Passeur d espérance
216 pages
Français

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Passeur d'espérance , livre ebook

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216 pages
Français

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Description

Atteint à 50 ans d'un mal incurable, la maladie de Parkinson, l'auteur décrit sa manière de ne pas sombrer dans le désespoir. Devenu pratiquement grabataire, il doit en passer par la stimulation électrique profonde, opération délicate de la "dernière chance", qui le changera en profondeur. Voici son itinéraire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 108
EAN13 9782296503472
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PASSEUR D’ESPÉRANCE
ITINÉRAIRE D’UN PARKINSONIEN
© L’HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-99475-1
EAN : 9782296994751

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Laurent du PASQUIER


PASSEUR D’ESPÉRANCE
ITINÉRAIRE D’UN PARKINSONIEN


L’Harmattan
AVANT-PROPOS
Le combat
par Monique Wells


À lire ce livre magnifique, vous recevrez un choc émotionnel en plein estomac. D’autant que l’auteur, à l’inverse d’une phraséologie pompeuse et compliquée, s’adresse à nous avec une sincérité spontanée, sans retouches ni faux-semblants, ponctuée de-ci de-là d’un humour décalé, toujours au second degré, afin de dédramatiser son récit : l’histoire d’une bataille à haut risque, non sans peur ni douleurs, mais dont il est en train de sortir vainqueur, grâce aux couleurs de son étendard : je le veux.
Laurent du Pasquier est un homme doué d’une perspicacité analytique peu commune, et dont le courage lui a permis de dépasser les sensations du suicide et de la souffrance : celles du corps et celles de l’esprit. Quelque part, il fait dire au docteur Groddeck : « La maladie ne vient pas de l’extérieur mais l’être humain l’utilise ». On ne peut s’empêcher de penser à Kafka.
Les pouvoirs anonymes, ceux qui suppriment toute identité à l’homme en le culpabilisant de n’être rien. Et ce rien, quant à l’auteur, est peut-être tout. Ce tout qui contient la désespérance de l’enfant devant l’injustice qui le nie en tant que personne humaine, et le conduira à l’humiliation ou, pire encore au dégoût de soi-même.
Mais la maladie s’annonce à pas de loup, se dévoile, s’amplifie, et prend toute la place dans un corps qui ne s’y attendait pas, s’appliquant à le plaquer au sol jusqu’à la douleur physique, et devient « ennemi n° 1 ». Il va falloir sortir sa meilleure épée pour la pourfendre, mais comment ? Et au nom de quoi ? Surtout au nom de Quoi !
La médecine ne suffit pas, ni les drogues d’origines diverses, ni les séjours en Inde. Se mouvoir devient problématique surtout dans une solitude déchirante où bien d’autres auraient péri. Mais le combattant a fait son choix et, ce qui semblait incurable est devenu salvateur. Pourquoi ? Parce qu’il s’est rencontré lui-même. Et ce livre est l’histoire – non d’une rédemption, ce serait trop pompeux à son goût… mais d’un sauvetage, qui n’a rien du seul miracle (encore que Dieu a sans doute donné un coup de pouce : celui de renverser les montagnes et qui s’appelle la Foi), mais que l’homme doit aussi à sa propre volonté.
Cette maladie, dite incurable, reste la vaincue de ce combat-là.
Livre généreux et lucide, sans pleurnicheries ni apitoiements, tentant sans cesse de faire remonter la pente à son rocher, tel Sisyphe, afin de communiquer à d’autres un courage et une volonté qui aident à se dépasser soi-même et, du même coup, à se découvrir différent et capable de tout oser. Finies les dépréciations de soi-même, pulvérisés les doutes d’identité, envolé le « Petit Chose » qui pensait n’être rien.
L’épreuve lui a fait rencontrer celui qu’il est réellement, et qui n’a plus le droit de douter de lui. Tous ceux qui l’aiment et le côtoient ne peuvent qu’être fiers d’avoir rencontré ce combattant dont le courage, hors du commun, et la Foi l’ont mené à la récompense suprême : « Aime les autres comme toi-même » dit le Christ.
REMERCIEMENTS
Merci avant tout à Marie-H, mon ex-épouse, de m’avoir tant donné pendant 25 ans, avec hardiesse et ténacité. Nous avons partagé la joie d’avoir deux enfants dont nous sommes tous les deux très fiers, et malgré les difficultés du quotidien restent plein de bons souvenirs. Pourquoi ne pas retenir que ceux-là et essayer d’oublier les mauvais ?

Une mention spéciale pour toi, G., auquel je n’ai jamais dit mon attachement, et que j’ai toujours considéré comme membre à part entière de ma famille

Merci à vous, mes chers parents. Je donne peut-être l’impression de vous critiquer pour l’éducation que vous m’avez donnée, mais je sais aujourd’hui qu’en fait il y avait beaucoup d’amour, même s’il était peu exprimé. Je n’ai pas fait mieux que vous, loin de là… Vous m’avez inculqué des valeurs très solides qui sont le fondement de ma vie, et que je me suis efforcé de transmettre à mes enfants.

Merci, mes frères et ma belle sœur, vous qui démontrez que la famille répond " présent " en cas de coup dur.
Merci à vous mes enfants pour le bonheur que vous me donnez de vous voir évoluer avec votre style propre, qui me plait énormément, où je reconnais aussi certains traits de caractère de votre mère et les miens.
Merci à tous mes amis, les fidèles de toujours et les nouveaux récemment rencontrés, qui m’apportent un puissant intérêt de croire en la vie.

Merci enfin, Seigneur d’être présent, pour me témoigner Ton amour et Ta protection, et me donner le courage au quotidien et la force de l’espérance. Guide mes pas quand je suis dans l’obscurité !
TÉMOIGNAGES REÇUS
Véronique Souffront, orthophoniste à Blois :

Je souhaite par le biais de ce courrier, soutenir l’ouvrage de Laurent du Pasquier, "Passeur d’espérance, itinéraire d’un parkinsonien". Je suis orthophoniste en libéral à Blois et travaille avec des patients atteints de la maladie de Parkinson.
Le manuscrit de Laurent du Pasquier m’a fortement touchée de par son authenticité, son engagement et son réalisme. Je croyais connaître cette pathologie, mais j’ai découvert que la souffrance et la lutte pour vivre allaient bien au-delà de ce que j’imaginais. Ce livre a changé mon regard et mon accompagnement avec les personnes souffrant de cette maladie si particulière et trop fréquente.
Je pense sincèrement que cet ouvrage qui nous bouleverse aussi bien sur le plan émotionnel que sur celui de nos croyances et de nos connaissances mérite d’être publié. Sans compter que la quête de Laurent du Pasquier ouvre des pistes de réflexion des plus intéressantes. Dans l’attente d’une publication qui permettra une large diffusion de ce puissant témoignage. Bien cordialement.
Véronique Souffront

Valérie Assuérus, neurologue à Aix en Provence :

J’ai beaucoup aimé votre livre et son écriture. Ça se lit tout seul. Je me suis mieux rendu compte aussi du fossé d’incompréhension entre médecin et patient, moi qui pensais être plutôt empathique ! On a de gros progrès à faire nous les médecins, je ne le sais que trop…
Votre recherche personnelle d’autres voies m’a touchée car de mon coté j’ai la même réflexion, je conseille de plus en plus le qi gong (j’en fais moi même) le yoga et la sophrologie à mes patients, et la médecine classique occidentale est si réductrice et campée sur ses certitudes !
Je pense que plus on s’ouvre et plus on sort des clichés de vie habituels (famille, travail, éducation), plus on rencontre de gens intéressants et plus on fait des expériences enrichissantes. À quel prix parfois ! ! Avec la maturité, arrivent parfois maladie, divorce, perte d’un être cher ! Comme dit Nietzsche, ce qui ne nous tue pas nous renforce ! Je ne suis pas croyante, par contre je suis sûre que certaines choses nous échappent même si notre cartésianisme nous barre certaines routes. Aussi, comme je vous l’ai dit, je suis sceptique concernant la guérison de la sœur d’Aix en Provence, quel dommage que ce ne soit pas moi qui l’aie suivie avant !
Valérie Assuérus
PRÉAMBULE
Une journée bien ordinaire ! Les débuts de la maladie en 1998

Il va être difficile d’échapper aux je dans ce récit, pourtant je vais essayer de tisser ma trame d’une façon aussi légère que possible. Ce sujet m’est vraiment très difficile à aborder car il me met terriblement en cause.
Cela fait maintenant plus de dix années que j’y travaille, et j’ai essayé, sans y parvenir, de ne pas personnaliser le récit, pour traiter objectivement de la maladie de Parkinson. Mais comment être objectif dans cette recherche, alors que non seulement je baigne en pleine subjectivité, mais qu’en plus cette maladie a des aspects souterrains invisibles et redoutables !
Je n’y suis visiblement pas arrivé, pourtant je maintiens tel quel mon parcours individuel, car je suis persuadé que cette maladie ne m’est pas tombée dessus par hasard, mais qu’elle est la traduction d’un mal-être existentiel que je trainais depuis des années.
Même si ces révélations indisposent ceux qui se projettent

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