Quête démocratique en Afrique tropicale

Pierre N'Dion

Description

Après un demi-siècle d'indépendance, la colonisation n'est plus un argument suffisant pour justifier les contre-performances en Afrique subsaharienne. L'invention de formes adaptées de gouvernnace démocratique devient vitale. L'exemple du Congo-Brazaville est révélateur de cette administration publique aléatoire des ressources humaines, naturelles et financières. Est pointée une série de mauvais choix stratégiques et des propositions sont esquissées pour sortir ce pays de sa situation d'instabilité politique et de conflictualité sociale.

Sujets

• Colonisation
• Histoire
• Science politique
• Sahara
• Desierto del Sahara

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 novembre 2011
• Nombre de lectures: 17
• EAN13: 9782296472198
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 8 Mo

Extrait

QUÊTE DÉMOCRATIQUE EN AFRIQUE TROPICALE

Nous sommes conscients que quelques scories subsistent dans cet ouvrage. Vu l’utilité du contenu, nous prenons le risque de l’éditer ainsi et comptons sur votre compréhension.

© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com [e-mail] harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-56425-1 EAN : 9782296564251

Pierre N’DION

QUÊTE DÉMOCRATIQUE EN AFRIQUE TROPICALE

Les occasions manquées au Congo-Brazzaville de 1957 à 1997

Pointsdevue Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga-Akoa

Déjàparus

Emmanuel EBEN-MOUSSI,Le médicament aujourd’hui. Nouveaux développements, nouveaux questionnements, 2011. Koffi SOUZA,Le Togo de l’Union : 2009-2010, 2011. Lucien PAMBOU,Conseil Représentatif des Associations Noires. Le CRAN, de l’espérance à l’utopie, 2011. David GAKUNZI,Côte d’Ivoire : le crime parfait,2011. Djié AHOUE,Et si Ouattara n’avait pas gagné les élections ?,2011. Emmanuel KIGESA KANOBANA,Dipenda, Témoignage d’un Zaïrois plein d’illusions, 2011. Joseph NELBE-ETOO,L’Héritage des damnés de l’histoire, 2011. Marcel PINEY,Coopération sportive français en Afrique, 2010. Cyriaque Magloire MONGO DZON,Pour une modernité politique en Afrique, 2010. Thierry AMOUGOU,Le Christ était-il chrétien ? Lettre d'un Africain à l'Eglise catholique et aux chrétiens, 2010. Thimoté DONGOTOU,Repenser le développement durable au e XXI siècle , 2010. Martin KUENGIENDA,République, Religion et Laïcité, 2010. Maurice NGONIKA,?Congo-Brazzaville: 50 ans, quel bilan , 2010. Dieudonné IYELI KATAMU,La musique au cœur de la société congolaise, 2010. Mahamat MASSOUD,La Banque des États de l'Afrique Centrale, 2010.

Sommaire

Avant-propos.......................................................................................................9 Préambule ..........................................................................................................13

CAHIER N°1 MUTATIONS DES SOCIÉTÉS AFRICAINES : EXEMPLE DU CONGO................................................................................21

CAHIER N°2 FRESQUE HISTORIQUE DU CONGO DE 1957 À 1997...........................87

CAHIER N°3 DÉPENDANCE DES CHOIX STRATÉGIQUES..................................... 183

CAHIER N°4 APPARENTE FATALITÉ HISTORIQUE................................................ 207

CAHIER N°5 APPENDICE AUTOBOGRAPHIQUE (Suite du chapitre 17 sur le processus électoral et en réponse à Jean-Paul Pigasse) ........................................................................................................... 267

Annexes sur les résultats du recensement administratif spécial............... 295 Notes............................................................................................................... 317

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À la mémoire de toutes les victimes des guerres civiles et des violences politiques de la période de 1957 à 1999, et de ma sœur cadetteN’Gala Ekia Marie-Joséedisparue à 31 ans pour insuffisance de soins pendant la guerre civile de 1997

Avant-propos

Pour les pays d’Afrique tropicale en transition systémique comme le Congo Brazzaville, seuls comptent les résultats de l’action collective de leurs peu-ples et leurs dirigeants politiques successifs. Après un demi-siècle d’indépendance, le bilan politique, économique et social devient nécessaire à faire, afin de mieux saisir les nouvelles occasions historiques dans l’œuvre de construction nationale. En effet, les délais d’évaluation sont suffisants pour mesurer le chemin parcouru dans le fonctionnement des sociétés africaines, afin d’envisager l’avenir avec plus de discernement et de clairvoyance. Certes, des évaluations sont faites lors des concertations collectives (colloques, fora politiques nationaux, conférences nationales, campagnes électorales…).Mais cela ne supprime pas la possibilité d’envisager des démarches individuelles menées de façon objective et dépouillées de toute intention satirique ou agéographique.

Présenté sous une forme simplifiée et synthétique, cet essai analyse les évé- nements survenus depuis les premières heures de la décolonisation duCongo Brazzaville (1957) jusqu’à la grande guerre civile en 1997.Cette analyse poursuit un double objectif :

- celui de recherche fondamentale qui identifie les arguments en faveur de la consolidation des consciences individuelles et collectives, afin de progresser dans la voie de l’édification des jeunesEtats-nations, l’instauration d’un environnement politique et économique de stabilité, de tolérance et de dialogue permanent, de cohésion et de réconciliation nationale ;

- celui de recherche appliquée qui déboucherait sur des propositions de réformes en profondeur en faveur d’un processus démocratique irréversible contre les pratiques de violence, d’instabilité et d’exclusion politique au sein des sociétés africaines.

Mais il est difficile de statuer sur les événements et d’analyser les courants d’idées sans se référer aux hommes qui les produisent et les incarnent.Dans notre cas, tous les événements ne sont pas encore classés dans le patrimoine historique et concernent des acteurs publics en vie et en activité politique pour certains.Certes, cette démarche est risquée et s’expose à des erreurs d’interprétation de ces faits très contemporains, mais ses conclusions sont, à terme, soumises à la rigueur des historiens qui ont la compétence de les confirmer ou infirmer, au besoin de les corriger de manière incontestable.

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Pour bénéficier de ce verdict rigoureux de l’histoire sur la période considérée, il faudrait attendre la fin du siècle au plus tôt. Mais les pays africains sont soumis à la vitesse de leur époque et le retard à rattraper est considérable dans plusieurs domaines. Par conséquent, ils ne peuvent pas prendre la liberté d’attendre le terme des délais historiques pour réaliser l’autoévaluation de l’œuvre des générations qui ont pris la responsabilité de conduire le destin des sociétés africaines depuis les premières heures de leur indépendance.

Ce bilan d’un demi-siècle d’indépendance des pays africains s’impose donc en terme de nécessité, lorsque l’on sait que le parcours effectué est émaillé d’actes de violence et des choix stratégiques peu glorieux, à réviser fondamentalement pour certains pays d’Afrique lesquels, depuis leur indépendance obtenue dans un contexte international de guerre froide, se sont placés sous l’influence du bloc communiste qui s’est effondré en 1989.Les jeunes générations qui vivent des dramatiques péripéties de l’histoire africaine, sous la houlette des acteurs de premier plan encore vivants, ont le droit de bénéficier des enseignements de ces anciens.Ces derniers doivent se soumettre à l’obligation de vérité et d’éclairage rétrospectif à l’intention de la jeunesse d’aujourd’hui et de demain.Ces générations d’aînés se trouvent également en devoir d’accompagner le changement des systèmes de gestion publique, afin de corriger les erreurs du présent et d’orienter positivement l’avenir.

Par conséquent, toutes les interventions, même si celles-ci viennent contre-dire l’exposé événementiel et certaines conclusions de la présente analyse, sont les bienvenues et seront prises en considération dans les prochaines éditions de cet essai, pourvu que ces contributions restituent la vérité historique de façon rigoureuse et objective.C’est dire que les critiques pertinentes et constructives seront donc rendues publiques, pour qu’elles éclairent le chemin duCongo et de l’Afrique dans leur quête pour la transparence et la gou- vernance démocratique.

AuCongo, les populations ont été éprouvées par une répétition de violences politiques depuis une quarantaine d’années qui maintient le pays dans un climat d’instabilité et de sous-équipement. La préoccupation majeure est d’œuvrer pour faire émerger une nouvelle conscience collective au sein des jeunes générations qui ont désormais la lourde mission de tirer les leçons des échecs d’hier, de se surpasser, afin de hisser les pays d’Afrique tropicale au rang d’Etats-nations forts, unis et prospères.

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