Profession ergothérapeute
320 pages
Français

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Profession ergothérapeute , livre ebook

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Description

La profession d'ergothérapeute est une profession paramédicale. Particulièrement impliqué dans les domaines de la rééducation et de la réadaptation, il accompagne les patients dans leur recherche d'autonomie et dans l'élaboration d'un nouveau projet de vie. A partir d'un travail d'enquête mené auprès des ergothérapeutes en exercice et auprès des étudiants en ergothérapie, cet ouvrage s'attache à mieux définir les contours de cette profession, en mettant notamment en avant des thèmes comme le maintien à domicile, la compensation du handicap et le statut de libéral.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2006
Nombre de lectures 1 093
EAN13 9782336253176
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pratique et Ethique médicales
Collection dirigée par Richard Moreau et Roger Teyssou
La collection Les Acteurs de la Science, prévue pour recevoir des études sur l’épopée scientifique moderne, se dédouble pour accueillir des ouvrages consacrés spécifiquement aux questions fondamentales que la santé pose actuellement. Cette nouvelle série cherche à faire le point objectivement et en dehors des modes sur des connaissances, des hypothèses et des enjeux souvent essentiels pour la vie de l’homme. Elle reprend certains titres publiés auparavant dans Acteurs de la science.
Déjà parus
Philippe RAULT-DOUMAX, Etablissements de soins publics et privés. Y a-t-il un avenir au partenariat hôpital-clinique, 2005.
Céline PELLETIER, Pratiques de soins parentales et négligence infantile. Des signes au sens, 2004.
Bahram MATINE, François RÉGNIER, Des maux en parole. Conversations sur une pratique médicale multiculturelle, 2004.
Jacques LIRON, Médecin malgré tout, 2004.
Emmanuelle DHONTE-ISNARD, L’embryon surnuméraire, 2004.
Emmanuelle DHONTE-ISNARD, L’embryon humain in vitro et le droit, 2004.
Philippe RAUX-DOUMAX, Hôpitaux, cliniques, quel futur ?, 2004.
Pierre SCHULLER, La face cachée d’une vocation. Lettres à un futur médecin. Préface de Bernard Lebeau.
Elle BERNARD-WEIL, Stratégies paradoxales et Sciences humaines.
Philippe CASPAR (Sous la direction de), Maladies sexuellement transmissibles. Sexualité et institutions.
Maria KANGELARI, Toxicomanie, sciences du langage, une approche clinique.
Jean-Claude BOUAL et Philippe BRACHET (Sous la direction de), Service public et Principe de précaution.
Philippe BRACHET (Sous la direction de), Santé et Principe de précaution.
Profession ergothérapeute

Claude Wagner
www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782296000049
EAN : 9782296000049
Sommaire
Pratique et Ethique médicales - Collection dirigée par Richard Moreau et Roger Teyssou Déjà parus Page de titre Page de Copyright Introduction générale Première partie - La profession d’ergothérapeute face à la question des compétences
I - Quels critères adopter pour définir une profession ? II - Comment définir l’ergothérapie ? III - La question des frontières des compétences IV - Les ergothérapeutes, un groupe mobilisé ?
Deuxième partie - La profession d’ergothérapeute face à la régulation bureaucratique et aux contraintes économiques
I - La profession d’ergothérapeute sous la tutelle administrative II - La construction du champ administratif III - L’ergothérapie sous l’influence des contraintes économiques
Conclusion générale Annexe 1 Annexe 2 Références bibliographiques Remerciements
Introduction générale

Qu’est-ce que l’ergathérapfe ? Qu’est - ce qu’un ergothérapeute 1 ?
L’ergothérapie serait-elle seulement une discipline thérapeutique ayant pour vocation de rééduquer par l ’ occupation et par le travail  ? L’ergothérapie fait partie de ces activités qui ont obtenu leur place dans la division du travail de la santé à mesure que les besoins en rééducation sont devenus importants. Avant d’être une profession elle est d’abord une méthode, une technique de rééducation et de réadaptation. Dans le cadre de la genèse d’une profession il est indispensable de repérer ce qui fait la spécificité d’une telle technique, son originalité et tout compte fait son utilité. Outre le fait qu’une technique soit reconnue comme utile, il est nécessaire ensuite d’asseoir celle-ci dans la durée, c’est-à-dire lui donner les moyens de se développer par les personnes qui la représentent, en l’occurrence les ergothérapeutes. En cela, la meilleure façon de perpétuer une méthode thérapeutique est de créer une institution, une école de formation en ergothérapie. C’est donc à travers une technique, une école et des besoins que l’ergothérapie se développe surtout à partir de 1954 2 .
L’intérêt porté à la question de la rééducation et de la réadaptation ouvre de nouvelles voies thérapeutiques mais entraîne aussi un début de confrontation entre les différentes disciplines qui s’y intéressent. Toutes les réflexions, qui ont été menées autour du handicap par exemple, favorisent le développement de nouvelles approches. Il n’est plus question de parler d’un handicap mais d’une diversité des handicaps qui réclament une prise en charge de plus en plus personnalisée. Quelles sont alors les techniques, les méthodes qui paraissent les plus propices pour répondre à de nouveaux besoins ? L’ergothérapie certes, mais il y a aussi la kinésithérapie, l’orthophonie, la psychomotricité, l’infirmerie, etc.

La recherche d’une plus grande reconnaissance des compétences des ergathérapeutes
Pour la kinésithérapie par exemple la question de sa nécessité n’est plus à démontrer dans la mesure où elle accède assez tôt au rang de profession reconnue avec l’assurance que la formation dispensée bénéficie des garanties suffisantes : Depuis la loi du 30 avril 1946, l’exercice de la masso-kinésithérapie dans notre pays est subordonné à la possession d’un diplôme d ’ Etat , délivré par les services du ministère de la Santé à l’issue de deux années d’études dans une école agréée. Cette réglementation représente une étape dans l’histoire de la profession. Elle a créé pour un domaine déterminé, celui du massage et de la gymnastique médicale, un responsable de qualité, un unique responsable. Ceci a eu pour canséquence le développement de l’esprit scientifique et l’amélioration de la qualité des soins. La loi devait aussi avoir pour effet de protéger les nouveaux masseurs-kinésithérapeutes contre toute incursion dans leur domaine ou toute limitation de prérogatives 3 .
Venant de la part d’un médecin ce point de vue est éloquent car il considère la réglementation d’une technique thérapeutique (la masso-kinésithérapie) comme un enjeu de premier ordre. La réglementation représente d’abord un acte de consécration d’une discipline, une reconnaissance de la maîtrise d’une technique, la masso-kinésithérapie devient une profession à part entière. De plus, elle est protégée juridiquement contre la concurrence potentielle d’autres professions dans le domaine de la rééducation et de la réadaptation. Enfin, cette réglementation stimule l’esprit de corps, le sentiment d’appartenance à une même profession, elle encourage une démarche de projet autour de recherches scientifiques pour améliorer la qualité des interventions. La question des frontières entre les compétences des différentes professions est également posée. Non pas que la réglementation mette un terme à la question des frontières mais elle ne fait que la reposer dans la mesure où toutes les professions ne bénéficient pas du même traitement réglementaire de la part des pouvoirs publics. Définir des règles qui entourent les auxiliaires médicaux traduit l’importance grandissante qu’ils ont dans la division du travail de la santé. Une évolution admise par les médecins (prescripteurs de séances de kinésithérapie, d’ergothérapie, etc.) dont certains prennent partie en faveur d’une plus grande reconnaissance des auxiliaires médicaux : L’ergothérapie a naturellement sa place dans les centres de réadaptation en raison de son efficacité. Elle est indispensable, s’insérant dans le pragramme des soins aux handicapés aux côtés de la kinésithérapie et de la physiothérapie, dont elle est le complément 4 .
Si la place de l’ergothérapie dans la division du travail de la santé ne fait aucun doute pour les médecins dans des services de réadaptation en hôpital par exemple, celle-ci apparaît moins acquise dans d’autres services. Et pour cause, alors que les kinésithérapeutes bénéficient de la reconnaissance de leur qualification par le diplôme d’Etat en 1946, les ergothérapeutes qui exercent à cette date sont plutôt perçus comme les premiers représentants d’une technique thérapeutique dont l’efficacité reste à démontrer. Non seulement elle ne bénéficie pas du diplôme d’Etat mais il se pose aussi le probl

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