La chute du Mur de Berlin à la télévision française
271 pages
Français

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La chute du Mur de Berlin à la télévision française , livre ebook

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Description

Diffusées au jour le jour et heure par heure à la télévision, les images de la chute du Mur de Berlin ont profondément marqué les esprits (le 9 novembre 1989). Comment les chaînes françaises ont-elles appréhendé l'événement ? L'auteur nous propose un parcours qui, à partir d'une destruction "physique", nous plonge dans une construction médiatique et symbolique sans précédent : mort du "communisme", "fin" des blocs ennemis, euphorie de "l'instant" au détriment d'une analyse pondérée et rationnelle des perspectives d'avenir...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2006
Nombre de lectures 448
EAN13 9782336271552
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747599061
EAN : 9782747599061
La chute du Mur de Berlin à la télévision française

Gilles Freissinier
Allemagne d’hier et d’aujourd’hui
Collection dirigée par Thierry Feral
L’Histoire de l’Allemagne, bien qu’indissociable de celle de la France et de l’Europe, possède des facettes encore relativement méconnues. Le propos de cette collection est d’en rendre compte. Constituée de volumes généralement réduits et facilement abordables pour un large public, elle est le fruit de travaux de chercheurs d’horizons très variés, tant par leur discipline, que leur culture ou leur âge.
Derrière ces pages, centrées sur le passé comme sur le présent, le lecteur soucieux de l’avenir trouvera motivation à une salutaire réflexion.
Dernières parutions
Thierry FERAL, Suisse et nazisme, 2005.
Xavier RIAUD, Les dentistes allemands sous le troisième Reich, 2005.
Georges SOLOVIEFF, Cinq figures féminines méconnues du Romantisme allemand, 2005.
Régis SCHLAGDENHAUFFEN , La Bibliothèque Vide et le Mémorial de Berlin, 2005.
Anne HENRY, Shoah et témoignage, 2005.
Sophie BOYER, La femme chez Heinrich Heine et Charles Baudelaire : le langage moderne de l’amour, 2005.
Hanania Alain AMAR et Thierry FERAL, Le racisme : ténèbres des consciences. Essai, 2004.
Didier CHAUVET, Sophie Scholl. Une résistante allemande face au nazisme, 2004.
Ludwig KLAGES, La nature du rythme, 2004.
Michèle WEINACHTER, Valéry Giscard d’Estaing et l’Allemagne, 2004.
Marie-Noëlle BRAND-CRÉMIEUX, Les Français face à la réunification allemande, 2004.
Stephan MARTENS (dir.), L’Allemagne et la France. Une entente unique pour l’Europe, Préface de Alain Juppé, 2004.
Jean DELINIERE, Weimar à l’époque de Goethe, 2004.
A. WATTIN, La coopération franco-allemande en matière de Défense et de Sécurité, 2004.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Allemagne d’hier et d’aujourd’hui - Collection dirigée par Thierry Feral REMERCIEMENTS PRÉFACE INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE - LE MUR DE BERLIN A LA TÉLÉVISION FRANÇAISE (1961-2002) :
CHAPITRE I - SOURCES ET DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE CHAPITRE II - LE TRAITEMENT DU MUR DE BERLIN PAR LA TÉLÉVISION FRANÇAISE CHAPITRE III - UN RENVERSEMENT DE VISIBILITÉ
DEUXIÈME PARTIE - LA CHUTE DU MUR (1989-1990) :
CHAPITRE I - L’APPARITION FURTIVE DU MUR À LA TÉLÉVISION (1961-1989) CHAPITRE II - LA CHUTE DU MUR À LA TÉLÉVISION FRANÇAISE : CHAPITRE III - L’ÉVÉNEMENT COMMÉMORATIF (1994-1999)
TROISIÈME PARTIE - LE MUR DE BERLIN (1990-1999) :
CHAPITRE I - L’HISTOIRE DU MUR : UNE CHRONIQUE DRAMATISÉE CHAPITRE II - UNE HISTOIRE PERSONNALISÉE, FONDÉE SUR LA MÉMOIRE CHAPITRE III - CHUTE DU MUR ET CONSCIENCE HISTORIQUE
CONCLUSION ANNEXES BIBLIOGRAPHIE INDEX DES NOMS PROPRES
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé à réaliser cet ouvrage.

En particulier mes directeurs de recherche, Maryline CRIVELLO-BOCCA pour ses précieux conseils et son soutien, ainsi que Dieter LANGEWIESCHE.

Je remercie également tous ceux qui m’ont aidé au cours de l’élaboration de ce travail, notamment Sylvie FÉGAR et tout le personnel de l’INAthèque.

Je dois beaucoup à mon frère Claude, ainsi qu’à mes parents, Eliane ANGELVIN et Jean-Pierre FREISSINIER.

Enfin, toute ma gratitude va vers Virginie BRINKER, sans qui ce mémoire n’aurait pu voir le jour.
Cet ouvrage est la version abrégée d’une maîtrise d’Histoire effectuée dans le cadre du cursus franco-allemand d’études intégrées Tübingen-Aix en Provence (mention Très Bien). Elle a été soutenue par Gilles Freissinier à l’Université de Provence devant un jury composé de Maryline Crivello-Bocca (Directeur de Recherches) et de Bernard Cousin (Professeur à l’Université de Provence). Elle a également été soutenue à l’Eberhard Karls Universität Tübingen devant un jury composé du Dr. Dieter Langwiesche (Professeur à l’Université de Tübingen).
PRÉFACE
Télévision, le temps de l’histoire

Le temps des injonctions des universitaires - on pense à Jean-Noël Jeanneney tout particulièrement et à son séminaire édité sous le titre Télévision, nouvelle mémoire en 1982 - revendiquant le droit de se mêler de l’histoire des médias est bien achevé.
Dans cet ouvrage historiographique de référence, paru il y a déjà plus de vingt ans, les auteurs plaidaient pour une histoire scientifique de la télévision française. Une affirmation de leur introduction mérite d’être relue attentivement qui pose la performance du travail de Gilles Freissinier : « A l’avenir, les travaux de recherche historique “lourde”, non pas ceux qui recopient à l’infini les prédécesseurs, mais ceux par qui avance la connaissance collective du passé, ne pourront se dispenser ni d’étudier l’institution de la télévision, ni de faire appel aux sources télévisuelles, car elle s’amputerait à la fois d’une interrogation primordiale et d’une richesse immense d’informations. » Plusieurs études en ont fait depuis la démonstration dans le champs de l’histoire du Temps Présent, autour de conflits « re-joués » par les chaînes mondiales - de la guerre du Golfe ou de Yougoslavie à celle, plus récente, d’Irak - ou autour d’événements aux répercussions symboliques indéniables, démultipliées par la répétitivité visuelle, les chutes bien sûr, du mur de Berlin, traité dans ce livre, ou des Twin Towers.
On prend désormais la mesure des avancées des recherches d’histoire culturelle et politique sur la télévision, rendues possibles par la loi sur le Dépôt légal audiovisuel de 1992 et la création de l’Inathèque de France. Finies donc les plaidoiries (ou presque) pour l’accès aux sources et pour les modes de consultation ! Aujourd’hui, devant l’abondance des émissions disponibles et des sources écrites complémentaires, le temps est au maintien d’une rigueur critique et méthodologique appliquée aux corpus sur les médias télévisuels. Ce livre est ainsi un très bel exemple de mise en application, dans le cadre d’un cursus universitaire, d’une conviction initiale partagée par quelques chercheurs précurseurs.
Gilles Freissinier examine la chute du mur de Berlin en décembre 1989. D’une part, le traitement événementiel « à chaud » et, si possible « en direct », soumis aux aléas des commentateurs, de la recherche d’images et de lieux « attendus » ou d’émotions à partager. D’autre part, cette temporalité, bien particulière, saisie essentiellement par les journaux d’actualité, est replacée, dans le temps long d’une histoire du Mur à la télévision depuis 1961. Cette année-là d’ailleurs, le magazine de grand reportage, Cinq colonnes à la Une fait preuve de son savoir-faire innovant en matière de journalisme en diffusant les témoignages recueillis par Hubert Knapp et Pierre Desgraupes. Enfin, pour achever de confronter les strates de représentations de l’événement, l’auteur prend le parti d’approfondir les documentaires commémoratifs. À noter, celui de Marcel Ophuls, le réalisateur de Munich ou la paix pour cent ans et du célèbre Chagrin et la pitié. Dans November Days, en 1995, on y retrouve la revendication d’une subjectivité assumée et la volonté de confronter des entretiens contradictoires, entre espérance et inquiétude sur l’avenir d’une Allemagne réunifiée ; un parti pris bien repérable qui ouvre la voie à une complexité de l’histoire « donnée à voir et à entendre » au téléspectateur, hors de tout commentaire imposé.
Ce travail d’historien peut être considéré comme un modèle d’initiation à la recherche en matière d’analyse des médias : il comprend une partie quantitative constituée d’une série de graphiques très pertinemment commentés, puis une réflexion plus qualitative sur un échantillon d’émissions ayant trait à la mise en scène de l’événement commémoratif, pour s’achever sur un ensemble de propositions autour des formes de l’Histoire. C’est à ce titre que Gilles Freissinier s’engage à formuler des hypothèses sur « les » interprétations journalistiques de la chute du Mur : réactivations d’une histoire franco-allemande douloureuse, commentaires franco-français, encore pétris de souvenirs d’invasions et de conflits, singularité des documents télévisuels, privilégiant, semble-t-il, les mémoires individuelles et les témoignages &

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