Epistémologie et transculturalité
185 pages
Français

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Epistémologie et transculturalité , livre ebook

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Description

Dans une proximité questionnante à l'épistémologie des normes qui court de Georges Canguilhem à Michel Foucault et Pierre Bourdieu, en passant notamment par Gilbert Simondon, la thèse ici défendue est que le doublet "épistémologie-transculturalité" nous met sur la voie d'une alternative réellement forte pour résister au "complexe de culture de l'occident".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 190
EAN13 9782296689800
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

É PISTÉMOLOGIE ET T RANSCULTURALITÉ

Le paradigme de Canguilhem


T OME 2
© L’H ARMATTAN , 2009
5-7, me de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10667-3
EAN : 9782296106673

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Jacques Chatué


É PISTÉMOLOGIE ET T RANSCULTURALITÉ

Le paradigme de Canguilhem


T OME 2


Préface de Laurent Bove


L’Harmattan
Collection « Épistémologie et Philosophie des Sciences »
dirigée par Angèle Kremer Marietti

La collection Épistémologie et Philosophie des Sciences réunit des ouvrages se donnant pour tâche de clarifier les concepts et les théories scientifiques, et offrant le travail de préciser la signification des termes scientifiques utilisés par les chercheurs dans le cadre des connaissances qui sont les leurs, et tels que "force", "vitesse", "accélération", "particule", "onde", "société", "domination". "pouvoir", "inégalité", "liberté", "formes symboliques" etc…
Elle incorpore alors certains énoncés au bénéfice d’une réflexion capable de répondre, pour tout système scientifique, aux questions qui se posent dans leur contexte conceptuel-historique, de façon à déterminer ce qu’est théoriquement et pratiquement la recherche scientifique considérée.
1) Quelles sont les procédures , les conditions théoriques et pratiques des théories invoquées, débouchant sur des résultats ?
2) Quel est, pour le système considéré, le statut cognitif des principes, lois et théories, assurant la validité des concepts ?


Adrian BEJAN, Sylvie LORENTE, La loi cinstructale, 2005.
Zeïneb BEN SAÏD CHERNI, Auguste Comte, postérité épistémologique, et ralliement des nations , 2005.
Pierre JORAY (dir.), La quantification dans la logique moderne , 2005.
Saïd CHEBILI, Foucault et ta psychologie , 2005.
Christian MAGN AN, La nature sans foi ni loi. Les grands thèmes de la physique au XXè siècle , 2005.
Christian MAGN AN, La science pervertie , 2005.
Lucien-Samir OULAHBIB, Méthode d’évaluation du développement humain. De l’émancipation à l’affinement. Esquisse , 2005.
Léna SOLER, Philosophie de la physique, Dialogue à plusieurs voix autour de controverses contemporaines et classiques , 2006.
Francis BACON, De la justice universelle , 2006.
Angèle KREMER-MARIETTI, Le Positivisme d’Auguste Comte , 2006.
Lucien-Samir OULAHBIB, La condition néo-moderne , 2006.
Joseph-François KREMER, Les formes symboliques de la musique , 2006.
Hamdi MLIKA, Quine et l’antiplatonisme , 2007.
Jean-Pierre COUTARD, Le vivant chez Leibniz , 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Philosophie des sciences de la nature , 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Auguste Comte et la science politique , 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Le Kaléidoscope épistémologique d’Auguste Comte. Sentiments Images Signes , 2007.
Constantin SALAVASTRU, Logique , Argumentation, Interprétation , 2007.
Saïd CHEBILI, Histoire des critiques philosophiques de la psychologie , 2008.
Sébastien JANICKI, La mécanique du remède , 2008.
Stéphanie COUDERC-MORANDEAU, Philosophie républicaine et colonialisme. Origines, contradictions et échecs sous la IIIe République , 2008.
Jean VION-DURY et François CLARAC, La construction des concepts scientifiques : entre l’artéfact, l’image et l’imaginaire , 2008.
Lucien-Samir OULAHBIB, Nature et politique , 2008.
Emmanuel GORGE, La Musique et l’altérité. Miroirs d’un style , 2008.
Edmundo MORIM DE CARVALHO, Variations sur le paradoxe , Volumes 1 et 2, 2009.
Sylvain DAVID, Janusz PRZYCHODZEN François-Emmanuël BOUCHER, Que peut la métaphore ? Histoire , savoir et politique , 2009.
Abdelkader BACHTA, La Renaissance du passé. Kant, Einstein et la modernité , 2009.
À Danièle Youmbi Chatué,
Et à sa génération.
Préface
Epistémologie et transculturalité de Jacques Chatué pose une question puissante, toujours ouverte, aux dimensions et aux conséquences très concrètes et ô combien cruelles dans le contexte de la colonisation et de ses conséquences historiques : qu’est-ce qu’une appropriation intellectuelle en situation de domination culturelle et politique ?
Pour aborder la réponse complexe et subtile que va proposer Jacques Chatué dans cet ouvrage, et pour mieux la comprendre, il faut repartir du rapport de l’auteur à l’épistémologie et par là-même au spinozisme qui est au principe comme à l’arrière-plan de sa réflexion. La posture immanentiste, ici adoptée – comme philosophie de la vie, de la nécessité et de la liberté singulières – s’ouvre, en effet, à la question des normativités des différentes cultures et de leur affirmation différentielle résistante et constituante. Et c’est de manière prospective, en ce qui concerne les deux axes majeurs de la recherche et le type d’interrogations et de solutions qui sont ici poursuivies, que le spinozisme sert effectivement de principe d’orientation.
On trouve dans des textes encore inédits de Jacques Chatué, une étude des conceptualisations philosophiques qui, en Afrique, souhaitent accompagner l’effort d’appropriation des sciences en regard des contraintes socio-économiques autant que des différences socio-culturelles du continent noir. Ces conceptualisations, qui, toutes, récusent la logique et la rationalité coloniales, sont interrogées dans leur rapport spécifique aux universaux et aussi au rôle qu’elles assignent à l’épistémologie. Or les trois « temps forts » de l’évocation de la science dans l’histoire proche de la pensée négro-africaine – à travers les trois étapes de l’apologétique africaine : de la négritude d’abord ; de la priorité de l’effectivité de l’indépendance culturelle sur l’indépendance politique corrélative de l’appel à la connaissance lors du premier grand Congrès des Ecrivains Noirs à la Sorbonne en 1956, ensuite ; celle, enfin, du moment philosophique qui récuse les bases mêmes de l’anthropologie essentialiste – ces trois temps forts de l’évocation de la science « ont laissé sauve, écrit Jacques Chatué, la nécessité de discuter l’épistémologie comme telle ». Le projet de Jacques Chatué sera, au contraire, de construire un « biais épistémologique des universaux dans l’éveil philosophique négro-africain contemporain ». Les notions de science, de politique et de culture sont alors requestionnées dans leur articulation complexe selon l’approche très originale d’un « régime dissensuel de l’éveil philosophique africain ». Jacques Chatué propose ainsi une position de la question de la normativité en termes dynamiques de résistance active et de stratégie immanente, qui lui permet d’avancer, aussi, le thème majeur d’une « réflexivité épistémologique ».
L’ouvrage Epistémologie et transculturalité ouvre alors à un examen approfondi d’une alliance théorique de l’épistémologie réflexiviste et des philosophies contemporaines de l’immanence. C’est en mettant en relation les lignes immanentistes et axiologiques que peut être ainsi pensée l’appropriation extranéiste des universaux en termes, à nouveau, d’affirmation et de résistance plutôt qu’en termes d’adoption ou d’adaptation. Le propos de Jacques Chatué tend à rejoindre, à sa manière par la voie épistémologique, les débats contemporains concernant le post-colonial.
La question de l’articulation épistémologie et transculturalité, telle qu’elle est posée, tend en effet à démontrer qu’« épistémologie et transculturalité se confortent mutuellement comme interface rendant possible un site mitoyen, dedans/dehors » d’où chacun puisse singulièrement, non seulement juger sa propre culture mais aussi devenir agent dynamique d’une normativité en train de se faire dans et par des processus de métissages indéfinis (bien que Jacques Chatué semble se défier de cette notion). Le biais épistémologique, qui appréhende le rapport colonisé-colonisateur comme un rapport dynamique ouvert, nous condu

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