L Homme, avatar de Dieu
228 pages
Français

L'Homme, avatar de Dieu , livre ebook

-

228 pages
Français

Description

Le Dieu de Spinoza, c'est l'univers, la seule Nature. La Nature pousse toute chose à exister. L'Homme en est un avatar temporaire. L'avidité de notre espèce et son inconséquence menacent son existence même. Armé du microscope de Spinoza, l'auteur, médecin et physiologiste, analyse son fonctionnement et comment la préserver de l'autodestruction. L'humanité engendrera-t-elle à temps des meneurs plus lucides l'obligeant à adapter ses idéologies et ses actes aux lois inexorables de la Nature ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2016
Nombre de lectures 13
EAN13 9782140022142
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert Molimard
L’Homme, avatar de Die
u
Essai de philosophie pratique et de médecine expérimentale
L'Homme, avatar de Dieu
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris www.harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN :978-2-343-10330-3EAN :9782343103303
Robert MOLIMARD L'Homme, avatar deDieu Essai dephilosophiepratique et de médecine expérimentale
DumêmeauteurMolimard R., Schwartz J.L. :Le traitement de la dépendance tabagique. INSERM-Documentation Française éd.,(1990), 1 volume, 334 pages. Derrière les mots. In «pendance et conduites de consommation». INSERM éd. Paris (1997) p 5-8. La dépendance au tabac et son interaction avec les autres conduites de dépendance. In «Dépendance et conduites de consommation». INSERM éd. Paris(1997)p97-118 Dépendance au tabac et recherche.InComprendre laTabac : dépendance pour agir. Expertise collective INSERM(2004)445-62 La Fume (smoking) (2003). Version espéranto (La Fumado) Editions SIDES, 1vol 262p. Réédition DeBorée 2011. Petit manuel de défume. (2007). Version espéranto (Lernolibreto por malfumadi). Editions SIDES 1vol 139p. Réédition DeBorée 2011.
6
Introduction« Jepense, doncje suis » Descartes.Discours de la méthode
Descartes était un modèlepour Spinoza. Ils s'accordaientque la conscience d'un être prouvait son existence. Mais leur divergence devenait abyssale lorsque Descartes considéraitque 1 Dieu avait créé l'Hommepar l'union de deux substances distinctes temporairement associées, un corps périssable, matériel, situé dans « l'étendue », nous dirions actuellement l'espace-temps, et une âme, unique, indivisible, immortelle et immatérielle. Selon lui, cette commande centrale et unique de l'être pouvait occuper une place transitoire dans le cerveau, dans laglandepinéale, centrale et unique. Des deux substances, l'âmejouirait éternellement de sa vie sans les servitudesque lui imposait le corps, dont la mort la libérerait. Pour Spinoza, il n'y aqu'une substance indissociable. Matière et esprit ne sontque deux aspects, deux attributs d'un même être.
J'avais 9 ans. Un jeune séminariste de notre colonie de vacances, d'ungeste large englobant le somptueuxpaysage des monts d'Auvergne, nousymontrait lapreuve de l'existence d'un Dieu créateur. C'était censé nous convaincre. Je souffrais de mes efforts pour y croire. Car j'apprenais au catéchisme que le péché d'incroyance me fermait déjà laporte du Ciel. Les attraits du Paradis me semblaient trop vaguespour lui sacrifier sa vie. Mais l'enfer me terrorisait. J'en avais aussi peur pour mes
1 La littérature scientifique utilise habituellement la majuscule lorsqu'on parle de l'espèce, abstraction faite du sexe de l'individu.
7
parents,qui n'allaientjamais à la messe, et s'en souciaientpeu. Pire, ils ne semblaient pas s'en porter plus mal.
J'adhérais totalement au message simple de l'Évangile. Maisje prenais consciencepeu àpeuque l'Eglise Catholique le trahissait jusqu'à la caricature. Je ne connaissais rien des autres religions, saufqu'elles demandaient aussi de croire en un autre dieu, omnipuissant et omniscient, contrôlant etjugeant les actes les plus secrets. Cela ne me donnait aucune envie d'en savoir plus. Pourtant, me dire athée ne me satisfaisaitpas. À cause du a-privatif. L'athéisme ne donnait aucun sens à la vie. Il ne suscitait aucun enthousiasme, aucun dynamisme. Je le voyais sans but, purement négatif. Il n'y avait donc que le néant, rien, aucune espérance, aucune raison de vivre, tout n'était finalement qu’illusion ?
Pourtant tout n'était pas un rêve. J'existais, indubitablement le monde existait. Ma culture scientifique me donna une solution. Quand on ne saitpas, on le dit et on cherche. Lorsqu'on ne comprend pas le monde, la seule attitude scientifique est de se taire et de chercher à le mieux comprendre. Je trouvai une position de repli confortable en me déclarant donc « agnostique ».
8
ChapitreIL'universelleidéedeDieu
Dieuxetreligions.LemonothéismeOn apprend très vite la relation de cause à effet. L'Homme cherche naturellement une cause, un responsable, voire un coupable derrière tout évènementqu'il ne comprendpas. Aujourd'hui, on ouvre une enquête avant de conclure au hasard. Dans les sociétésprimitives, on attribuaitpar analogie la cause d'un évènement inexpliqué à un esprit caché, doué d'un pouvoir surnaturel, animant tout objet. Derrière l'objet se cachait un dieu. Mettre un nom sur unphénomènequ'on ne comprendpas est le rendre familier, mais c'est aussi renoncer à l'expliquer. Un dieu bon faisaitjsoufflait lesaillir les sources, un méchant tempêtes. Sacré, craint ou vénéré, on lui vouait un culte. Idoles, images, prières, ces manifestations collectives définissent une religion, animiste, fétichiste,polythéiste ou monothéiste. De plus, le développementpsychique exceptionnel de l'Homme lui donne une conscience aiguë du temps, tantpour mémoriser le passé que pour anticiper, en particulier sa propre mort. Par le culte des ancêtres, il s'adresse à ses morts comme s'ils vivaient encore. Il les voit doués depouvoirs dans un mystérieux au-delà, où il s'imagine survivre lui-même, au moins en esprit. Ou bien il croit à sa réincarnation dansquelque animal, un autre être humain, voire à ressusciter un jour... De plus, fragile et vulnérable, l'Homme est nécessairement un animal social. Contrairement à beaucoupune d'animaux, structure familiale durable dans ungroupe humain est nécessaire pour protéger les enfants, dont le développement est
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents