Clémence
280 pages
Français

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Description

Aurélie croyait qu'il lui serait aisé de tourner la page, de changer de vie après avoir mis la main sur le magot, de s'évaporer dans la nature… Prostituée occasionnelle, elle s'imaginait que ses charmes et sa jugeote lui permettraient de quitter enfin Nantes, et de laisser impunément derrière elle le cadavre de ce mafieux lubrique de Max, et son coffre-fort dépouillé… Une fois sa besogne accomplie, malgré une légère crainte, elle se montra même confiante et généreuse envers un SDF subjugué… Mais, c'est bien là le seul usage qu'elle devait faire de sa petite fortune. En effet, sa demi-sœur retrouvera son corps peu de temps après, dans son appartement… Un spectacle sanglant qui, après la tétanie, insufflera à Clémence toutes les audaces pour mener vengeance. Catin trop présomptueuse, homme de main vicieux, enquêtrice improvisée et infiltrée, crapule machiste et jeune jardinier énamouré se croisent et se donnent la réplique au sein d'un roman qui dose soigneusement passion, hémoglobine, érotisme, ironie et autre ambiance glauque. Ecrit avec un suspense tiré au cordeau et trépignant dans des dernières pages qui donnent tout leur sens aux extrémités de l'amour et de la revanche, ce thriller sous adrénaline nous réserve, dans un style impeccable et ciselé, quelques heures intenses.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 septembre 2013
Nombre de lectures 119
EAN13 9782748354942
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0094€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Clémence
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Laurent Chaudeler Clémence
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : + 33 (0) 1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0114574.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009
1 En ce vendredi du mois d’août, aux alentours de vingt et une heures trente, le jour commençait à s’atténuer. Le soleil se couchait au-dessus de Nantes. Il diffusait ses der-niers faisceaux de lumière, en procurant encore une chaleur tiède. La boule de feu, d’un rouge vermillon, of-frait au ciel et ses fragments de nuage, un aspect de reflets violacés et ocre. Pas un souffle de vent ne flottait dans l’atmosphère. Mais Aurélie Durieux ne voyait pas cette fresque natu-relle et magnifique. Bien trop occupée à se préparer, elle s’en fichait éperdument du temps qu’il faisait. Dans la salle de bains de son appartement tout neuf, elle achevait de se maquiller. À vingt-cinq printemps et trois mois, la jeune femme désirait s’offrir une nouvelle existence. Et cette opportunité s’ouvrait grâce à une stratégie auda-cieuse, que ses méninges ruminaient depuis plusieurs semaines. Dans moins de trois heures, cette tâche serait enfin exé-cutée. Seul un tailleur noir lui calfeutrait seulement la peau. Il dessinait à la perfection les courbes de son corps, que plus de cent mains, et une multitude de bouches, avaient explo-ré. Sa haute silhouette d’un mètre soixante-dix ne dévoilait pas la moindre présence de graisse superflue, ni de poils disgracieux. Une belle fille, en somme. Les pointes sou-ples de ses cheveux blonds et raides lui effleuraient les épaules et le bas de la nuque. Quant à ses yeux noirs sem-blables à du mica, elle les surlignait d’une légère couche de mascara, en se regardant dans le miroir situé au-dessus
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du lavabo. D’un air enjoué, elle paracheva sa besogne par un dernier coup de pinceau sur ses joues, puis d’une mince couche de rouge sur ses lèvres sensuelles. Elle agrippa le flacon de parfum « Insolence » de Guerlain, posé sur une petite étagère en verre. Elle déposa quelques gouttes der-rière ses oreilles, dans son cou, dans son décolleté, en pensant à une seule chose : mener à bien sa mission. En soixante-douze heures, elle avait changé d’appartement, remplacé sa voiture, et donné sa démission dans une agence de voyages. Elle y travaillait depuis cinq ans à mi-temps, comme standardiste toujours aimable et souriante. Un boulot qui ne la motivait plus vraiment. Ses futures ambitions visaient l’immobilier. Aurélie désirait se tirer de Nantes, où elle résidait de-puis la naissance. Elle voulait foutre le camp dans le Sud. Montpellier la chatouillait assez. Elle y avait séjourné quelques semaines avec une amie. Elle avait adoré cette région. Si ce soir, son coup fumant se déroulait suivant son programme, elle se jetterait enfin dans une nouvelle vie, dès la semaine prochaine. Car elle désirait également in-terrompre son autre activité à temps partiel, pour combler ses fins de mois. Faire la pute. Aurélie sortit de la salle d’eau. Ses pieds nus, aux on-gles vernis d’un rouge vif, fauchaient la moquette velue et douce de la chambre. Ils s’infiltrèrent dans des escarpins noirs. Max vomissait les collants et les bas. Sacré Max. La peau bronzée de ses longues jambes épilées l’excitait plus que tout. Elle pouffa de rire en elle-même, mais allait-elle rigoler longtemps si son opération de la soirée foirait ? Sur sa jolie chute d’épaules, elle jeta une veste légère – tout aussi noire que ses autres vêtements – puis elle agrip-pa son sac à main. Elle abandonna son appartement, verrouilla prestement la porte, et dévala les escaliers jus-qu’au rez-de-chaussée. Elle sortit de l’immeuble. Ses hauts talons claquèrent sur le trottoir, lorsqu’elle se précipita vers sa voiture : une
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