Anecdotes d un machiniste parisien
104 pages
Français

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Anecdotes d'un machiniste parisien , livre ebook

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104 pages
Français

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Description

A travers les observations des faits et gestes et réactions des nombreux usagers des lignes d'autobus, desservies sur l'ensemble du réseau de la RATP, l'auteur nous fait découvrir à sa façon, la place et le rôle important joué par le machiniste. Il raconte les anecdotes de son parcours professionnel et du quotidien d'un chauffeur de bus dans l'exercice de ses fonctions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 46
EAN13 9782296986626
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Georges Desmet






Anecdotes
d’un machiniste parisien
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmat tan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-98662-6
EAN : 9782296986626
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre Copyright Sommaire CHAPITRE I - Préface CHAPITRE II - Avant-propos CHAPITRE III - Introduction CHAPITRE IV - Chauffeur ou Conducteur CHAPITRE V - Profession Machiniste CHAPITRE VI - Anecdotes CHAPITRE VII - Autres anecdotes vécues et racontées par des collègues machinistes CHAPITRE VIII - Canicule CHAPITRE IX - Les attentes de nos clients et relation de service CHAPITRE X - Constat CHAPITRE XI - Conseils CHAPITRE XII - Politesse et encouragements CHAPITRE XIII - Parler au chauffeur CHAPITRE XIV - Solidarité CHAPITRE XV - Propos CHAPITRE XVI - Micro-trottoir des Machinistes CHAPITRE XVII - Lorsque les machinistes blaguent avec leurs clients CHAPITRE XVIII -Conclusion Autobiographie Graveurs de mémoire aux éditions L’Harmattan Adresse
ANECDOTES
D’UN CHAUFFEUR PARISIEN
CHAPITRE I Préface
« Il n’y a pas de sots métiers. C’est entendu... Mais il y a ceux qu’on laisse aux autres »
Miguel Zamacois
Les laisser aux autres parce que peu valorisants ? Ou par inaptitude à accéder à la profession ?
Telle est ma question !

A travers cet ouvrage-réflexion, je voudrais rendre hommage aux chauffeurs des transports en commun par-delà les frontières avec une pensée particulière et affectueuse pour ceux d’Afrique...

En effet, car réservé aux prolétaires, ce noble et dur métier de chauffeur de bus dans mon pays d’origine, la République Démocratique du Congo (R.D.C), est déconsidéré, méprisé. Il est pour ainsi dire infamant d’être chauffeur de bus dans la société africaine, sinon au sein de la classe populaire... C’est dans les bas-fonds que le petit chauffeur est vécu comme un cadre !
Pourtant,
Sans chauffeur, pas de transporteur,
Sans transporteur, pas de déplacement,
Sans déplacement, pas de communication,
Sans communication, pas d’approvisionnement,
Sans approvisionnement, pas d’activités,
Sans activités, pas d’économie,
Sans économie, pas de croissance, pas de vie !

C’est alors qu’on réalise la valeur de la profession et qu’on prend la mesure de l’utilité du chauffeur qu’aucun robot ne saurait remplacer.
Dans la grande mécanique socioéconomique humaine, l’ininterruption des liaisons terrestres est un préalable au développement.
A l’instar des liaisons aériennes et maritimes, l’autobus est l’une des composantes incontournables des infrastructures routières. En ces temps où les écosystèmes sont particulièrement menacés par l’implacable action de polluants automobiles, la nécessité d’un plan B devient prioritaire.
Oui, il faut se résoudre à revoir à la baisse les limitations de vitesse, privilégier la marche à pied, promouvoir le vélo et bien sûr, encourager le transport en commun...
C’est alors que prend toute sa dimension ce métier dont on va enfin considérer la noblesse.
Et c’est ici l’occasion de rendre hommage aux anciens, illustres inconnus, retraités ou disparus, qui, leur vie durant, ont vécu ce métier avec une irréprochable conscience professionnelle ; conduisant les personnes et les biens, dans la convivialité, la dignité et la sécurité.

Hommage aussi aux collègues de France et d’ailleurs ; Encouragement à la jeunesse qui devra prendre la relève pour servir et non périr...
Car n’est pas conducteur de bus qui veut...
Il faut le mériter, c’est tout un art !

Par Eric Mulalu pour George Desmet
CHAPITRE II Avant-propos
C’est au volant de mon autobus que m’est venue l’idée depuis un certain temps, de mettre par écrit sous forme de réflexions, cet interminable long-métrage qu’est mon parcours professionnel.

C’est la raison du présent ouvrage, résultat d’observations quotidiennes, de faits, gestes et réactions de nombreux usagers des lignes d’autobus desservies sur l’ensemble du réseau de la Régie Autonome de transport Parisien, dans Paris, capitale du bel hexagone.

Je souhaite projeter le lecteur dans le fauteuil du machiniste et l’emmener à évaluer le rôle, combien important, joué par le machiniste dans l’exercice de ses fonctions. Rôle quelquefois méprisé par l’usager, le grand public en général, du fait, bien entendu, d’une certaine méconnaissance.

Mon propos se veut aussi un vibrant appel aux jeunes vivant en France et au-delà ; tout particulièrement à ceux de l’émigration dont je suis moi-même issu afin qu’ils sachent tirer profit des diverses possibilités qui leur sont offertes à travers la formation pour exercer tout métier à leur portée. Il est nécessaire qu’ils comprennent l’indispensabilité de cette catégorie de métier dont il faut respecter les acteurs. Le but en filigrane, est aussi de promouvoir cette profession dont les professionnels, pourtant au service du peuple, sont trop souvent victimes de barbarie.

« Jeunes qui avez choisi de travailler pour vous, votre famille et votre pays, BRAVO à vous. Jeunes qui avez choisi de tomber dans la facilité, ce métier vous tend la main. Et ceux que vous avez, à tort, raillés, décriés, agressés hier, sont peut-être des modèles auxquels vous devriez vous identifier. »

Ma réflexion n’a rien de superficiel. Elle se veut profonde, par moments pédagogique.

Depuis mon engagement à la Régie Autonome de Transport Parisien, ma vie a complètement changé. Je sous-entends ici tant ma vie professionnelle, que familiale. Ce changement a entre autres, influencé positivement le regard des autres.
Je suis fier de mon métier !
Il faut noter que je ne suis pas né en France et n’ai pas fait de grandes études. Je me suis battu des années durant pour trouver un travail décent. Longtemps, j’ai écumé les boîtes d’intérim, décrochant de petits boulots par-ci, par-là.
Que n’ai-je pas fait ?
Ce parcours, qu’aujourd’hui je qualifierai de providentiel, a fait de moi une sorte de superman, un homme à tout faire. De technicien du marteau-piqueur, au maçon, à la manutention.
A ce propos, il me vient à l’esprit une petite anecdote :
Un jour, pendant que je faisais ma tournée de distribution de prospectus dans les boîtes aux lettres d’une cité, je déposai mon sac par terre devant un immeuble. Pendant que je remplissais les boîtes, des jeunes du quartier qui me voyaient souvent à l’œuvre, s’amusèrent à remplir mon sac de cailloux. A la sortie, sans faire attention, je ramassai mon sac poursuivant ma tournée sans me douter de quoi que ce soit. Ce n’est qu’après trois longues heures que je me rendis compte qu’en dépit des distributions censées alléger mon sac, celui-ci demeurait anormalement lourd.
Je m’arrêtai donc pour en vérifier le contenu. Et là, à ma grande stupéfaction, je découvris perplexe, ce tas de cailloux. Entre agacement et amusement, je compris avoir été bien berné par le petit groupe de jeunes.

Que n’ai-je multiplié les grands et petits jobs !
Eh non ! c’est loin d’être fini. La liste est si longue ma foi... De magasinier à garçon de chambre, de monteur d’échafaudages à nettoyeur d’avions...
A mon arrivée en France, mon premier travail consista à décharger de la viande depuis des remorques frigorifiques au grand marché de Rungis dans un froid intenable. Imaginez un homme des tropiques dans une pareille configuration !
Comme je voulais et devais à tout prix travailler, j’ai donné mon maximum. « Deux jours » hélas ! était le mieux que j’aie pu supporter. Cela m’a valu, au final, d’être cloué au lit pendant trois jours avec des courbatures partout. J’en ai profité pour prendre la tangente.

C’était une découverte que ce monde du marché du travail. Moi qui, dans mon pays d’origine, menais une tout autre vie à l’époque. J’étais si loin de m’imaginer un jour, de mon vivant, finir dans une chambre froide.
Moi qui, avant de fouler le sol européen, croyais que la vie y était pépère, facile ! Arrivé en Europe, je déchantais. Je faisais le constat que rien n’était donné. Je remarquais vite que c’

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