Les Anges de Kuldiga

Félicia Truffier

Description

Un stock de morphine et de produits anesthésiants a été dérobé au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg. La première piste mène la police à Sonia, la nouvelle préparatrice en pharmacie, une jeune Lettone de tout juste vingt ans. L’affaire prend une nouvelle tournure lorsqu’on découvre son cadavre ligoté à son domicile. Avec sa collègue et compagne Sadio, elle aussi d’origine lettone, voilà le commissaire Alister parti direction Riga, à la recherche de la complice et meurtrière présumée de Sonia… De Strasbourg à la campagne lettone, d’un trafic de stupéfiants à une guerre entre d’inquiétantes communautés, le second tome des aventures des héros de Meurtre à l’hôpital nous plonge avec délice et noirceur dans les contrées de l’Est, avec leur corruption, leurs bars à morphine, leur atmosphère aussi envoûtante qu’inquiétante. Avec Les Anges de Kuldiga, Félicia Truffier signe un volet plus sombre et donne à son œuvre policière une nouvelle dimension.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 24
• EAN13: 9782748354768
• Langue: Français

Extrait

Les Anges de Kuldiga

Du même auteur

Meurtre à l’hôpital Editions Publibook, 2009 La Paysanne du Danube Editions Publibook, 2010 Le Troisième marcassin Editions Publibook, 2010

Félicia Truffier Les Anges de Kuldiga

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0115156.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010

Une enquête très compliquée Depuis que la belle et ravissante Sadio était entrée dans sa vie d’une manière si inattendue, Marc Alister avait l’étrange impression de se réveiller tout à coup d’un très mauvais rêve. Un rêve qui aurait duré trop longtemps et dans lequel le jeune commissaire était réduit à un simple rôle de spectateur. Il voyait tous les amis autour de lui tomber amoureux, refaire leur vie et en profiter pleine- ment, tandis que lui se contentait de dire que « ça sera pour plus tard ». Et voilà que son tour au bonheur était arrivé et depuis, il se sentait revivre. L’espèce de brouil- lard qui avait pris jusqu’à la possession de son esprit, s’était dissipé comme par miracle, en le plaçant mainte- nant dans une lumière si forte, si intense, que le jeune officier de police en avait le souffle coupé. Lorsque Marc avait accepté sa mission à Nevers, il se demandait ce qu’il allait bien faire d’autre dans cette ville, qu’il imaginait insignifiante et triste, que de traquer un assassin et résoudre une affaire qui risquait fort de donner du fil à retordre à ses collègues nivernais. Finalement, son escapade s’est même avérée bénéfique à tous points de vue. Non seulement il avait bouclé son enquête en un temps record, mais également, il y avait rencontré l’amour. Et cela juste au moment où il s’y atten- dait le moins. Sadio était entrée dans sa vie comme ça, sans crier gare, presque sur la pointe des pieds, avec la délicatesse d’un ange, prête à s’offrir à Marc et à s’envoler avec lui dans le magnifique tourbillon de l’amour qui mène au paradis.

9

Habituellement taciturne et solitaire, le jeune commis- saire était devenu par le miracle de l’amour, quelqu’un d’optimiste, respirant la joie de vivre et le bonheur. Cette métamorphose qui s’opérait en lui, était tellement visible que même Richter, son commissaire divisionnaire, remarqua ce changement, lui qui, en général, lorsqu’il s’agissait de la vie personnelle de ses proches collabora- teurs, faisait comme s’il ne voyait rien. — Qu’est-ce qu’il vous arrive, mon cher Marc ? Je ne vous avais pas vu en si grande forme depuis bien long- temps. Y aurait-il une femme là-dessous ? lui demanda-t-il un bon matin lors de l’une de ses fameuses « tournées ma- tinales » dans le bureau de ses proches collaborateurs. En effet, au moins une fois par semaine, Richter se fai- sait un honneur de rendre visite à ses commissaires, afin de les saluer et les encourager dans leurs missions. Marc trouvait cette habitude de son chef hiérarchique un peu « fâcheuse », en pensant que les interminables réunions hebdomadaires devraient lui suffire amplement pour se mettre au courant de la bonne marche du service et de l’état d’esprit de ses collaborateurs. Cette fois-ci, Richter semblait même s’intéresser à la vie intime de Marc Alister. Mais, bon, il fallait bien jouer le jeu et lui répondre. — Vous avez vu juste, chef. Il s’agit bien d’une femme, mais pas de n’importe quelle femme. Vous souvenez-vous du lieutenant Gontran de la P.J. de Nevers ? C’était mon assistante dans l’affaire Elodie Henriot. — Ah ! Oui, en effet. Mais, dites-moi, je croyais qu’il s’agissait d’un homme. Alors, Sadio, c’est une femme ? lui demanda son chef étonné.

10