Le Germe et le Terreau
304 pages
Français

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Le Germe et le Terreau , livre ebook

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Description

Comment être prêtre en Afrique ? Comment être prêtre africain en Occident ? Le livre est une analyse convaincante et touchante sur la vocation de prêtre en même temps qu'une "autobiographie intellectuelle". Ce livre de confidences aborde de nombreux sujets : amitié, bénévolat, célibat, maladie mentale, mariage, racisme, sport, etc.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 289
EAN13 9782336264202
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans la même collection
« Religions, cultures et sociétés »
De l’écriture mystique au féminin, sous la direction de Geneviève James, coédition Presses de l’Université de Laval, 2005.
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296075948
EAIV : 9782296075948
Le Germe et le Terreau

Philippe Mabiala
Sommaire
Dans la même collection - « Religions, cultures et sociétés » Page de Copyright Page de titre Du même auteur : Dedicace Note de l’éditeur Préface Introduction PREMIÈRE PARTIE - Nomadisme pastoral
Chapitre 1 : Partir planter et non s’implanter
DEUXIÈME PARTIE - Contexte sociopolitique et religieux Chapitre 2 : Environnement de l’Afrique Chapitre 3 : Environnement du Congo Brazzaville Chapitre 4 : Milieu de la famille Chapitre 5 : Sphère de la religion et du séminaire TROISIÈME PARTIE - MA QUÊTE IDENTITAIRE
Chapitre 6 : Ma philosophie de prêtre Chapitre 7 : Mon activité pastorale Chapitre 8 : Mon célibat de prêtre
Quatrième partie - La plume du scribe
Le germe et le terreau Lettre à ceux qui ne font pas confiance Oui, je le veux ! Les vacances Là-bas J’ai rencontré une amoureuse L’an 2000 Lisanga Park Un monde à part Le lion se retire
Conclusion générale POSTFACE Remerciements
Du même auteur :
L’Éditorial dans la presse chrétienne, Éditions L’Harmattan, collection Églises d’Afrique, 2007.
DÉDICACE
« On ne peut pas labourer, semer, récolter et manger le même jour. » (Proverbe africain)
Je dédie cet ouvrage à M gr Godefroy Émile Mpwati, de vénérée mémoire
Note de l’éditeur
Ce livre est une réédition légèrement revue de la première édition parue chez Muhoka en 2008 à Ottawa au Canada.
Préface
Si j’avais à résumer Le germe et le terreau , je dirais que c’est d’abord un itinéraire qui marque les différentes étapes franchies par un prêtre congolais depuis son Afrique natale jusqu’au Québec d’aujourd’hui : ses années de séminaire et ses vingt ans de sacerdoce. C’est aussi un parcours religieux parsemé d’obstacles mais également de réussites. C’est enfin le trajet d’un homme qui a entièrement consacré sa vie à la propagation de la Parole du Christ.
L’œuvre se lit à la fois comme un récit autobiographique et comme un livre de confidences, en forme de dialogue, à un lecteur curieux. Certes, cette dernière technique relève davantage de la rhétorique, mais la forme « question - réponse » a le mérite de circonscrire avec clarté les différents sujets abordés. J’ajouterai que le livre de Philippe Mabiala fait de son lecteur un interlocuteur car les propos qu’on y trouve sont de ceux qui mobilisent la conscience. Voici un ouvrage qui nous révèle le quotidien d’un prêtre. Non pas uniquement le quotidien public d’un ministre de Dieu mais aussi celui d’un homme incarné soumis aux réalités de la vie de l’âme et du corps. L’auteur, en véritable apôtre du Christ fait homme, parle de l’homme qui est en lui. Souvent d’une façon sérieuse, parfois aussi avec un humour tout africain qui ménage une belle place aux proverbes et aux dictons savoureux comme ce « on ne peut pas labourer, semer, récolter et manger le même jour ».
La lecture de cet ouvrage m’a procuré la paix. Elle arrive à un moment particulièrement fébrile de ma vie de travailleur où les marches obligées sont plus nombreuses que les haltes choisies. Le germe et le terreau m’a permis de reprendre mon souffle et de faire un examen de mes valeurs. Particulièrement celles concernant la foi et le don de soi. J’ai retrouvé dans ce texte l’essence même de l’enseignement de Jésus, cette ouverture désintéressée à l’autre, une disponibilité envers l’humain, le goût de fraterniser avec la différence. Lorsque j’étais enfant, j’allais souvent à l’église ; on me disait pieux. Ma piété d’alors était une soif de justice et de bonté. J’ai toujours admiré, dans le Christ, la miséricorde. Et si je prie encore aujourd’hui, c’est la miséricorde du Christ que j’invoque comme la plus belle qualité qui puisse nous inspirer dans ce monde. Être sensible à l’autre. Etre juste et généreux. Le germe et le terreau rend hommage à cette parole de Dieu. Les nombreuses références aux évangiles ajoutent au bonheur d’un récit où la spiritualité du désir est confrontée à la « dramacité » de la vie. Un récit qui, vers la fin, emprunte une forme poétique touchante à bien des égards.
Comment être prêtre au Québec et surtout au Congo, un pays marqué par la guerre civile ? Que peut-on opposer à la virulence des armes ? La plume du scribe ? Il y a des sacerdoces auxquels le ministère traditionnel ne suffit pas, semble nous dire le texte. Être apôtre du Christ, c’est non seulement propager la Parole, c’est aussi opposer aux feux de la haine ceux de la Pentecôte.
Stéphane-Albert Boulais, Ph.D Professeur de cinéma et écrivain
Introduction
Bien que prêtre séculier, je n’ai exercé qu’une année dans mon propre diocèse de Nkayi au Congo Brazzaville : la faute au nomadisme pastoral, caractéristique de ma vie de prêtre. Ayant placé ma pastorale sous le signe de la culture médiatique, je considère tous les endroits où je passe comme des lieux d’évangélisation et moi-même un ambassadeur de mon pays. Mes vingt ans de vocation presbytérale et de pratique pastorale ne présentent-ils pas l’occasion idéale de faire le point ?
En Afrique comme en Occident la vocation de prêtre est la même. Nous faisons face à la même détresse humaine, aux mêmes défis spirituels et enjeux pastoraux ; ce qui diffère c’est le contexte, l’environnement. Les questions sont universelles, les réponses culturelles. En principe lié à une portion de terre de mon Église congolaise, je suis parti « planter » ailleurs (et non m’implanter) tout en gardant le contact avec les miens. Le semeur est sorti pour semer ... le Germe. L’ai-je fait avec générosité et espérance ? En tous les cas, je voudrais procéder en quelque sorte à l’analyse des mes « errances » de nomade, convaincu que là est mon appel particulier, à la suite de nos ancêtres dans la foi et en conformité avec une des spécificités les plus tenaces de notre monde qui se mondialise à une vitesse déconcertante. J’essaie de vivre ce nomadisme dans la recherche du neuf que Dieu sans cesse donne, avec au cœur l’espérance et la confiance en l’homme, avec comme guide la Parole de Dieu. Celle-ci continue à se dire dans les événements heureux et douloureux de ma vie et de ceux de notre histoire humaine, où nous discernons toujours une histoire sainte qui se développe selon le plan du Dieu qui nous aime tant, quelles que soient notre race, notre langue, notre culture, notre situation sociale.
Par mon nomadisme pastoral, je suis arrivé à cette conclusion : on ne réalise bien quelque chose qu’en prenant une certaine distance. « Pour comprendre la Martinique, les Antilles, il fallait commencer par l’Afrique », a déclaré l’écrivain Aimé Césaire (1913-2008), allusion faite à sa rencontre avec Léopold Sédar Senghor à Paris ; rencontre qui a été, comme on le sait, à l’origine du mouvement de la négritude , c’est-à-dire la réappropriation du Noir par lui-même. C’est le déclic qui manquait à Césaire pour se libérer de ses complexes d’infériorité et s’accomplir.
Le Nord du Congo Brazzaville où j’ai fourbi mes armes pastorales m’a fait mieux comprendre le Sud d’où je venais, notamment que personne n’a le monopole de la piété. Il est souvent admis qu’au Sud, la pratique religieuse est plus importante que dans la partie septentrionale. Soit ! Mais qu’est-ce que cela veut dire quand on sait, par exemple, que dans les différentes guerres civiles que le Congo a connues, des chrétiens ont tué leurs compatriotes ? Mon séjour en Occident m’a permis de mieux analyser les risques et les chances de l’Afrique. La pauvreté du continent est avant tout socioéconomique : les gens sont démunis. Pour peu que ses dirigeants aien

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