La robe de psyché
278 pages
Français

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La robe de psyché , livre ebook

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278 pages
Français

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Description

La plupart du temps, le vêtement parle d'autre chose que de lui-même. Cet ouvrage s'attache à la fonction symbolique du vêtement, de la mode et il questionne le lien au corps, et s'appuie sur Carl-Gustav Jung. "Le vêtement est une conception de soi qu'on porte sur soi", nous dit Henri Michaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 69
EAN13 9782336369600
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Études Psychanalytiques
Collection dirigée par Alain Brun et Joël Bernat
La collection Etudes Psychanalytiques veut proposer un pas de côté et non de plus, en invitant tous ceux que la praxis (théorie et pratique) pousse à écrire, ce, « hors chapelle », « hors école », dans la psychanalyse.

Dernières parutions

Valérie BLANCO, L’effet divan , 2014.
Frédérique F. BERGER, Symptôme de l’enfant, Enfant symptôme , 2014.
Soti GRIVA, Crimes en Psychothérapie. A-Voros , 2014.
Jacques PONNIER, Adler avec Freud. Repenser le sexuel, l’amour et le souci de soi , 2014.
Laurence KAPLAN DREYFUS, Encore vivre : À l’écoute des récits de la Shoah. La psychanalyse face à l’effacement des noms , 2014.
Stoïan STOÏANOFF-NENOFF, Fre u daines, 2014.
Francine Hélène SAMAK, De Freud à Erickson. L’hypnose revisitée par la psychanalyse, 2014.
Christiane ANGLÉS MOUNOUD, Aimer = jouir, l’équation impossible ? , 2014.
Christophe SOLIOZ, Psychanalyse engagée : entre dissidence et orthodoxie , 2014.
Mina BOURAS, Elle mange rien, 2014.
Vanessa BRASSIER, Le ravage du lien maternel , 2013.
Christian FUCHS, Il n’y a pas de rapport homosexuel, ou de l’homosexualité comme générique de l’intrusion , 2013.
Thomas GINDELE, Le Moïse de Freud au-delà des religions et des nations. Déchiffrage d’une énigme , 2013.
Touria MIGNOTTE, La cruauté. Le corps du vide , 2013.
Pierre POISSON, Traitement actuel de la souffrance psychique et atteinte à la dignité. « Bien n’être » et déshumanisation , 2013.
Gérard GASQUET, Lacan poète du réel , 2012.
Titre
Catherine Bronnimann






LA ROBE DE PSYCHÉ

Essai de lien entre psychanalyse et vêtement
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-71971-9
Citation

« Ce ne sont pas les choses elles-mêmes,
mais l’opinion qu’ils se font de ces choses
qui tourmente les hommes. »
Épictète
Psyché : c’est la personnification de l’âme, et aussi l’intégralité des manifestations conscientes et inconscientes de la personnalité et de l’intellect humain. Psyché est fille d’un roi. D’une beauté exceptionnelle, elle excite la jalousie d’Aphrodite et contrairement à ses deux sœurs elle ne trouve pas d’époux. Ainsi Aphrodite ordonne à Éros de la faire tomber en amour, mais c’est lui qui succombe, tout en ne pouvant pas se faire reconnaître. Ils ne se rencontrent que la nuit et se séparent à l’aube. Les deux sœurs jalouses complotent et Éros est brûlé à l’épaule. Après de nombreuses épreuves imposées par Aphrodite, mais aidée par Amour, Psyché peut enfin épouser Éros.
Liminaire
Le projet La Robe de Psyché se veut un premier pas dans la démarche du lien entre psychanalyse et vêtement. Cela représente également un lien entre mes deux mondes, celui du vêtement (ex-créatrice de mode, de costumes de théâtre et de cinéma, et professeure de design et d’un cours de psychosociologie de la mode et du paraître à la haute école d’art et de design, Genève), et celui de la psychanalyse. C’est à travers ce lien que j’ai pu tisser ma vie. Cela étant dit, il s’agit d’un univers théorique peu défriché et j’ai toujours pensé qu’un tel lien était riche de sens. J’essaye d’apporter un autre regard sur le vêtement et la mode qui n’est pas celui d’une grande partie des médias mais qui se veut une unité entre être et paraître. Christian Lacroix, créateur, nous le dit en ces termes : « Inventer un vêtement, c’est avant tout offrir son regard en partage. » 1
Aujourd’hui tout un chacun s’autorise à analyser le phénomène mode et à porter des jugements sur ses créateurs et sur ses consommateurs. Pourtant peu d’analyses sérieuses sont consacrées à l’étude de son fonctionnement, de son évolution et de son impact sur l’imaginaire et sur les comportements de l’individu et de la société en général. S’il y a peu d’études, c’est certainement par le fait que la mode est essentiellement un sujet auto-référentiel, mais le philosophe Marc-Alain Descamps propose : « On peut tout apprendre dans le vêtement : l’histoire, la géographie, l’art, la politique, les échanges commerciaux, les langues, les religions, la littérature, la philosophie et bien entendu la psychologie des hommes, des femmes, des enfants ……… » 2 Il est évident que je ne m’attacherai pas à toutes les parties citées, mais à celle de la psychologie, et plus particulièrement de la psychanalyse.
Cette recherche explore des pistes heuristiques différentes de manière à présenter un document qui énonce des hypothèses et des conclusions novatrices. Ma volonté est de participer à une revalorisation des études qui traitent de la mode et à leur reconnaissance sur le plan intellectuel. Il m’a semblé opportun de concevoir mon projet comme un essai de théorisation faisant appel à plusieurs outils de réflexion. Dans cette perspective, je me suis référée aux analyses et aux théories énoncées par différents spécialistes pour élaborer cette étude. Ainsi, à l’évidence, les réflexions développées dans ce document ne prétendent pas à l’exhaustivité ; elles esquissent une série d’ouvertures possibles autour de grands thèmes qui permettent de mieux appréhender l’évolution des attitudes vestimentaires dans la société de demain.
Enfin s’il est relativement courant que les sciences humaines telles la sociologie et l’histoire de l’art choisissent le vêtement, la mode ou le costume comme objet d’étude, qu’en est-il de la psychanalyse ? Les notions de Moi, d’image du corps ou d’image d’âme peuvent-elles nous permettre de mieux cerner les comportements individuels ou collectifs en matière de vêtement ? « La vérité et la force de la théorie psychanalytique résident dans son potentiel explicatif sur le plan anthropologique, dans les connaissances universellement reconnues qu’elles nous apportent sur la nature du psychisme humain. » 3
Cette étude est donc basée sur trois grands axes de lien (les fondamentaux) entre psychanalyse et vêtement, c’est-à-dire Sigmund Freud et sa seconde topique, le schéma corporel et l’image du corps, ainsi que l’abord de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung et son Processus d’Individuation qui est un processus de transformation.
La première partie tente d’apporter un éclairage sur la fonction symbolique du vêtement et de la mode, tout ceci en lien avec la seconde topique de Sigmund Freud (Voir annexe 1). Il s’agit d’éclairer les composantes sociales et les composantes personnelles ou psychiques qui ont pour fonction de tenter de rassembler ou de distinguer. La partie symbolique se compose de trois fonctions : la parure/protection, la pudeur et la séduction ainsi que la fonction composée d’un langage muet (ce que cela donne à voir). La deuxième traite du lien au corps avec une brève approche historique pour éclairer les théories de schéma corporel et d’image du corps : Cette partie je l’ai articulée de la manière à différencier l’avoir et l’être d’un corps. La troisième analyse le rôle du vêtement dans la conception globale de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung (voir Annexe 2), dans l’idée d’une voie de développement individuel, loin des masques et plus près du cœur. Ce développement nous amène à entrevoir l’idée d’estime de soi et d’identité.

Il est vrai que le vêtement parle, la plupart du temps, d’autre chose que de lui-même : il met en scène des représentations du monde. « L’habillement est toujours une présentation de soi, et donc un commentaire sur les autres avec qui on s’assimile ou se différencie. » 4 L’adoption d’un vêtement ou d’un style contribue ainsi à la construction identitaire. Les vêtements font donc partie des objets qui contribuent à la construction de l’individu, en soi et au sein des groupes auquel il appartient. Comme le précise le psychanalyste Serge Tisseron, les vêtements « ne renvoient pas seulement à une identité sociale et aux signes distin

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