La Crète du Roi Minos
210 pages
Français

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La Crète du Roi Minos , livre ebook

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Français

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Description

Nichée au coeur de la mer Egée, la Crète fut le siège de la brillante civilisation des Minoens. De nombreux mythes grecs y ont leur racine : le Minotaure, Dédale, Ariane et, bien sûr, le roi Minos, confident de Zeus. Ce livre invite à un voyage dans le temps de quinze siècles, explorant les arcanes de la civilisation minoenne depuis les rites et cultes jusqu'aux fêtes, en passant par la vie quotidienne, sans oublier les relations des Minoens avec le monde extérieur. Il aborde également l'énigme de la fin des Minoens.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2008
Nombre de lectures 163
EAN13 9782336251875
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296059795
EAN : 9782296059795
La Crète du Roi Minos

Nicole Fernandez
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Table des Figures Epigraphe 1 - A la suite d’ Icare… 2 - Une île pleine de promesses 3 - Evans découvre les Minoens 4 - Quinze siècles vous contemplent 5 - Une île chargée d’Histoire 6 - Minos en son labyrinthe 7 - Une île bénie des dieux 8 - Symboles et objets cultuels 9 - Offrandes et sacrifices 10 - La vie quotidienne des Minoens 11 - Une société festive 12 - Les Minoens et le monde extérieur 13 - Une fin mouvementée et mystérieuse 14 - A la rencontre de quelques sites minoens 15 - Glossaire 16 - Bibliographie Index
Table des Figures
FIG. 1 FIG. 2 FIG. 3 FIG. 4 FIG. 5 FIG. 6 FIG. 7 FIG. 8 FIG. 9 FIG. 10 FIG. 11 FIG. 12 FIG. 13 FIG. 14 FIG. 15 FIG. 16 FIG. 17 FIG. 18 FIG. 19 FIG. 20 FIG. 21 FIG. 22 FIG. 23 FIG. 24 FIG. 25 FIG. 26 FIG. 27 FIG. 28 FIG. 29 FIG. 30 FIG. 31 FIG. 32 FIG. 33 FIG. 34 FIG. 35 FIG. 36 FIG. 37 FIG. 38 FIG. 39 FIG. 40 FIG. 41 FIG. 42 FIG. 43 FIG. 44 FIG. 45 FIG. 46 FIG. 47 FIG. 48 FIG. 49 Fig. 50 FIG. 51 FIG. 52 FIG. 53 FIG. 54 FIG. 55 FIG. 56 FIG. 57 FIG. 58 FIG. 59 FIG. 60 FIG. 61 FIG. 62 FIG. 63 FIG. 64 FIG. 65 FIG. 66 FIG. 67 FIG. 68 FIG. 69 FIG. 70 FIG. 71 FIG. 72 FIG. 73
Dans ce pays Le ciel ne diminue jamais un seul instant la flamme de nos yeux Dans ce pays Le soleil soulève avec nous les pierres que nous portons
Yannis Ritsos
On oublie que c’est en Crète, en un vallon boisé, que la princesse Europe mit au monde un certain Minos, ancêtre des Européens … Nos vrais ancêtres ne sont pas les Gaulois mais ces premiers Crétois jaillis de la semence d’un dieu.
Jacques Lacarrière
1
A la suite d’ Icare…
La Crète est une nymphe mythique. Telle est en effet, selon la tradition, la source du nom de cette île. La séduction qu’elle exerce aujourd’hui est à la hauteur de son origine légendaire. Parée de très beaux paysages, elle est la gardienne d’une brillante civilisation ancienne. Celle-ci naquit vers 2800 av. J.-C. et s’est éteinte brutalement autour de 1350 av. J.-C. pour laisser la place aux Grecs venus du continent, les Mycéniens.
Pendant longtemps, c’est la Grèce classique qui a été la cible de tous les regards et il a fallu attendre la fin du XIX ème siècle pour que d’importantes découvertes permettent de ramener à notre connaissance cette civilisation crétoise oubliée. Elle a pourtant sans nul doute joué un rôle non négligeable pour la civilisation grecque qui l’a suivie et, tout particulièrement, dans le domaine religieux.
Pour la Grèce classique, la Crète était très importante. Le souvenir d’un « âge d’or » crétois était même très vivace. D’ailleurs, de nombreuses généalogies grecques renvoient à la Crète et leurs racines remontent à des dieux, des héros ou des héroïnes d’origine crétoise, comme Europe et Pasiphaé. Comme le grand historien grec Thucydide, les Grecs de l’époque classique ne doutaient pas de l’existence du roi Minos qu’Homère représenta même comme l’ami intime de Zeus.
C’est en effet Homère qui le premier nous révèle quelques-uns des mystères liés à cette île, la Crète « aux cent villes », avec son roi Minos et son palais dédaléen à Cnossos : Dans la sombre mer est une terre belle et fertile, au milieu des flots : c’est l’île de Crète où habitent d’innombrables hommes, avec quatre-vingt-dix villes. On y trouve différents langages et hommes, Achéens, Kydoniens, braves Etéocrètes, trois tribus de Doriens et de divins Pélasges. Ils sont dominés par Cnossos, la grande ville du roi Minos, celui qui s’entretenait tous les neuf ans avec le grand Zeus… ( Odyssée , XIX)
De fait, la Crète est l’île de nombreux mythes : lieu de naissance de Zeus, le Dieu des dieux pour les Grecs ; un palais à l’architecture complexe conçue par l’ingénieux Dédale ; la terreur exercée par le Minotaure, monstre mi-homme mi-taureau, fruits des amours de Pasiphaé, l’épouse du roi Minos et du dieu Zeus transformé en taureau ; Thésée, le fils du roi d’Athènes qui réussit à tuer ce monstre grâce à la pelote de fil de la belle Ariane, la fille de Minos. C’est aussi l’île au « prince aux fleurs de Lys » ou encore à « la Parisienne », comme nous allons le découvrir.
Prenons donc notre envol, à la suite d’Icare, le fils de Dédale, pour partir à la découverte d’une Crète qui garde aujourd’hui encore une vitalité et une personnalité léguées par ses anciens occupants et qui exerce sur tous ses voyageurs un attrait irrésistible.
2
Une île pleine de promesses
Après Chypre, la Crète est l’île la plus étendue de la Méditerranée orientale.
Sa situation constitue un sérieux avantage, comme le soulignèrent d’ailleurs Homère ou encore Aristote. En effet, la Crète se trouve au sud des îles appelées cycladiques, avec lesquelles les relations ont été importantes. Elle est également à peu de distance du continent grec et des autres îles situées plus à l’est comme Rhodes. De même, les côtes africaines, grâce aux vents étésiens, ne sont qu’à quelques jours de mer de la Crète.
Ainsi, il n’est pas étonnant de retrouver les Crétois un peu partout en Méditerranée.

FIG. 1 . Situation de la Crète en Méditerranée.

FIG. 2 . Sites minoens importants.

Des montagnes pour les dieux et des plaines pour les humains
La variété du milieu naturel crétois est une chance pour les Minoens. De larges plaines fertiles s’étendent à l’intérieur de ce territoire, comme la plaine de la Messara située au centre de la Crète, et elles ont permis à l’agriculture de se développer rapidement.
En outre, quatre grands ensembles montagneux, orientés est-ouest, occupent une large place et se prolongent souvent, au nord et au sud, par de riches plaines côtières. D’ouest en est, ces montagnes sont les Montagnes Blanches, l’Ida (Psiloritis), le Dikté central (monts du Lassithi) et le Dikté oriental (les monts de Sitia). Ce sont les plus élevées de tout l’archipel égéen avec, par exemple, le Mont Ida frôlant les 2500 mètres d’altitude. Leurs hauteurs remarquables ont aussi contribué à en faire les lieux de naissance de divinités majeures.
Des plateaux propices à l’installation humaine, comme celui du Lassithi, complètent le tableau.

FIG. 3 . Plaine du centre de la Crète.
Les côtes crétoises sont assez variées. Celle du nord est assez découpée et dessine des caps et des golfes favorables aux mouillages des bateaux. En revanche, au sud, les côtes n’abritent presque pas de ports car leur relief est rendu abrupt par les montagnes qui tombent le plus souvent à pic dans la mer.
Malgré ce relief fragmenté, les communications et les contacts entre les différentes régions demeurent relativement aisés, comme l’attestent en particulier les nombreux tronçons de routes minoennes retrouvés sur l’ensemble du territoire.
La géologie de la Crète est aussi une chance pour les Crétois car les ressources minérales y sont également variées : gypse, albâtre, schistes, calcaires, grès, argile à potier, même si de nombreux matériaux utilisés par les Crétois proviennent de l’extérieur, comme par exemple l’obsidienne de l’île de Mélos et l’argent du continent.
Facteur essentiel de l’installation humaine : l’eau, en Crète, est fournie à profusion par de nombreuses sources de montagne. L’écran forestier, sans doute assez abondant à l’époque de Minos, pondérait plus qu’aujourd’hui le cycle hydrologique. Au cours de l’été et aussi pendant les années les plus sèches, les forêts permettaient à l’eau de rester dans les sols, d’où la progression des cultures et de l’élevage.
Pour toutes ces raisons, la Crète fut un des premiers lieux d’implantation humaine à l’époque néolithique en Égée. Il existe cependant un problème géographique car la Crète fait partie d’une zone où les tremblements de terre sont fréquents. En effet, dans l’ensemble du bassin égéen, l’écorce terrestre est très fragile. Ceci explique en partie les nombreuses destructions qui affectèrent la Crète minoenne.

Un environnement plutôt bénéfique
Le climat en Crète est plus tempéré que dans le reste de l’Égée. Les plaines sont épargnées aussi bien par les sévères périodes de sécheresse en été que par les rudes gelées en hiver. Ceci favorise la fertilité des terres et la relative homogénéit

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