Gabriel Andral, pionnier de l hématologie
412 pages
Français

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Gabriel Andral, pionnier de l'hématologie , livre ebook

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Description

Ce livre retrace la carrière d'un honnête homme, comme on l'entendait au siècle des Lumières et d'un savant, émule de Laënnec. Gabriel Andral (1797-1876), professeur de pathologie médicale à la faculté de médecine de Paris est un des personnages les plus représentatifs de la médecine française de l'époque romantique et des débuts de l'aire industrielle. Ses travaux sur les maladies du sang en font le créateur de l'hématologie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 87
EAN13 9782296986947
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Acteurs de la Science
Collection dirigée par Richard Moreau, professeur honoraire à l’Université de Paris XII
et Claude Brezinski, professeur émérite à l’Université de Lille
La collection Acteurs de la Science est consacrée à des études sur les acteurs de l’épopée scientifique moderne ; à des inédits et à des réimpressions de mémoires scientifiques anciens ; à des textes consacrés en leur temps à de grands savants par leurs pairs ; à des évaluations sur les découvertes les plus marquantes et la pratique de la Science.

Dernières parutions

Yvon Michel-Briand, Aspects de la résistance bactérienne aux antibiotiques , 2012.
Roger Teyssou, Charcot, Freud et l’hystérie , 2012.
Djillali Hadjouis, Camille Arambourg, Une œuvre à travers le monde , 2012.
Jacques Marc, Comment l’homme quitta la Terre , 2012.
Georges Mathieu, La Sorbonne en guerre (1940-1944) , suivi de Journal de la Libération de Versailles , 2011.
Norbert Gualde, L’épidémie et la démorésilience , 2011.
Jean-Pierre Aymard, Karl Landsteiner. L’homme des groupes sanguins , 2011.
Pierre Pageot, La santé des Limousins et des Périgourdins au XIX e siècle , 2011.
Yves Delange, Conversation au bord de la Sorgue : Jean-Henri Fabre et Louis Pasteur , 2011.
André Audoyneau, D’un pays à l’autre. Chroniques d’un médecin colonial , 2011.
Roger Teyssou, L’Aigle et le Caducée. Médecins et chirurgiens de la Révolution et de l’Empire , 2011.
Henri Delorna, Les Tribulations d’Henri en Pologne occupée (1941- 1945). Témoignage , 2010.
J. Boulaine, R. Moreau, P. Zert, Éléments d’histoire agricole et forestière , 2010.
Jean Céa, Une vie de mathématicien. Mes émerveillements , 2010. Bernard Faidutti, Copernic, Kepler, Galilée face aux pouvoirs , 2010.
Titre
Roger TEYSSOU






Gabriel Andral, pionnier de l’hématologie

La médecine dans le sang
Du même auteur
Charcot, Freud et l’hystérie , Editions L’Harmattan, 2012.

L’aigle et le caducée. Médecins et chirurgiens de la Révolution et de l’Empire , Editions L’Harmattan, 2011.

Une histoire de l’ulcère gastro-duodénal. Le pourquoi et le comment, Editions L’Harmattan, 2009.

Dictionnaire des médecins, chirurgiens et anatomistes de la Renaissance, Editions L’Harmattan, 2009.

Dictionnaire mémorable des remèdes d’autrefois, Editions L’Harmattan, 2007.

Quatre siècles de thérapeutique médicale du XVI è au XIX è siècle en Europe, Editions L’Harmattan, 2007.

La Médecine à la Renaissance, Editions L’Harmattan, 2002.
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-98694-7
EAN : 9782296986947
Citation

Notre organisation est matérielle et par cela même assujettie aux lois qui régissent la matière.
G. Andral, Cours de Pathologie interne .

L’hématologie pathologique ne commencera en effet de s’enrichir de faits de quelque valeur, que lorsque le sang d’un grand nombre de malades aura été soumis à l’investigation chimique, et examiné par le microscope.
G. Andral, Essai d’hématologie .
Collection particulière
Préface
Toute la suite des hommes, pendant la série des siècles, peut être considérée comme un seul homme, qui subsiste toujours et apprend continuellement . Pascal 1 .
Gabriel Andral (1797-1876) connut une époque de grands bouleversements historiques et scientifiques. Paul Triaire (1843-1912) affirmait, en 1899, qu’il prit la plus grande part à l’expansion scientifique qui caractérise les dernières années de la Restauration 2 . Pour parodier la Genèse, avant François Magendie (1783-1855) et Claude Bernard (1813-1878), la médecine était un chaos. Construite sur l’humorisme, elle ne savait pas encore qu’elle allait mourir. Andral l’avait deviné. Il fut la première sentinelle à pressentir les temps nouveaux sans voir encore exactement ce qu’ils promettaient. Depuis 1816, date de parution sous la plume de François Broussais (1772-1838), de l’ Examen de la doctrine médicale généralement adoptée , deux Ecoles s’affrontaient avec leurs deux champions, Broussais d’un côté, René Théophile Hyacinthe Laënnec (1771-1826) de l’autre. Le premier était farouchement matérialiste. Il écrivait avec verve et maniait la plume avec pugnacité. Fidèle à François Marie Xavier Bichat (1771-1802) et à Pierre Joseph Jean Cabanis (1757-1808), il rejetait catégoriquement le côté métaphysique des vieilles doctrines médicales et préconisait d’élucider le mécanisme de la maladie plutôt que d’en décrire les rouages anatomiques. Simplement, en toute bonne foi, avec les meilleures intentions du monde, il ne voyait pas l’aspect doctrinaire de ses explications. Il montrait le chemin sans s’y engager lui-même, aveuglé par son besoin de pérorer et de contester. Il suffit de lire la préface de son ouvrage De l’irritation et de la folie pour s’en convaincre. Ses arguments étaient d’ordre philosophique alors qu’il reprochait à Philippe Pinel (1745-1826) d’avoir adopté, sans succès, une démarche identique. Il défendait les positions sensualistes de John Locke (1632-1704) et d’Etienne Bonnot de Condillac (1715-1780) et se saisissait des travaux de Francis Bacon (1561-1626), de René Descartes (1596-1650), d’Albrecht von Haller (1708-1777), de François Chaussier (1746-1828), pour justifier sa prétention à juguler les doctrines systématiques qui, selon lui, envahissaient la science. Il voulait élever un rempart d’airain contre le kanto-platonisme et reprochait aux spiritualistes d’être des gens dominés par une idée exclusive 3 . Ce qui suscitera toujours l’étonnement en lisant l’auteur de l’ Examen critique , c’est qu’on peut lui retourner les arguments qu’il opposait à ses adversaires. Il y a du Paracelse chez cet enfant de la Révolution. On ne peut lui faire grief de donner la préférence à l’organique aux dépens des principes a priori mais faudrait-il encore qu’il n’en soit pas lui-même le premier sectateur. Laënnec, qui était d’une scrupuleuse honnêteté scientifique et d’une inébranlable fermeté de caractère, recommandait de s’intéresser à la lésion 4 et aux symptômes qui l’accompagnaient plutôt que de définir la maladie, à la manière des pathologistes, qui cherchaient des classements à partir des causes ou à la façon des zoologistes, comme si les maladies étaient des êtres. Il avait le projet d’éditer un traité d’anatomie pathologique à partir des matériaux réunis pour son cours du Collège de France. La mort l’avait empêché de mener à bien son projet. Néanmoins, son cousin et fidèle disciple, Mériadec Laënnec (1797- 1873), avait poursuivi l’œuvre du maître à partir de ses leçons et de ses propres notes. Mais la parution du Précis d’anatomie pathologique d’Andral en 1829, précédé de celle de l’ Essai sur l’anatomie pathologique en général de Cruveilhier, en 1819, dont nous parlerons plus loin, l’en avait sans doute dissuadé 5 . Observateur exact et pénétrant, Laënnec privilégiait l’examen des formes pour étudier et bien connaître les lésions des organes. Andral, on le verra, avait adopté très tôt le stéthoscope et s’était même permis de critiquer le maître, tout en restant fidèle à la méthode anatomoclinique qui en était le corollaire. L’inventeur du cylindre (on appelait ainsi les premiers stéthoscopes constitués d’un cylindre de bois), un peu froissé, ne lui en tint pas rigueur puisqu’il le considérait comme une des espérances les plus brillantes de la médecine 6 . Mais donnons la parole à Marie Paul Emile Chauffard (1823-1879), témoin plus proche que nous des dernières convulsions de la médecine des systèmes (sa thèse, soutenue en 1846, s’intitulait : Essai sur les doctrines médicales ) et de ces querelles qui nous laissent perplexes, imbus que nous sommes de nos certitudes, pourtant elles-mêmes remises sans cesse en question : Depuis la publication de ce long et hardi pamphlet scientifique, Broussais dominait la scène, fanatisant les uns, subjug

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