Le Collier de la Reine - Tome II - Les Mémoires d un médecin
201 pages
Français

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Le Collier de la Reine - Tome II - Les Mémoires d'un médecin , livre ebook

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Description

Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s'ouvre également sur un prologue: Au cours d'un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d'Amérique, leur prédit et leur fin privée et l'avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d'Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n'est sauvée que par l'intervention d'un jeune noble, le comte Olivier de Charny...Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s'ouvre également sur un prologue: Au cours d'un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d'Amérique, leur prédit et leur fin privée et l'avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d'Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n'est sauvée que par l'intervention d'un jeune noble, le comte Olivier de Charny...Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s'ouvre également sur un prologue: Au cours d'un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d'Amérique, leur prédit et leur fin privée et l'avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d'Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n'est sauvée que par l'intervention d'un jeune noble, le comte Olivier de Charny...Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s'ouvre également sur un prologue: Au cours d'un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d'Amérique, leur prédit et leur fin privée et l'avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d'Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n'est sauvée que par l'intervention d'un jeune noble, le comte Olivier de Charny...

Informations

Publié par
Date de parution 30 août 2011
Nombre de lectures 248
EAN13 9782820602848
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Collier de la Reine - Tome II - Les M moires d'un m decin
Alexandre Dumas
1850
Collection « Les classiques YouScribe »
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ISBN 978-2-8206-0284-8
Chapitre 1 Jeanne protégée

Maîtresse d’un pareil secret, riche d’unpareil avenir, étayée de deux appuis si considérables, Jeanne sesentit forte à lever le monde. Elle se donna quinze jours de délaipour commencer de mordre pleinement à la grappe savoureuse que lafortune suspendait au-dessus de son front.
Paraître à la cour non plus comme unesolliciteuse, non plus comme la pauvre mendiante retirée par madamede Boulainvilliers, mais comme une descendante des Valois, riche decent mille livres de rente, avoir un mari duc et pair, s’appeler lafavorite de la reine, et, par ce temps d’intrigues et d’orages,gouverner l’état en gouvernant le roi par Marie-Antoinette, voilàtout simplement le panorama qui se déroula devant l’inépuisableimagination de la comtesse de La Motte.
Le jour venu, elle ne fit qu’un bond jusqu’àVersailles. Elle n’avait pas de lettre d’audience ; mais safoi en sa fortune était devenue telle que Jeanne ne doutait plus devoir fléchir l’étiquette devant son désir.
Et elle avait raison.
Tous ces officieux de cour, si fort empressésde deviner les goûts du maître, avaient remarqué déjà combienMarie-Antoinette prenait de plaisir dans la société de la joliecomtesse.
C’en fut assez pour qu’à son arrivée unhuissier intelligent, jaloux de se faire bien venir, allât seplacer sur le passage de la reine qui venait de la chapelle, et là,comme par hasard, prononçât devant le gentilhomme de service cesmots :
– Monsieur, comment faire pour madame lacomtesse de La Motte-Valois, qui n’a pas de lettred’audience ?
La reine causait bas avec madame de Lamballe.Le nom de Jeanne, adroitement lancé par cet homme, l’arrêta dans saconversation.
Elle se retourna.
– Ne dit-on pas, demanda-t-elle, qu’il y a làmadame de La Motte-Valois ?
– Je crois que oui, Votre Majesté, répliqua legentilhomme.
– Qui dit cela ?
– Cet huissier, madame.
L’huissier s’inclina modestement.
– Je recevrai madame de La Motte-Valois, fitla reine qui continua sa route.
Puis en se retirant :
– Vous la conduirez dans le cabinet des bains,dit-elle.
Et elle passa.
Jeanne, à qui cet homme raconta simplement cequ’il venait de faire, porta tout de suite la main à sa bourse,mais l’huissier l’arrêta par un sourire.
– Madame la comtesse, veuillez, je vous prie,dit-il, accumuler cette dette ; vous pourrez bientôt me lapayer avec de meilleurs intérêts.
Jeanne remit l’argent dans sa poche.
– Vous avez raison, mon ami, merci.
Pourquoi, se dit-elle, ne protégerais-je pasun huissier qui m’a protégée ? J’en fais autant pour uncardinal.
Jeanne se trouva bientôt en présence de sasouveraine.
Marie-Antoinette était sérieuse, peu disposéeen apparence, peut-être même par cela qu’elle avait trop favoriséla comtesse avec une réception inespérée.
Au fond, pensa l’amie de monsieur de Rohan, lareine se figure que je vais encore mendier… Avant que j’aieprononcé vingt mots, elle se sera déridée ou m’aura fait jeter à laporte.
– Madame, dit la reine, je n’ai pas encoretrouvé l’occasion de parler au roi.
– Ah ! madame, Votre Majesté n’a été quetrop bonne déjà pour moi, et je n’attends rien de plus. Jevenais…
– Pourquoi venez-vous ? dit la reinehabile à saisir les transitions. Vous n’aviez pas demandé audience.Il y a urgence peut-être… pour vous ?
– Urgence… oui, madame ; mais pour moi…non.
– Pour moi, alors… Voyons, parlez,comtesse.
Et la reine conduisit Jeanne dans la salle desbains, où ses femmes l’attendaient.
La comtesse, voyant autour de la reine tout cemonde, ne commençait pas la conversation.
La reine, une fois au bain, renvoya sesfemmes.
– Madame, dit Jeanne, Votre Majesté me voitbien embarrassée.
– Comment cela ? Je vous le disaisbien.
– Votre Majesté sait, je crois le lui avoirdit, toute la grâce que met monsieur le cardinal de Rohan àm’obliger ?
La reine fronça le sourcil.
– Je ne sais, dit-elle.
– Je croyais…
– N’importe… dites.
– Eh bien ! madame, Son Éminence me fitl’honneur avant-hier de me rendre visite.
– Ah !
– C’était pour une bonne œuvre que jepréside.
– Très bien, comtesse, très bien. Je donneraiaussi… à votre bonne œuvre.
– Votre Majesté se méprend. J’ai eu l’honneurde lui dire que je ne demandais rien. Monsieur le cardinal, selonsa coutume, me parla de la bonté de la reine, de sa grâceinépuisable.
– Et demanda que je protégeasse sesprotégés ?
– D’abord ! Oui, Votre Majesté.
– Je le ferai, non pour monsieur le cardinal,mais pour les malheureux que j’accueille toujours bien, de quelquepart qu’ils viennent. Seulement, dites à Son Éminence que je suisfort gênée.
– Hélas ! madame, voilà bien ce que jelui dis, et de là vient l’embarras que je signalais à la reine.
– Ah ! ah !
– J’exprimai à monsieur le cardinal toute lacharité si ardente dont s’emplit le cœur de Votre Majesté àl’annonce d’une infortune quelconque, toute la générosité qui faitvider incessamment la bourse de la reine, trop étroitetoujours.
– Bien ! bien !
– Tenez, monseigneur, lui dis-je, commeexemple, Sa Majesté se rend esclave de ses propres bontés. Elle sesacrifie à ses pauvres. Le bien qu’elle fait lui tourne à mal, etlà-dessus je m’accusai moi-même.
– Comment cela, comtesse, dit la reine, quiécoutait, soit que Jeanne eût su la prendre par son faible, soitque l’esprit distingué de Marie-Antoinette sentît sous la longueurde ce préambule un vif intérêt, résultant pour elle de lapréparation.
– Je dis, madame, que Votre Majesté m’avaitdonné une forte somme quelques jours avant ; que mille fois,au moins, cela était arrivé depuis deux ans à la reine, et que sila reine eût été moins sensible, moins généreuse, elle aurait deuxmillions en caisse, grâce auxquels nulle considération nel’empêcherait de se donner ce beau collier de diamants, sinoblement, si courageusement, mais, permettez-moi de le dire,madame, si injustement repoussé.
La reine rougit et se remit à regarder Jeanne.Évidemment la conclusion se renfermait dans la dernière phrase. Yavait-il piège ? Y avait-il seulement flagornerie ?Certes, la question étant ainsi posée, il ne pouvait manquer d’yavoir danger pour une reine. Mais Sa Majesté rencontra sur levisage de Jeanne tant de douceur, de candide bienveillance, tant devérité pure, que rien n’accusait une pareille physionomie d’êtreperfide ou adulatrice.
Et comme la reine elle-même avait une âmepleine de vraie générosité, et que dans la générosité, il y atoujours la force, dans la force toujours la solide vérité, alorsMarie-Antoinette, poussant un soupir :
– Oui, dit-elle, le collier est beau ; ilétait beau, veux-je dire, et je suis bien aise qu’une femme de goûtme loue de l’avoir repoussé.
– Si vous saviez, madame, s’écria Jeanne,coupant à propos la phrase, comme on finit par connaître lessentiments des gens lorsqu’on porte intérêt à ceux que ces gensaiment !
–Que voulez-vous dire ?
– Je veux dire, madame, qu’en apprenant votrehéroïque sacrifice du collier, je vis monsieur de Rohan pâlir.
– Pâlir !
– En un moment ses yeux se remplirent delarmes. Je ne sais, madame, s’il est vrai que monsieur de Rohansoit un bel homme et un seigneur accompli, ainsi que beaucoup leprétendent ; ce que je sais, c’est qu’en ce moment, sa figure,éclairée par le feu de son âme, et toute sillonnée de larmesprovoquées par votre généreux désintéressement, que dis-je ?par votre privation sublime, cette figure-là ne sortira jamais demon souvenir.
La reine s’arrêta un moment à faire tomberl’eau du bec de cygne doré qui plongeait sur sa baignoire demarbre.
– Eh bien ! comtesse, dit-elle, puisquemonsieur de Rohan vous a paru si beau et si accompli que vous venezde le dire, je ne vous engage pas à

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