la Kabylie orientale dans l histoire
274 pages
Français

la Kabylie orientale dans l'histoire , livre ebook

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274 pages
Français

Description

Qui sont donc ces Kabyles parlant "arabe", sans doute descendants des fameux Kutuma, mais qui refusent obstinément de se revendiquer de cette ancestralité ? Pourquoi une population montagnarde, enclavée, réputée berbère s'est-elle arabisée, pourquoi son arabe est-il si dissemblable de celui parlé dans le reste du pays ? Que devient la Kabylie orientale après la conquête coloniale ? Pourquoi, plus qu'ailleurs, la résistance à l'occupation française a-t-elle duré aussi longtemps (1839-1871) ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2013
Nombre de lectures 111
EAN13 9782296531154
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hosni KITOUNI
LA KABYLIE ORIENTALE DANS L’HISTOIRE
Pays des Kutuma et guerre coloniale
Histoire et Perspectives Méditerranéennes
La Kabylie orientale dans l’histoire
Histoire et Perspectives méditerranéennes Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud
Dans le cadre de cette collection, créée en 1985, les Éditions L'Harmattan se proposent de publier un ensemble de travaux concernant le monde méditerranéen des origines à nos jours. Déjà parus Geneviève GOUSSAUD-FALGAS,Les Français de Tunisie de 1881 à 1931, 2013. Jean BISSON,La guerre en Méditerranée 8 novembre 1942-9 septembre 1943. L’histoire revisitée, 2012. Adel BOUSNINA,Le littoral et le désert tunisiens. Développement humain et disparités régionales en Tunisie, 2012. Guy FEUER, Kamel YAHMI,Un dialogue pour la réconciliation, Un Algérien de France – Un Français d’Algérie, 2012.Abderrahman EL BERRHOUTI,Outils médiatiques et populations du Moyen Atlas marocain, 2012.Fedj MAÂTOUG,John F. Kennedy, la France et le Maghreb (1957-1963), 2012. Abdelkrim SAA,Migrants berbères marocains, De l’oasis de Figuig à Paris, 2012. Salah MOUHOUBI,L’Algérie face aux chocs extérieurs, 2012. Jean-Michel SALGON,Dictionnaire de l’islamisme au Maghreb, 2012. Mahmoud OURABAH,Premiers pas. Souvenirs autour d’un projet de développement de l’Algérie,1963-1980, 2012. Xavier JACQUEY,Ces appelés qui ont dit non à la torture,2012. Daniel LAGOT,humanitaires ».Responsabilité de protéger et guerres « Le Cas de la Libye, 2012. er Michel BUR,Algérie 60. Mascara-Sétif, 1 janvier 1960-16 février 1961, 2012. Ali ABASSI,Espace francophones tunisiens ou Main de fatma, 2011. Chokri BEN FRADJ,Oliviers et oléiculture en Tunisie, 2011. Guillaume D’HOOP,Les Algériens dans le prisme des faits divers, Une lecture de la guerre d’Algérie (1954-1962), 2011. Sébastien ABIS et Damien CORDIER-FERON,Bizerte, otage de l’histoire. De la Seconde Guerre mondiale aux indépendances du Maghred, 2011. Fabien SACRISTE,Germaine Tillion, Jacques Berque, Jean Servier et Pierre Bourdieu. Des éthnologues dans la guerre d'indépendance algérienne, 2011.
Hosni KITOUNI
La Kabylie orientale dans l’histoire Pays des Kutama et guerre coloniale
© L'Harmattan, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.frISBN : 978-2-336-29343-1 EAN:9782336293431
«Ces montagnes sont toutes ensemble quarante mille hommes de combat, dont il y a quatre mille chevaux, et depuis peu force mousquetaires et arbalétriers, mais ils sont si braves, que s’ils étaient bien d’accord, ils seraient capables de conquérir une grande partie de l’Afrique. »Luis del Marmol y Carvaja. 1667.
Préambule
Parler de « Kabylie orientale » aujourd’hui, c’est évoquer une région qui n’a plus de nom. Ce que les Français ont dénommé ainsi — l’ensemble Zouagha, Ferdjioua, vallée d’oued El Kébir — est une « fiction ethnographique » destinée à servir un dessein militaire. D’ailleurs sitôt l’unification coloniale du pays achevée, la géographie et l’histoire reprirent leur souveraine autorité. Demeurait alors une vieille entité, berceau d’une longue et tumultueuse histoire, singularité culturelle et ethnographique surnommée « Kabaile El Had’ra». Ensemble de trente tribus, occupant un territoire compris entre Collo et e Jijel, Marsa Zitoun et Bni Haroun que Marmol, auXVIIsiècle, décrivait ainsi : « Ces montagnes sont toutes ensemble quarante mille hommes de combat, dont il y a quatre mille chevaux, et depuis peu force mousquetaires et arbalétriers, mais ils sont si braves,que s’ils étaient bien d’accord, ils 1 seraient capables de conquérir une grande partie de l’Afrique. » Trois siècles plus tard, un savant éclairé, Marcel Emerit, notait avec admiration : « Un grand pâté montagneux, redouté par tous les maîtres du Maghreb, y compris les Turcs et où, même de nos jours [1948], les couteaux sortent 2 facilement de leurs gaines et les balles des fusils . » Comment dès lors mettre cette constance simplement sur le compte du hasard ou d’un atavisme grégaire comme se plurent à la qualifier les Français ? « Un pays plus boisé que cultivé, dont les indigènes ont été jugés
1 Marmol y Carvajal, Luis del,L'Afrique de Marmolde,trad. Nicolas Perrot, Paris, 1667, tome II, p. 444. Dorénavant Marmol. 2  M. Emerit, préface au livre de M. Zurcher,La Pacification et l’organisation de la Kabylie orientale 1838 à 1870, Paris, 1948, p. 5.
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