"Angers, Honneur et Patrie"
162 pages
Français

"Angers, Honneur et Patrie" , livre ebook

162 pages
Français

Description

Le 19 juin 1940, les troupes allemandes s'installent à Angers. La ville devient, pendant 50 mois, le siège de l'administration militaire du Sud-Ouest district B. Victor Chatenay forme un réseau de résistance, au départ familial, qui prend le nom de Angers HP. Son activité : renseignement, sabotage, évasion, propagande, poste. Le réseau compta au total 296 membres, dont 150 Angevins, qui connurent la violence de la répression allemande. Le réseau enregistre, entre septembre 1943 et février 1944, 107 arrestations et 49 déportés.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 105
EAN13 9782336360485
Langue Français
Poids de l'ouvrage 18 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bertrand GOGENDEAU Dominique PHILIPPE
« Angers, Honneur et Patrie »
Le réseau de résistance angevin dirigé par Victor Chatenay 1940  1944
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« Angers, Honneur et Patrie » /Hréseau de résistance angevin dirigépar Victor Chatenay1940 - 1944
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Bertrand GOGENDEAU Dominique PHILIPPE
« Angers, Honneur et Patrie » /Hréseau de résistance angevin dirigé par Victor Chatenay 1940 - 1944
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© L'HARM ATTAN, 2014 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-04591-7 EAN : 9782343045917
INTRODUCTION Le maréchal Pétain, successeur de Paul Reynaud au poste de président du Conseil annonce, le 17 juin 1940, la demande d’armistice de la France. Ce même jour, Angers subit deux bombardements. 20 000 Angevins quittent la ville. Afin d’éviter des destructions et des victimes, Angers est déclarée ville ouverte. Le 21 juin 1940, le Maine-et-Loire est presque totalement envahi. À Angers près de 300 bâtiments sont réquisitionnés par les autorités occupantes. Angers devient alors le siège administratif de l’administration militaire du Sud-Ouest, avec, à partir d’avril 1941, autorité sur dix-sept départements, de la Bretagne à la frontière espagnole. L’occupation désorganise l’activité économique. La pénurie devient vite une préoccupation pour les particuliers et les entreprises. À partir de juin 1942, la répression nazie s’intensifie avec l’installation, de sinistre mémoire, du Sipo-SD (police de sécurité allemande) qui pourchasse toutes personnes soupçonnées de propagande ou d’actes anti-allemands. Dès lors, communistes, résistants, ainsi que les Juifs sont traqués sans relâche. Au regard du nombre de cartes CVR (Combattant volontaire de la Résistance) – attribuées par rapport à la population de 1946 –, le département du Maine-et-Loire, ne témoigne pas, comme le confirment d’ailleurs les rapports préfectoraux à la Libération, d’une forte identité résistante. Ce constat ne saurait cependant être assimilé à de la passivité et ne doit pas masquer une autre réalité. Car à l’origine de la résistance il y a des femmes et des hommes qui, par leur conviction, leur engagement, ont su, sur la base de relations familiales ou professionnelles, à l’image de Victor Chatenay, fondateur dès 1940 d’Honneur et Patrie, fédérer, afin de mener le combat pour la libération de la France. La Résistance c’est d’abord un refus. Refus de la défaite, de l’occupation allemande, du régime de Vichy. Expression d’un refus mais d’un refus en action. Dès l’été 1940, aux premières lacérations 7
d’affiches de propagande succèdent les premiers sabotages. Né de volontés individuelles, ce « désordre de courage », vient assez vite à se structurer, à s’organiser à partir de solidarités existantes. Dans une région géographiquement peu propice à la constitution de maquis et fortement marquée par la présence allemande la résistance se développe autour de quelques groupes qui essaiment le département : CND-Castille (Confrérie Notre-Dame-Castille), l’ORA (Organisation de résistance de l’armée), l’OCM (Organisation civile et militaire), Libération-Nord, Buckmaster, Honneur et Patrie. Leurs principales activités : le renseignement, la propagande, l’organisation d’évasions, la récupération d’armes, le sabotage… Dans le département l’engagement résistant est d’abord l’affaire de jeunes hommes adultes, issus majoritairement du milieu urbain. Trois principaux mouvements irriguent le département.Libération-Nord, créé fin 1941 par Christian Pineau, leFront Nationalfondé par les communistes en mai 1941, et l’Organisation de résistance de l’armée (ORA)regroupe d’anciens militaires ménageant leur qui indépendance vis-à-vis de de Gaulle. Autour de ces organisations se structurent des réseaux dont l’action se concentre davantage sur le Maine-et-Loire, parmi ceux-ci : Honneur et Patrie.Victor Chatenay constitua son réseau avec, outre les membres de sa famille, quatre personnes de confiance : Charles Poirel, Gabriel Lecombre, Marc Desforges et Louis Jafeu. Plus tard se joignent à eux Ernest Mottay et Gaston Joubin, ce qui permet au mouvement de se développer dans la région de Seiches et de Segré. En juin 1943, Victor Chatenay et ses hommes rejoignent Jade-Fitzroy qui travaille pour le MI6, l’Intelligence service, puis, en juillet 1944, le BCRA (Bureau central de renseignements et d’action). Recherché par les Allemands, Victor Chatenay gagne l’Angleterre en septembre 1943. Le réseauHonneur et Patriecompta jusqu’à 296 membres dont 150 Angevins. Le prix de l’engagement, de la lutte contre l’occupant fut lourd. Entre septembre 1943 et février 1944 : 107 arrestations, soit
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près d’un tiers des effectifs, dont 68 agents – 49 déportés et 25 décédés – sur 150 à Angers. C’est l’épopée de ces résistants, de leur engagement et de leur sacrifice que nous proposons de mieux cerner et peut-être de découvrir.
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