L invention de la Liberté de conscience ou l entrée dans la modernité
197 pages
Français

L'invention de la Liberté de conscience ou l'entrée dans la modernité , livre ebook

197 pages
Français

Description

L'invention de la liberté de conscience est le signe de notre entrée dans la modernité ; elle marque une mutation de notre culture. Or, elle est, depuis toujours, abandonnée à l'instrumentalisation de l'Église catholique qui l'assimile à la liberté de religion et en pervertit le sens, tandis que, sous la pression de l'islam fondamentaliste ou du judaïsme orthodoxe, un certain nombre la sacrifient. De ce constat est née l'idée d'un ouvrage collectif qui soit rédigé dans une perspective humaniste.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2017
Nombre de lectures 5
EAN13 9782140047152
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

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Gérard Delfau André Gounelle Jacques Haab
Thierry Mesny Didier Molines JacquesLouis Perrin
L’invention de la Liberté de conscience ou l’entrée dans la modernité
Débatslaïques
L’invention de la Liberté de conscience ou l’entrée dans la modernité
Débats Laïques Collection dirigée par Gérard Delfau Nombreuses sont les collections qui traitent des religions. En revanche, il n’existait pas jusqu’ici de collection consacrée à la Laïcité, alors qu’elle est devenue un enjeu majeur, en France et dans le monde. L’objectif de la collectionDébats laïques, c’est d’ouvrir une discussion de fond sur sa dimension historique et philosophique ; mais aussi de faire le point sur un certain nombre de sujets controversés, liés à sa mise en œuvre, le Concordat, par exemple. Les auteurs s’inscrivent dans la grande tradition humaniste, celle des Lumières, de la Révolution e française, et des lois de laïcisation de la III République. Or ce mouvement d’émancipation se prolonge aujourd’hui dans le combat en faveur de l’égalité des droits pour les femmes et les minorités sexuelles, ou dans le droit de maîtriser sa fin de vie. Irremplaçable Laïcité, qui reste un acquis fragile, menacé par un regain des intégrismes, y compris sur notre sol. Dernières parutions Jean-Marie GILLIG,La laïcité à l’école en Alsace et en Moselle, Une histoire inachevée,2017. Monique CABOTTE-CARILLON (dir.),Citoyens d’abord, croyants peut-être, laïques toujours,2016. Michel SEELIG,Vous avez dit Concordat ?, Sortir progressivement du régime dérogatoire des cultes,2015. e Gérard DELFAU,siècle,La laïcité, défi du XXI 2015.
Gérard Delfau André Gounelle Jacques Haab
Thierry Mesny Didier Molines Jacques-Louis Perrin
L’invention de la Liberté de conscience ou l’entrée dans la modernité
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-13082-8 EAN : 9782343130828
7 Dédicace À la mémoire de Frédéric Desmons, Pasteur de l’Église réformée de France et membre du Grand Orient de France. Il fit adopter le principe de Liberté absolue de conscience par le Convent de 1877. Durement attaqué pour cette prise de position, il démissionna de sa charge pastorale. Élu dé-puté radical-socialiste du Gard, puis sénateur, il participa activement au débat en faveur de la loi de 1905, aux côtés de Léon Bourgeois, Émile Combes et Ferdinand Buisson.
Avant-Propos À propos des « racines chrétiennes » de la France et de l’invention de la Liberté de conscience
9
L’expression « racines chrétiennes » de la France revient avec insistance, de façon irritante même, dans le débat pu-blic, tandis que n’apparaît que de manière fugace le concept de Liberté de conscience. Précisons les choses d’entrée de jeu : ce que je récuse, ce n’est pas, bien sûr, l’empreinte du catholicisme sur nos paysages, notre langage, notre patri-moine architectural et, pour partie, sur nos normes morales et nos coutumes. Ce serait nier l’évidence, adopter une atti-tude irrationnelle. Je refuse, en revanche, que cette formule des « racines chrétiennes » soit présentée, que dis-je ? assé-née, comme la base idéologique indiscutable et le fonde-ment politique unique (ou à tout le moins essentiel) de la nation, reléguant dans l’ombre les Lumières, la Révolution e française, la III République, le Front populaire et le Con-seil national de la Résistance, qui sont la matrice de notre modèle républicain. Une image illustre cette distorsion du réel : les thuriféraires des « racines chrétiennes » nous par-lent sans cesse des églises qui couvrent le territoire de la France. Ils sont intarissables. Mais ces édifices sont au-jourd’hui généralement vides, tandis que les mairies, tout aussi nombreuses – et arborant la deviseLiberté, Égalité, Fraternité, qui est une synthèse de 1789 et 1848 – accueil-lent les actes majeurs de la vie de chaque citoyen. Ce bas-culement historique, dont notre société actuelle est issue, a eu lieu avec la fin de l’Ancien Régime, à la Révolution ; il e s’est concrétisé, pour l’essentiel, sous la III République, 1 entre 1877 et 1905 ; et tout le discours de certains poli-tiques, si prisé des médias, sur les « racines chrétiennes »
1 Cette année-là, la défaite de Mac-Mahon et de l’Ordre moral, face à Gambetta et aux Républicains, ouvre la voie aux grandes réformes de e la III République. L’une des plus emblématiques est le vote de la loi
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