Visages de Paul Panda Farnana
58 pages
Français

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Visages de Paul Panda Farnana , livre ebook

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Description

Considéré comme le « premier intellectuel » congolais, au sens sartrien de l'adjectif, Panda Farnana fut de tous les combats de son époque. Le fondement de son combat tenait de cette symétrie, si évidente à ses yeux : l'amélioration du sort des Congolais, alors sous le joug colonial ; la défense de la cause des Noirs dans le monde ; et in fine, l'expansion du pacifisme dans le monde entier… Cet opuscule propose la notice biographique de Paul Panda Farnana.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 43
EAN13 9782336279923
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection Cinquantenaire
Fondée er animée par Henri MOVA Sakanyi et Eddie Tambwe
Avec l’appui technique et conceptuel de Carrefour Congo Culture
Déjà parus

■ Ouvrage collectif, Femmes de tête, femmes d’honneur. Combats des femmes, d’Afrique et d’ailleurs.

■ Ouvrage collectif, La RDCongo dans la révolution numérique. Les enjeux actuels, les défis pour demain.

■ Henri MOVA Sakanyi, Et pourtant… Elle tourne…, pièce de théâtre.
Visages de Paul Panda Farnana

Antoine Tshitungu Kongolo
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296544901
EAN : 9782296544901
Sommaire
Collection Cinquantenaire Page de titre Page de Copyright Préface de - Henri MOVA Sakanyi Pour commencer 1. Profil d’un intellectuel engagé 2. “L’Afrique des Africains”: Une alternative à la politique de Léopold II ? 3. Paul Otlet : Une impulsion décisive 4. L’empreinte panafricaniste 5. Le nationaliste 6. Une approche thématique Conclusion Repères biographiques
Préface de
Henri MOVA Sakanyi 1
Cet opuscule sur la notice biographique de Paul Panda Farnana est publiée comme l’un des supports d’un événement de haute portée culturelle, historique, et, pourquoi ne pas le souligner, symbolique ! Pour une République Démocratique du Congo, qui traverse encore sa cinquantième année. Pour les Congolais, du pays et de la diaspora, en quête incessante de repères solides pour la consolidation de leur mémoire collective.

L’événement ? C’est l’inauguration au sein même de notre ambassade à Bruxelles de la Bibliothèque et du Centre de documentation nommés Paul Panda Farnana - pour des raisons que nous exposons dans les lignes qui suivent…

Oui, j’ai bien noté : « Paul Panda Farnana » - cet intellectuel congolais qui s’est mué en un personnage mythique dans l’histoire si sinueuse de notre pays, cette figure emblématique incontournable dans la défense de notre identité historique et nationale.

Donc, Paul Panda Farnana. Figure exceptionnelle, plurielle, tragique et complexe comme l’est souvent l’histoire. L’histoire, avec un grand « H ». Aujourd’hui, Panda se confond à un de ces matériaux de notre histoire commune, à un de ces vestiges de notre passé glorieux et de notre dignité de Congolais.

Mort à quarante-deux ans seulement, Panda Farnana avait compris, sans doute bien avant quiconque, la singularité de la place géostratégique du Congo dans l’entrelacs des intérêts internationaux. Issu d’une lignée de chefs de l’ethnie kongo, près de l’actuelle ville de Moanda, le jeune Paul arrive en Belgique à l’âge de sept ans, grâce à un ami de son père, le Belge Jules Derscheid. Son parcours dans le pays- métropole est empreint d’exemplarité : il pourrait constituer un modèle de parcours pour tout Congolais de la diaspora. Tenez : élève modèle à l’Athénée d’Ixelles, il réussit avec brio ses études d’Horticulture à Vilvoorde, et sa formation d’agronome à Nogent-sur-Marne, en France, sans compter une formation d’interprète, à Mons, qui lui permit d’acquérir une maîtrise appréciable de la langue anglaise.

Considéré comme le « premier intellectuel » congolais, au sens sartrien de l’adjectif, Panda Farnana fut de tous les combats de son époque, durant les années sombres et tragiques que furent l’intervalle 1910-1930. Le fondement de son combat tenait de cette symétrie, si évidente à ses yeux : l’amélioration du sort des Congolais, alors sous le joug colonial ; la défense de la cause des Noirs dans le monde ; et, in fine, l’expansion du pacifisme dans le monde entier…

Mondialiste de première heure, Panda démontrait, donc, par son discours, par ses engagements, intellectuels et militants, que le sort des Congolais, et plus largement celui du Noir, où qu’il soit, faisait partie d’un combat simplement universel : le combat universel de la défense des droits de l’humain – nonobstant la race et l’histoire.

Mfumu Paul Panda Farnana, patriote, nationaliste, intellectuel engagé, mondialiste, humaniste, universaliste, internationaliste ! Qui dit mieux ? Qui, en effet, mieux que cette figure plurielle pouvait assumer si densément les ambitions de la nouvelle bibliothèque de notre ambassade ?

Toutes ces raisons nous ont incliné à proposer que le nom Paul Panda Farnana devienne éponyme à la Bibliothèque et au Centre de documentation que nous avons le privilège d’inaugurer, en ce mois de février 2011, année du Cinquantenaire du Congo…
Pour commencer
Cet opuscule est publié à l’occasion de l’inauguration de la Bibliothèque Paul Panda Farnana dans les murs de l’Ambassade de la République Démocratique du Congo à Bruxelles. Cette initiative heureuse constitue un tribut d’hommage à celui qui posa les jalons du nationalisme congolais, au panafricaniste et à l’intellectuel au service de la cause de son peuple et de tous les opprimés de par le monde.
L’objectif visé à travers ces pages est de livrer au public une série de repères biographiques et quelques éclairages historiques indispensables sur la trajectoire de Paul Panda Farnana. En aucun cas cet opuscule ne fera de l’ombre aux ouvrages plus ambitieux programmés de longue date qui verront le jour dans les mois à venir.
Multiples sont les visages de Paul Panda Farnana : premier Congolais détenteur d’un diplôme d’enseignement supérieur, fonctionnaire de la colonie, combattant de la Grande guerre (1914-1918) sous le drapeau belge, fondateur de l’Union Congolaise de Belgique, militant du panafricanisme, précurseur du nationalisme congolais, avocat de l’égalité de races, de la cause de femmes, des enfants mulâtres, fondateur d’une école pour Congolais en Belgique , entrepreneur, correspondant de presse, orateur redouté et plume au service du Congo et des Congolais…
Sans aucune prétention à l’exhaustivité, l’exposition « Les visages de Paul Panda Farnana » invite à la découverte d’une figure emblématique, sinon unique pour son époque, dont l’héritage politique, intellectuel et humain ne pourrait être minorés. Sa trajectoire est représentative des relations entre la Belgique et le Congo dans ses aspects trop souvent méconnus voire inattendus, eu égard au contexte colonial mais elle est tout autant significative si l’on prend en compte l’ère post-coloniale.

L’homme dont la voix retentit encore avec justesse plus d’un siècle après sa disparition avait mis le doigt sur les insuffisances du système de gestion, alors en vigueur au Congo, sans jamais tomber dans les manichéismes ni succomber à un quelconque racisme. Il fut un adepte du débat intellectuel et son propos anticipait de plusieurs décennies bien de questions brûlantes bien de notre époque en termes de projets éducatifs et de modèles efficients de gestion.
Ses discours, ses articles, ses écrits étaient imprégnés, au-delà de la polémique, des idéaux humanistes et universalistes qui ont modelé son enfance et sa jeunesse en Belgique, placée sous la protection affectueuse de Mademoiselle Louise Derscheid, sa marraine, femme indépendante et généreuse. Il est véritablement le précurseur du nationalisme congolais comme projet politique alternatif au système colonial et seul capable, à ses yeux, d’ériger une société égalitaire, débarrassée de tout racisme et voué à la promotion de la population congolaise dans tous les domaines.
Il en appelle au passé prestigieux des anciens royaumes africains pour prôner la participation des chefs coutumiers aux instances décisionnelles du Congo et pose clairement la question de la participation des Congolais au système de démocratie représentative. Il inscrit l’histoire du Congo – et de l’Afrique- dans la lignée de royaumes prestigieux d’antan dont le lustre plaide pour une véritable renaissance des peuples du bassin du Congo, et de l’homme noir partout dans le monde.

En bonne place dans son cahier de revendications figure l’africanisation du cadre de l’administration et notamment l’accès des Congolais méritants aux plus hautes fonctions de l’administration du Congo. Une telle réforme suppose l’abandon des critères pigmentaires afin de privilégier le mérite ainsi que l’instauration d&#

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