Mémoires du président des Comores
352 pages
Français

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Mémoires du président des Comores , livre ebook

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352 pages
Français

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Description

Cette autobiographie posthume de Saïd Mohamed Djohar apporte des réponses pertinentes à de nombreuses interrogations sur l'histoire contemporaine des Comores. Son auteur porte un regard singulier, parfois acerbe sur la période coloniale et notre époque, ainsi que sur les élites politiques et civiles de son pays. Voici un éclairage nouveau sur des évènements majeurs qui ont secoué cet Archipel aux Sultans batailleurs, pris en otage à un moment donné par l'ancien mercenaire Bob Denard.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2012
Nombre de lectures 190
EAN13 9782296989665
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
SAID MOHAMED DJOHAR




MEMOIRES DU PRESIDENT
DES COMORES

Quelques vérités qui ne sauraient mourir








L’Harmattan
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-98966-5
EAN : 9782296989665
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre Copyright Sommaire Préface CHAPITRE PREMIER - Mes origines CHAPITRE II - Enfance et Adolescence CHAPITRE III - Mon choix pour Domoni – Anjouan CHAPITRE IV - Mes débuts en politique CHAPITRE V - Mon affectation à Sada (Mayotte) CHAPITRE VI - Mon premier mandat politique CHAPITRE VII - Gouvernement de la loi cadre de Deferre CHAPITRE VIII - Périple du Général de Gaulle en Afrique noire francophone CHAPITRE IX - Les Comores choisissent l’autonomie interne CHAPITRE X - Les premières bavures de Mohamed Taki Abdoulkarim CHAPITRE XI - Visite du président Tsiranana aux Comores CHAPITRE XII - Représentation des Comores à Madagascar CHAPITRE XIII - Proclamation unilatérale de l’Indépendance des Comores CHAPITRE XIV - Coup d’État d’Ali Soilih CHAPITRE XV - Le retour d’AHMED ABDALLAH CHAPITRE XVI - L’assassinat du président Ahmed Abdallah CHAPITRE XVII - Président par intérim CHAPITRE XVIII - Tentatives de déstabilisation CHAPITRE XIX - Le coup d’État de septembre 1995 CHAPITRE XX - Déporté à l’Île de la Réunion CHAPITRE XXI - Les Accords d’Antananarivo CHAPITRE XXII - L’après Papa Djo BIOGRAPHIE DE SAID MOHAMED DJOHAR Adresse
Préface
Un certain après-midi d’octobre 2005, le président Djohar m’invita à son domicile.
Quelle ne fut ma surprise lorsque, après quelques échanges amicaux en pareille circonstance, il sortit, de sa table de travail, huit gros cahiers manuscrits, d’une belle écriture fine, droite, aérée, et dans lesquels il avait consigné toute sa vie publique, du moins ce qu’il pensait avoir vécu de meilleur, ou digne d’être transmis à la postérité.
Il me remit ensuite ces précieux volumes, avec sa voix grave, accompagnant pieusement des versets du Saint-Coran, et ces mots qui résonnent encore dans ma conscience, avec tendresse et solennité :
« Je te confie mes Mémoires. Tu les reliras avec ta meilleure attention. Je te fais entièrement confiance. Tu modifieras ce document comme bon te semble, pour traduire au mieux mes pensées et réflexions. »
« Prends tout ton temps », ajouta-t-il. « Je souhaite que le style soit le plus simple possible, pour que la lecture de ce livre soit accessible à tous, particulièrement à la jeunesse. »
Les raisons pour lesquelles le président Djohar a voulu que j’assure le relais pour faire publier ses Mémoires, constituent un mystère qui continue de m’escorter jusqu’à présent.
Et ce, d’autant plus que ma formation universitaire, plutôt scientifique, ne m’a pas spécialement préparé à ce genre d’exercice littéraire.
A-t-il fondé cette confiance, de par son constat, souvent évoqué dans nos conversations, d’un rapport exigeant de ma part avec la probité, lorsqu’il m’avait remis les commandes de la société nationale des postes et télécommunications pour redresser ses comptes, au moment où tout le pays et la communauté financière internationale avaient fait le deuil de cette entreprise publique ?
A-t-il fait ce choix à cause de ses amitiés anciennes avec mon regretté père, Mohamed Dahalani, et de ses convictions religieuses qui lui confirment notre appartenance à une famille spirituelle commune (Cheikh Aboubacar Bin Salim, il en parle tout au long de ces pages) traditionnellement estimée et vénérée pour son sens élevé du respect de la parole donnée ?
Sans la moindre hésitation, j’ai accepté avec honneur cette marque de confiance de la part d’un homme singulier, fin connaisseur de l’Histoire de son pays et des hommes, qui a consacré sa vie à la cause de la liberté, et qui voulait, ainsi, continuer de servir fidèlement ces îles de la lune qu’il a tant aimées, même après son retour définitif au Royaume de Dieu.
C’est faire preuve d’une solide conviction intellectuelle et d’une générosité publique sans précédent aux Comores, que de vouloir transmettre aux futures générations, dépourvues de repères solides sur leur passé, quelques leçons de l’Histoire complexe de leur pays, pour tenter d’éclairer le chemin de leur vie à venir.
En effet, la rédaction de Mémoires trace, d’une certaine façon, une relation inédite entre un passé connu et un avenir à construire, une manière pour l’auteur d’envisager le futur de la nation, de contribuer à son édification, et ce, malgré son absence irrémédiable.
Une manière, peut-être, d’accéder à une certaine immortalité auprès des mortels que nous sommes.

Vous avez entre vos mains, chère lectrice, cher lecteur, la première autobiographie complète d’un ancien président des Comores.
Saïd Mohamed Djohar a adopté le choix d’une écriture quasi-narrative de sa biographie, s’inspirant largement d’une tradition orale locale, où le grand-père, au soir de sa vie, raconte à ses petits-enfants et à son proche entourage les grandes épreuves traversées, les bonheurs entrevus, et les leçons à retenir de son passage ici-bas.
Dans le présent document, il est, tour à tour, l’instituteur de carrière, pour relater avec pédagogie les nombreuses péripéties de son parcours, l’homme politique, puis l’homme d’État, père de la démocratie comorienne, du multipartisme, de l’abolition des monopoles économiques, jadis aux mains de quelques familles, et celui de l’ouverture aux pays arabes, consacrée par l’appartenance des Comores à la Ligue des États arabes en 1994.
L’on découvre également, l’artisan du désenclavement des régions des trois îles, qui a permis aux paysans de l’arrière-pays de s’ouvrir au commerce et aux activités des grandes villes. Il a été le modernisateur des télecommunications publiques qui a rendu possible leur automatisation intégrale ainsi que la connexion du pays au monde entier, et ce, grâce à un puissant soutien financier de l’Union européenne.
En décembre 1989, un retournement spectaculaire de conjoncture et des convulsions politiques dont seule l’Histoire a le secret l’ont placé en homme providentiel, pour mettre un terme définitif à la présence physique et institutionnelle des mercenaires aux Comores, et au rôle quasi-présidentiel de leur chef, Bob Denard, avec l’aide décisive de la France et de l’Afrique du Sud qui, à une autre époque, semblaient cautionner un tel système.

Dans un registre plus personnel, se dévoile l’époux polygame, aimant et aimé par ses épouses, l’homme humble, débarrassé de sa carapace d’homme d’État, empêtré dans ses contradictions et ses postures équivoques, le plus souvent en position offensive, pour surmonter certaines épreuves affectives ou publiques qui ne pouvaient pas manquer, dans une existence aussi bien remplie.
Celles et ceux qui l’ont bien connu pourraient presque entendre sa superbe voix barytonée au détour de ses phrases, de son humour, et de son lexique de l’époque qui a gardé toute sa saveur.
La présente publication des Mémoires du président Djohar, une première dans l’Histoire des Comores, est peut-être un rêve qui se réalise pour une partie de la jeunesse, qui a besoin d’exemples éminents pour préserver sa capacité et son obligation d’espérer un monde meilleur, quand un présent trop souvent chaotique sous nos tropiques, la contraint à vouloir baisser les bras.

Elle constitue, pour ma part, la concrétisation d’une promesse sacrée vis-à-vis d’un cher disparu, dans le respect absolu de ses opinions, positions et réflexions qu’il a lui-même rédigées de sa propre plume, en m’offrant, par son geste de confiance, l’opportunité de les préciser grâce à nos entretiens, à l’occasion de quelques visites amicales.

Saïd-Abasse DAHALANI
CHAPITRE PREMIER Mes origines
Résumé de la biographie de Saïd Mohamed Djohar (Djawhar)
Déformé par l’officier de l’état civil de Majunga en écrivant Djohar au lieu de Djawhar-Al Cheikh Abi Bakr Ibni Salim (A.b.b.s) Al

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