L'image en mouvement

Carmen Compte

Description

Les travaux français portant sur l'image animée privilégient majoritairement deux approches distinctes : l'analyse esthétique de séquences cinématographiques d'une part et l'étude socio-discursive, pragmatique et communicationnelle par genres incluant les objets télévisuels d'autre part.
Dans la lignée des travaux américains menés depuis les années mille neuf cent soixante-dix, l'ouvrage L'image en mouvement, ouvre une troisième voie, celle de la sémiotique cognitive. Au plus près des éléments dynamiques de composition de l'image (la durée des plans, leur valeur, la composition élaborée au montage, les raccords, etc.), il adopte un point de vue informationnel en mettant en lumière le processus contextualisé de fabrication du sens à partir du flux de données visuelles et auditives.
Appliquant ces méthodologies au cas particulier du document formatif, ce livre sur L'image en mouvement, examine notamment le rapport du verbal au visuel et du statique au rythmique dans la composition du message.
Avant-propos. LES INFLUENCES DE L'IMAGE EN MOUVEMENT : LIENS ENTRE PRODUCTION ET RÉCEPTION. Chapitre 1. La télévision américaine : un modèle historique ? Chapitre 2. Les effets et usages des médias de l'image en mouvement. Chapitre 3. La prise en main, par le spectateur, de sa propre perception. Chapitre 4. Le traitement de l'information visuelle, hypothèses proposées. LA MÉDIATION SÉMIO-COGNITIVE DE L'IMAGE EN MOUVEMENT. Chapitre 5. La notion de médiation dans la littérature. Chapitre 6. Une approche sémio-cognitive de la médiation. Chapitre 7. L'appropriation des codes par le spectateur. TROISIÈME PARTIE. UNE MÉDIATION SÉMIO-COGNITIVE ÉDUCATIVE : MÉDIATION DE L'IMAGE ET FONCTIONS DIDACTIQUES. Chapitre 8. Savoirs et formes d'acquisition à reconsidérer ? Chapitre 9. Réflexions méthodologiques sur la médiation de l'image en mouvement. Chapitre 10. Apprendre et acquérir par l'image télévisuelle. Chapitre 11. L'image médiatrice : le retour de l'oralité dans une culture du numérique. Conclusion. Bibliographie. Index.

Sujets

• Informatique
• Multimédia

Informations

• Publié par: Hermès - Editions Lavoisier
• Date de parution: 08 septembre 2009
• Nombre de lectures: 17
• EAN13: 9782746240384
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

L’image en mouvement

Je remercie mes amis pour leur soutien et leurs encouragements, particulièrement M. Egly et B. Daugeron qui ont relu les premières épreuves, mais aussi tous ceux qui ont apporté critiques et remarques : B. et N. Jampsin, S. Merviel, F. Thibault, Y. Jacques Alexandre et C. Arnaud.

Je remercie également toute ma famille qui a dû subir ce manuscrit pendant trop longtemps.

© LAVOISIER, 2009 LAVOISIER 11, rue Lavoisier 75008 Paris www.hermes-science.com www.lavoisier.fr ISBN 978-2-7462-2360-8 ISSN 1961-1498 Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5, d'une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective" et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, "toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite" (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Tous les noms de sociétés ou de produits cités dans cet ouvrage sont utilisés à des fins d’identification et sont des marques de leurs détenteurs respectifs. Printed and bound in England by Antony Rowe Ltd, Chippenham, September 2009.

L’image en mouvement la médiation du regard Carmen Compte

Collection Traitement de l’information

dirigée parF ABRICE P APY

T ABLE DES MATIÈRES

Avant-propos13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

P REMIÈRE PARTIE .L ES INFLUENCES DE L ’ IMAGE EN MOUVEMENT : LIENS ENTRE PRODUCTION ET RÉCEPTION 21. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Chapitre 1. La télévision américaine : un modèle historique ? . . . . . . . . 29 1.1. Petit balayage historico-culturel de deux évolutions . . . . . . . . . . . . 29 1.2. Une évolution différente en France et aux Etats-Unis . . . . . . . . . . . 30 1.3. Une télévision d’Etatversusune télévision commerciale . . . . . . . . . 30 1.3.1. Une télévision commerciale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 1.3.2. L’approche du média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 1.3.3. Une télévision d’Etat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 1.3.4. La télévision et l’éducation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 1.3.4.1. Télévision culturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 1.3.4.2. Télévision scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 1.4. Une différence philosophique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 1.4.1. Un « mass-media »versus. . . . . . . . . . . . . un « art-media » 45 1.4.2. Vers une complexification de l’approche des publics . . . . . . . . 46 1.4.2.1. Le cloisonnement et la tradition universitaire : la modestie des analyses françaises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 1.4.2.2. L’ancrage générationnel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 1.4.2.3. L’installation du média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 1.4.3. Des recherches télévisuelles distinctes . . . . . . . . . . . . . . . . 52

6 L’image en mouvement

Chapitre 2. Les effets et usages des médias de l’image en mouvement . 55. . 2.1. Un regard circonstancié sur les effets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 2.2. Les effets existent et c’est à l’individu de s’en protéger. . . . . . . . . . 56 2.3. L’irrésistible spontanéité de la formation des croyances ordinaires . . . 57 2.3.1. La force de la mimesis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 2.3.2. Les déterminismes attestés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 2.3.3. Les éléments de persuasion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 2.3.4. Les effets sur les normes et valeurs sociales . . . . . . . . . . . . . 66 2.4. Les effets de la spécificité technique du média . . . . . . . . . . . . . . . 67 2.4.1. Les différences dépendent autant de la forme que du média . . . . 68 2.4.2. Le postulat de ces études repose sur un public homogène . . . . . 69 2.4.3. Les résultats figés en grammaire audiovisuelle . . . . . . . . . . . 69 2.5. Les effets sur quelques éléments de la perception . . . . . . . . . . . . . 70 2.5.1. L’attention captée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 2.5.2. La vision prédominante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 2.5.3. L’importance du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

Chapitre 3. La prise en main, par le spectateur, de sa propre perception77 . 3.1. De la diffusion à la communication. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 3.2. L’indigénisation de la production médiatique. . . . . . . . . . . . . . . . 81 3.3. Articulation entre processus perceptifs, interprétatifs et identitaires . . 83 3.3.1. L’audience considérée comme un produit . . . . . . . . . . . . . . 84 3.3.2. L’imagologie quotidienne du média . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 3.3.3. De la réception à l’incorporation et aux usages . . . . . . . . . . . 87 3.3.3.1. L’image comme outil thérapeutique. . . . . . . . . . . . . . . 87 3.3.3.2. L’image comme lien social rassurant . . . . . . . . . . . . . . 88 3.3.3.3. L’image comme confirmation du réel. . . . . . . . . . . . . . 90

Chapitre 4. Le traitement de l’information visuelle, hypothèses proposées . 93. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.1. Des usages à la cognition distribuée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 4.2. La prise en compte de la réception ou une autre façon de considérer le spectateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 4.3. Système perceptuel développé par U. Neisser . . . . . . . . . . . . . . . 96 4.4. La double fonction du système symbolique télévisuel d’après G. Salomon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 4.4.1. L’évolution des références mentales (transformation des images mentales). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

Table des matières 7

4.4.2. Les automatismes de décodage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 4.4.3. La cognition distribuée (ou de la médiation à la prothèse mentale) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 4.5. Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107

D EUXIÈME PARTIE .L A MÉDIATION SÉMIO - COGNITIVE DE L ’ IMAGE EN MOUVEMENT 111. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Chapitre 5. La notion de médiation dans la littérature117. . . . . . . . . . . . . 5.1. La médiation : de l’agent de liaison à la co-intentionnalité . . . . . . . . 117 5.2. Prise en compte de la relation entre œuvre et récepteur . . . . . . . . . . 118 5.3. Les formes du discours des actualités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 5.4. Les traces de l’énonciateur intégrées à l’image . . . . . . . . . . . . . . . 122 5.5. Les indices de contact (ou représentants relais). . . . . . . . . . . . . . . 124 5.6. Le respect de l’habitus et de la satisfaction du téléspectateur . . . . . . 125 5.7. Desspeakerinesauxspins doctors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 5.8. L’impact de la dictature de l’audimat sur la médiation . . . . . . . . . . 131 5.8.1. L’analyse des préférences : les tests de satisfaction de CBS . . . . 131 5.8.2. L’utilisation du potentiel médiatique : exemple de l’analyse des retransmissions des matchs de basket-ball . . . . . . . . . . . . . . . . 132 5.9. Les différents emplois du terme de médiation . . . . . . . . . . . . . . . 134

Chapitre 6. Une approche sémio-cognitive de la médiation . . . . . . . . . . 137 6.1. L’image en mouvement, construction médiatique . . . . . . . . . . . . . 139 6.2. La spécificité du système symbolique télévisuel . . . . . . . . . . . . . . 141 6.2.1. Un système symbolique non notationnel . . . . . . . . . . . . . . . 141 6.2.2. Image continueversusimage discrète (discontinue) mais pas de grammaire !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 6.2.2.1. Les codes chromatiques et les filtres de couleur utilisés pour une publicité des pâtes Barilla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 6.2.2.2. La prise de vue pour construire un effet . . . . . . . . . . . . 144 6.2.2.3. La combinaison de cadrages, musique, décor et jeu d’acteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 6.3. L’organisation de l’image animée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 6.3.1. La rhétorique télévisuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 6.3.1.1. L’intentionnalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 6.3.2. L’analyse de l’intentionnalité de l’instance de production . . . . . 150

8 L’image en mouvement

6.3.2.1. Le degré de persuasion et la logique adaptée au sens commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 6.3.2.2. Les invariants du système symbolique et le processus de réplicabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 6.4. Le potentiel de cette écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 6.4.1. Les caractéristiques techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 6.4.1.1. Les dimensions de l’écran et la pauvre définition de l’image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 6.4.1.2. Les problèmes du flux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 6.4.1.3. Une image informative ou une image signifiante plutôt que cent images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 6.4.1.4. La relation entre l’information apportée par l’image et par le son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 6.4.2. La combinatoire de l’écriture télévisuelle. . . . . . . . . . . . . . . 163 6.4.2.1. Combinatoire narrative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 6.4.2.2. Combinatoire dramatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 6.4.2.3. Combinatoire technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 6.4.2.4. Combinatoire cognitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164

Chapitre 7. L’appropriation des codes par le spectateur167. . . . . . . . . . . . 7.1. La représentation de l’instance cible par l’instance de réalisation . . . . 168 7.1.1. Les différentes représentations de l’équipe de production . . . . . 169 7.1.2. Les habitudes de décodage inculquées, le spectateur Monsieur Jourdain… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 7.2. La perception de l’individu type (l’instance public) . . . . . . . . . . . . 171 7.2.1. Un isomorphisme contrôlé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 7.2.2. Des automatismes de décodage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 7.2.3. Une participation du spectateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 7.3. L’image animée et la compréhension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 7.3.1. L’interaction triadique (auteur/communication/spectateur) . . . . 178 7.4. Une médiation sémio-cognitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 7.4.1. La cohérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 7.4.2. Un modèle triadique pour passer de la cohérence à la consistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 7.4.3. Le modèle de traitement de l’information et la notion d’interaction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 7.4.4. Vers une recréation des caractéristiques communicatives . . . . . 188