Transdisciplinarité et transversalité
347 pages
Français

Transdisciplinarité et transversalité , livre ebook

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347 pages
Français

Description

Cet ouvrage aborde un thème épistémo-logique qui reflète l'orientation actuelle de la pensée scientifique chez Edgar Morin : la prise de conscience par les scientifiques contemporains qu'une science n'est plus à même d'expliquer exactement la réalité dans sa complexité et qu'elle est invitée à s'ouvrir à d'autres perspectives non accessibles par sa propre méthodologie, ayant pour tâche de fondre et non de confondre les connaissances humaines en un Savoir capable de relever le défi de la complexité.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2010
Nombre de lectures 91
EAN13 9782296446601
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Transdisciplinarité et transversalité épistémologiques chez Edgar Morin
Ouverture philosophique Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau et Bruno Péquignot Une collection d'ouvrages qui se propose d'accueillir des travaux originaux sans exclusive d'écoles ou de thématiques. Il s'agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu'elles soient le fait de philosophes "professionnels" ou non. On n'y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu'habite la passion de penser, qu'ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques. Dernières parutions Stéphane KALLA,L’acte de la Perception, Pour une métaphysique de l’espace, 2010. Jules Bourque,L’humour et la philosophie. De Socrate à Jean-Baptiste Botul, 2010. Philippe RIVIALE,Heidegger, l’être en son impropriété, 2010. Sylvain PORTIER, Fichte,philosophe du « Non-Moi »,2010. Camilla BEVILACQUA,L’espace intermédiaire ou le rêve cinématographique, 2010. Djibril SAMB,Le Vocabulaire des philosophes africains, 2010. Xavier ZUBIRI,Traité de la réalité, 2010. Marly BULCÃO,Promenade Brésilienne dans la poétique de Gaston Bachelard,2010. Martin MOSCHELL,Divertissement et consolation Essai sur la société des spectateurs, 2010. Sylvain TOUSSEUL,Les principes de la pensée. La philosophie immanentale, 2010. Raphaëlle BEAUDIN-FONTAINHA,L'éthique de Kropotkine, 2010. Arnaud TRIPET,L'éveil et le passage. Variations sur la conscience, 2010. Stanislas R. BALEKE,Ethique, espérance et subjectivité, 2010. Faten KAROUI-BOUCHOUCHA,Spinoza et la question de la puissance, 2010. Arnaud ROSSET,Les Théories de l'Histoire face à la mondialisation, 2010.
Auguste NSONSISSA
Transdisciplinarité et transversalité épistémologiques chez Edgar Morin
Préface d’Edgar Morin
L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2010 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-12912-2 EAN : 9782296129122
DEDICACE
A Monsieur le Professeur Sémou Pathé Guèye pour m’a voir appris, après Monsieur le Professeur Charles Zacharie Bowao, que l’amour de la complexité de la vie et de la vie de la complexité est sans visage et sans rivage.
REMERCIEMENTS
Au moment où nous décidons de livrer ce travail à la discussion critique, nous voulons dire toute notre gratitude à ceux qui ont contribué directement ou indirectement à ce résultat.
Nos remerciements vont en premier à Monsieur le Professeur Charles Zacharie Bowao, notre Directeur de thèse qui nous a accordé sa confiance, nous a renouvelé celle-ci tout au long de la rédaction de cette thèse unique en philosophie des sciences et a été d’une grande disponibilité en répondant chaque fois avec plaisir et rigueur scientifique à nos sollicitations. Nous avouons franchement que sans lui, cette entreprise doctorale en serait restée à l’étape d’un simple projet, il y a quelques années.
Nous voudrons aussi remercier Monsieur le Professeur Sémou Pathé Guèye de l’Université cheik Anta Diop du Sénégal (Dakar) qui nous a fait découvrir « l’épistémologie de la complexité » de Morin appliquée à la politique, à l’occasion de multiples entretiens que nous avions eu, ouvrant ainsi des perspectives suffisamment nouvelles relatives à ce travail, le Professeur Pierre Nzinzi de l’Université Omar Bongo (Libreville, Gabon) dont les relectures de notre thèse, patientes, attentives et critiques ont été toujours d’une grande utilité. Sa rigueur à laquelle il nous a rendu sensibles pendant les séminaires thématiques et méthodologiques nous a permis de continuer à marcher et non à courir. Nous avons une pensée pour nos maîtres : Luc Aka -Evy, Martin Prosper Ngakegni, Rosamour Alphonse Okombi,Marcel Nguimbi et autres dont le soutien critique a été si stimulant.
Nous n’oublions pas nos collègues du Laboratoire de Logique et Histoire des sciences dirigé de mains de maître par Monsieur le Professeur Charles Zacharie Bowao avec qui nous sommes engagés dans le même combat, tenter de faire des thèses doctorales en un contexte où il est loin d’aller de soi que ce soit le plus utile pour des compagnons du futur.
Nous rendons également hommage à Monsieur le Professeur, Docteur Jean C. Kapumba Akenda, Secrétaire Général des Facultés catholiques de Kinshasa, qui a spontanément cru au projet et s’est fait le devoir agréable de prendre les dispositions idoines pour le faire passer de la puissance à l’acte. Le séjour à Kinshasa (R.D.C.) qu’il nous a généreusement offert, a grandement contribué à l’avancement de notre travail.
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Nous devons également beaucoup à l’affection de Blanche Nsonsissa, Providence Pavelickh et Rosamour Pavelickh nos enfants sans oublier nos parents et nos amis. Puissent les uns et les autres trouver dans ces froides lignes de la complexité épistémo-logique l’expression visible de notre profonde reconnaissance inchangée.
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PREFACE
Voici le premier travail qui se situe au noyau central de mon œuvre. Ce noyau on peut l’appeler épistémologique, on peut l’appeler logique, on peut l’appeler paradigmatique selon l’angle de vue. De toute façon il s’agit de la connaissance de la connaissance. Je comprends très bien que Nsonsissa Auguste focalise sur la logique, mais avant toutes choses je voulais dire mon admiration pour la vaste culture philosophique de l’auteur, qui lui permet de situer mon travail dans un ensemble vaste et divers de pensée, au lieu de s’enfermer en lui, et de porter sur lui un jugement autonome et critique.
Toutefois je suis responsable d’une carence dans l’exposé de ma propre vision de la connaissance de la connaissance. Elle tient d’abord au fait que les deux volumesLa connaissance de la connaissance etLes idéesauraient du constituer ensemble un seul volume dont le titre unique aurait étéLa connaissance de la connaissance. En fait les difficultés personnelles que j’ai subies à l’époque, la crainte de publier un trop gros volume qui aurait découragé le lecteur, tout cela m’a contraint à laisser 5 ans (de 1986 à 1991) entre ces deux tomes, distance temporelle qui a accru leur artificielle séparation. De fait le « noyau » de la Méthode se trouvait coupé arbitrairement en deux. C’est l’esprit de ce noyau que je veux indiquer ici.
Tout d’abord ce noyau central n’a pas de centre. Il est constitué par une boucle récursive permanente qui relie les instances suivantes :
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Conditions anthropologiques de la connaissance, qui réfèrent aux aptitudes cérébrales/mentales de l’être humain ; Conditions socio-historiques de la connaissance qui réfèrent aux conditions propres aux cultures et aux temps s’élaborent les connaissances ; Conditions logiques de la connaissance, où j’appelle à « dépasser » dans la dialogique la logique aristotélicienne, tout en reconnaissant sa validité pour les connaissances d’objets séparés les uns des autres et dans les processus analytiques ; Conditions paradigmatiques de la connaissance (qui contrôlent et imposent l’usage de la logique non seulement dans l’organisation des connaissances mais aussi dans l’organisation de la société). Du reste pour moi la paradigmatologie de la connaissance (dans le sens meta-kuhnien où j’entends ce terme) est le noyau du noyau, bien qu’elle ne puisse se surélever au
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dessus de l’anthropologie de la connaissance et de la sociologie de la connaissance et constituer une sorte de trône.
De fait à la différence de l’épistémologie classique qui constitue un trône d’où l’on peut juger les connaissances, ma connaissance de la connaissance constitue une meta-connaissance de nature circulaire et circulante, et qui devient infirme sans l’apport de chaque instance.
Dans ma conception la logique est contrôlée (par la paradigmatologie) et contrôlante (la pertinence des connaissances).Mon épistémologie complexe est en mouvement, et ce mouvement est récursif dans le sens où chaque instance est à la fois contrôlante et contrôlée, productrice et produite. Elle est simultanément dialogique dans le sens où chaque instance est à la fois complémentaire, concurrente et antagoniste aux autres.
Ainsi les principes même de connaissance complexe dégagés dansLa Méthodede la connaissance de laceux la même qui opèrent au sein  sont connaissance. Ce qui confirme à sa façon le principe désormais premier et permanente de connaissance complexe : pas de connaissance sans connaissance de la connaissance. L’épistémologie complexe s’introduit ainsi au cœur de toute entreprise de connaissance complexe.
Ultime remerciement à Auguste Nsonsissa : il me permet dans cette préface de mieux dégager le propos nucléaire deLa Méthode.
Edgar Morin, Paris, le 10 septembre 2009
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