Maximes
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Maximes , livre ebook

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Description

Magdeleine de Souvré, marquise de Sablé dite Madame de Sablé (1599 - 1678). Ensemble de réflexions paru en 1678 de celle qui tenait l'un des salons littéraires les plus importants sous Louis XIV et qui était la protectrice de Jean de la Fontaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 226
EAN13 9782820621207
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection
«Philosophie»

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ISBN : 9782820621207
Sommaire


MAXIMES
MAXIMES
1
Comme rien n’est plus faible et moins raisonnable que de soumettre son jugement à celui d’autrui, sans nulle application du sien, rien n’est plus grand et plus sensé que de le soumettre aveuglément à Dieu, en croyant sur sa parole tout ce qu’il dit.
2
Le vrai mérite ne dépend point du temps, ni de la mode. Ceux qui n’ont point d’autre avantage que l’air de la Cour le perdent quand ils s’en éloignent ; mais le bon sens, le savoir et la sagesse rendent habile et aimable en tout temps et en tous lieux.
3
Au lieu d’être attentifs à connaître les autres, nous ne pensons qu’à nous faire connaître nous-mêmes. Il vaudrait mieux écouter pour acquérir de nouvelles lumières que de parler trop pour montrer celles que l’on a acquises.
4
Il est quelquefois bien utile de feindre que l’on est trompé. Car lorsque l’on fait voir à un homme artificieux qu’on reconnaît ses artifices, on lui donne sujet de les augmenter.
5
On juge si superficiellement des choses que l’agrément des actions et des paroles communes, dites et faites d’un bon air, avec quelque connaissance des choses qui se passent dans le monde, réussit souvent mieux que la plus grande habileté.
6
Être trop mécontent de soi est une faiblesse. Être trop content de soi est une sottise.
7
Les esprits médiocres, mais mal faits, surtout les demi-savants, sont les plus sujets à l’opiniâtreté. Il n’y a que les âmes fortes qui sachent se dédire et abandonner un mauvais parti.
8
La plus grande sagesse de l’homme consiste à connaître ses folies.
9
L’honnêteté et la sincérité dans les actions égarent les méchants et leur font perdre la voie par laquelle ils pensent arriver à leurs fins, parce que les méchants croient d’ordinaire qu’on ne fait rien sans artifice.
10
C’est une occupation bien pénible aux fourbes d’avoir toujours à couvrir le défaut de leur sincérité et à réparer le manquement de leur parole.
11
Ceux qui usent toujours d’artifice devraient au moins se servir de leur jugement pour connaître qu’on ne peut guère cacher longtemps une conduite artificieuse parmi des hommes habiles, et toujours appliqués à la découvrir, quoiqu’ils feignent d’être trompés pour dissimuler la connaissance qu’ils en ont.
12
Souvent les bienfaits nous font des ennemis et l’ingrat ne l’est presque jamais à demi. Car il ne se contente pas de n’avoir point la reconnaissance qu’il doit, il voudrait même n’avoir pas son bienfaiteur pour témoin de son ingratitude.
13
Rien ne nous peut tant instruire du dérèglement général de l’homme que la parfaite connaissance de nos dérèglements particuliers. Si nous voulons faire réflexion sur nos sentiments, nous reconnaîtrons dans notre âme le principe de tous les vices que nous reprochons aux autres ; si ce n’est par nos actions, ce sera au moins par nos mouvements. Car il n’y a point de malice que l’amour-propre ne présente à l’esprit pour s’en servir aux occasions, et il y a peu de gens assez vertueux pour n’être pas tentés.
14
Les richesses n’apprennent pas à ne se point passionner pour les richesses. La possession de beaucoup de biens ne donne pas le repos qu’il y a de n’en point désirer.

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