Le sursaut
258 pages
Français

Le sursaut , livre ebook

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258 pages
Français

Description

Qu'est-ce qui différencie la conscience réflexive humaine de la conscience naturelle, purement animale ? Si l'on veut bien se tourner vers les neurosciences cognitives, les technologies de l'informatique..., à savoir l'immense continent de la science expérimentale, on se rendra compte de ce en quoi peut bien consister l'aptitude à la pensée réflexive. Le sursaut est la réaction de ceux qui découvriront que le monde dans lequel ils vivent repose sur des fondements éculés conçus dans des temps immémoriaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 28
EAN13 9782296454286
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE SURSAUT
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-13896-4 EAN : 9782296138964
Louis R. OMERT LE SURSAUT Essai critique, social et philosophique
Questions Contemporaines Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland  Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contem-poraines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective. Derniers ouvrages parus Jean-Pierre DARRÉ,De l’ère des révolutions à l’émancipation des intelligences, 2011. Jean-Pierre LEFEBVRE,Pour une sortie de crise positive,Articuler la construction autogestionnaire avec le dépérissement de l’État,2011. Jean-René FONTAINE et Jean LEVAIN, Logement aidé en France, Comprendre pour décider, 2011. Marc WIEL,Le Grand Paris, 2010. Theuriet Direny,Idéologie de construction du territoire, 2010.Carlos Antonio AGUIRRE ROJAS,Les leçons politiques du néozapatisme mexicain, Commander en obéissant, 2010. Florence SAMSON,Le Jungle du chômage, 2010.Frédéric MAZIERES,Les contextes et les domaines d'interventions de l'Attaché de Coopération pour le Français, 2010. Noël NEL,Pour un nouveau socialisme, 2010. Jean-Louis MATHARAN,Histoire du sentiment d'appartenance en France. e DuXIIsiècle à nos jours, 2010. Denis DESPREAUX,Avez-vous dit performance des universités ?, 2010. Vincent TROVATO,Marie Madeleine. Des écrits canoniques au Da Vinci Code, 2010. Ricciarda BELGIOJOSO,Construire l'espace urbain avec les sons, 2010. Collectif des médecins du travail de Bourg-en-Bresse,La santé au travail en France : un immense gâchis humain, 2010. Cyril LE TALLEC,Petit dictionnaire des cultes politiques en France, 2010. Steven E. Stoft,Dépasser Copenhague : Apprendre à coopérer. Proposition de politique mondiale post-Kyoto, 2010. Bernard OLLAGNIER,Communiquer, un défi français. De l'illusion du tout com' à la communication réelle, 2010. Jean-Pierre CASTEL,Le déni de la violence monothéiste, 2010. Sergiu MIŞCOIU,Naissance de la nation en Europe, 2010.
A mon fils, P., son épouse A., et leurs deux enfants, H. et A. Puissent-ils trouver, dans les pages qui suivent, des raisons de renoncer aux illusions funestes qui, depuis des millénaires, sont la cause que les hommes s’entredéchirent, et sont eux-mêmes les artisans de leur propre malheur ! Puissent-ils y reconnaître les prémices d’un monde meilleur que celui que, après tant d’autres générations, leurs générations auront encore à connaître !
Avertissements Le premier avertissement vise à dissuader, dans leur intérêt, certains lecteurs potentiels, de donner suite à leur projet de lire cet essai ; et à encourager les autres à poursuivre leur lecture parce qu’en le faisant ils sont susceptibles de contribuer à la naissance d’un monde nouveau. A quiconque se sent participer du monde dans lequel nous vivons ; à quiconque se reconnaît comme contemporain et satisfait de ce monde, et n’aspire, en aucune façon, à s’en affranchir ou à le fuir ; à quiconque, inspiré par sa science, sa foi religieuse ou ses croyances, croit savoir répondre à ces deux questions : « Qui suis-je ? » et « Pourquoi y a-t-il un monde ? », et se trouve en parfait accord avec les réponses qu’il est en mesure de proposer… s’il ne consent, ne serait-ce que momentanément, ne serait-ce que pour le temps qu’il envisage de consacrer à la lecture de cet essai (que son auteur considère lui-même comme dérangeant), à se dépouiller de ses convictions les plus profondes, de celles qui lui paraissent les mieux argumentées, y compris de celles qu’il considère comme vitales… je conseille vivement de ne pas persévérer dans son intention de lire ce livre, et de le refermer, dès maintenant, sans regret ; sa lecture ne présenterait pour lui aucun intérêt… tout au plus, pourrait-elle contribuer, si faire se peut, à conforter encore ses certitudes jusqu’à les exaspérer dangereusement. En revanche si vous en êtes à vous demander : « Pourquoi tant de violences, tant d’injustices dans ce monde ? », et « Qu’est-ce qu’un être humain, finalement ? », et si vous ne trouvez pas de réponses satisfaisantes à ces questions, de réponses autres que : « Il en est des hommes, et du monde dans lequel ils vivent, comme il en a toujours été, probablement pour la seule raison, désespérante, qu’il ne peut en être autrement ! », alors, je vous invite à poursuivre votre lecture ; vous y trouverez des éléments de réponse, que je crois pertinents, à ces deux questions ; peut-être même que, si vous finissez par vous laisser convaincre du bien-fondé des hypothèses qui y sont proposées
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comme susceptibles de rendre compte, et de l’homme, et du monde, et de leurs dérèglements réciproques, vous y trouverez de solides raisons d’espérer en la possibilité d’un monde meilleur. Lesecondavertissement est une mise en garde à l’intention de tous ceux qui se hasarderont à poursuivre la lecture de cet essai. Les ouvrages de philosophie sont, assez souvent, d’accès difficile, abscons, voire hermétiques. C’est vrai, en particulier, de certaines œuvres récentes ; encore que la scolastique n’ait pas été en reste de formules obscures, à force d’être alambiquées jusqu’au ridicule. D’une façon générale, je crois qu’on peut dire que les hommes qui ont, en Occident, à partir du Moyen Âge, redécouvert la philosophie, ont eu le sentiment que tout, ou presque tout, avait déjà été dit, et qu’il fallait, désormais, pour énoncer des idées qui aient une chance d’atteindre à la nouveauté, créer un vocabulaire inédit. C’est ainsi qu’on en est venu, dans certains milieux, certes, pas les mieux inspirés, à juger de la puissance évocatrice d’un philosophe, de sa capacité à expliquer le monde, à l’aune de son habileté à inventer des néologismes censés faire signe vers des concepts novateurs. C’est que, en réalité, loin d’essayer d’expliquer le monde, on s’efforçait, sans en avoir réellement conscience, de justifier une certaine idée du monde, et d’enrichir cette idée. Dans les pages qui suivent c’est un parti totalement différent qui a été pris. On s’est interdit de verser du vin nouveau dans de vieilles outres. C’est à l’idée du monde, elle-même, qu’on s’en est pris, en usant de mots simples, qui peuvent être compris par tous. Mais attention ! Un texte apparemment limpide, comme « Les méditations Métaphysiques » par exemple, écrit dans un français irréprochable, un texte qui ne déroge pas, ou guère, du moins en apparence, à la conception traditionnelle du monde, et que, de surcroît, d’aucuns jugent d’une grande beauté, comporte, en réalité, déjà, des notions qui paraissent d’une complexité extrême, tout simplement parce qu’elles sortent des sentiers battus. Enoncées clairement, avec des mots dont le sens est connu depuis toujours, certaines idées, parce qu’elles sont en rupture, franche, nette, radicale, avec les conceptions du passé, seront encore plus difficiles à recevoir, et, surtout, risquent d’être, a priori, avant toute analyse critique, jugées inacceptables. Le lecteur, qui déciderait de faire en notre compagnie le voyage que lui propose cet ouvrage, est donc invité à accepter avec confiance, le sentiment, qu’il
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ne manquera pas d’éprouver à de nombreuses reprises, de s’être égaré, ou que le sol se dérobe sous ses pas. Et de fait c’est un itinéraire, tout juste balisé de loin en loin, qu’il aura à parcourir par une nuit noire ; ça n’est que parvenu au bout du chemin, et pour l’avoir entièrement parcouru, qu’il aura une chance d’entrevoir enfin, de nouveau, un peu de lumière ; qu’il comprendra qu’il cheminait dans un tunnel, certes, sans risque de se perdre, mais aussi sans possibilité d’entrevoir la moindre lueur avant d’être parvenu à son extrémité ; il comprendra alors combien la lumière qui éclairait le monde, avant que lui-même n’entre dans le tunnel, était artificielle, et quel bonheur c’est de percevoir enfin les premières lueurs de la lumière naturelle.
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