelle - voire finaliste, puisque Galien voit en la main l’instrument corporel le mieux adapté à un être intelligent tel que l’Homme - de l’anatomie ou encore sur les mécanismes d’écartement des doigts. Lorsqu’il passe ensuite en revue les premières mains illustrées du Moyen Age au XVIe siècle, Dominique Le Nen nous fait découvrir, avant d’en venir à Ambroise Paré, les figures un peu moins connues de Mondino dei Luzzi, Guido da Vigevano, Berengario da Carpi. Se pose ici la question de la transmission et de l’assimilation des savoirs antiques.
L’approche met ensuite en lumière l’imbrication de l’art et de la science entre XVe et XVIe siècles. On nous permettra de revenir ici à titre d’exemple de ce phénomène, sur une figure évoquée par l’auteur, celle d’Albrecht Dürer (1471-1528). Le peintre de Nuremberg nous a légué en effet une des plus saisissantes représentations de mains de l’histoire de la peinture. Le dessin (290x197mm), réalisé sur un papier bleu à la brosse et à la mine de plomb, date de 1508 3 . Conçu comme un travail de préparation pour un apôtre agenouillé dans le tableau d’autel que lui réclamait le marchand de Francfort Jacob Heller, il montre deux mains en prière qui semblent flotter hors contexte - un peu comme cette tête de Judas crachant dans la célèbre fresque de Fra Angelico qui a tant fasciné Salvador Dali intitulée « le Christ bafoué », tel un emblème de piété. L’artiste semble avoir été totalement fasciné par les mains tout au long de sa carrière et l’on conserve de lui de nombreuses études portant sur cette partie de l’anatomie humaine. Dans son « Christ parmi les docteurs » de 1506 (fondation Thyssen de Madrid), d’ailleurs, il avait déjà construit sa composition autour d’un groupe de mains. Ses mains en prière, cependant, sont porteuses d’un fantastique pouvoir évocateur. Il n’était pourtant pas facile de renouveler ce thème caractéristique des tableaux qui se rattachent à la « devotio moderna » née dans les Flandres au XIVe siècle. Les peintres flamands avaient en effet rendu iconique la figure des mains jointes en représentant très souvent les commanditaires de leurs oeuvres dans cette position. On pense par exemple au trésorier de France Etienne Chevalier, représenté par Jean Fouquet dans le dyptique de Melun (Berlin, Staatliche Muse

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