Les Lueurs du chaos

Sandrine Massoc

Description

Pierre Kyoran, artiste franco-japonais, peint des toiles à l’image de sa personnalité: sombres et torturées, elles reflètent avec une troublante véracité les états d’âme de cet homme mystérieux. Résidant dans une somptueuse demeure de la côte basque, son existence s’organise autour de l’art qu’il pratique. La disparition de sa femme Aimie vient cependant jeter une ombre sur ce tableau personnel. Alors que son épouse était en route pour Bordeaux, son véhicule semble en effet s’être volatilisé. Une délicate enquête policière débute alors au cours de laquelle les personnalités ténébreuses de chacun seront dévoilées sous un jour nouveau et déroutant. Roman labyrinthique, "Chaos" nous invite à la découverte des dédales psychiques de son protagoniste principal. Peintre de génie, Pierre Kyoran est doué d’un caractère duel, esquissé avec maîtrise et singularité. Grâce à une intrigue teintée d’un suspens inaltérable, ce roman en perpétuelle tension plonge son lecteur dans une enquête abyssale et captivante. Un récit inspiré.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 22
• EAN13: 9782748354843
• Langue: Français

Extrait

Les Lueurs du chaos

Sandrine Massoc Les Lueurs du chaos Histoire d’un peintre fou

Publibook

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C'est dans le cri (le kiaï en karaté) qu’on se libère de la douleur, non dans le silence. S. Massoc

Au commencement du monde tout n’était pas noir, ni bleu, ni rouge mais blanc. Blanc comme une absence de couleur, comme un vide sidéral et viscéral. Sur le blanc on pouvait apposer toutes les couleurs que l’on voulait, elles étaient toujours visibles. Mais sur le noir, les couleurs dis- paraissaient. On n’en voyait aucune. Là résidait tout le génie de Pierre Kyoran. Sur cette toile. Il y avait jeté ses tripes, ses démons intérieurs, ses fougues, ses angoisses et son grand vide. C’était sa meil- leure œuvre. La seule achevée parmi des centaines de tableaux jetés ça et là, à moitié peints, recommencés mille fois, raturés, repris puis laissés à l’abandon par désespoir. Il avait mis trois ans à la peindre, avec ses doigts, avec ses mains, avec ses ongles, avec son corps tout entier. Et en- fin, un soir, satisfait et harassé de fatigue, il s’était reculé de quelques pas de son chevalet et avait contemplé son œuvre comme une déesse vivante. Il était tombé à genoux et avait longuement pleuré. C’était un grand tableau peint en blanc. Uniquement en blanc. De longues courbes blan- ches, des irrégularités blanches, des traits, tout, absolument tout peint en blanc. Sans signature, sans trace de couleur aucune pour ne pas dénaturer l’Œuvre. Il avait nommé son Œuvre : « Numéro Trois ». Elle allait devenir la clé de cette atroce histoire.

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