Métaphysique d Aristote/ Commentaire de Thomas d Aquin (Tome II)
470 pages
Français

Métaphysique d'Aristote/ Commentaire de Thomas d'Aquin (Tome II) , livre ebook

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470 pages
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Description

Aristote entreprend une démarche de purification progressive de la notion d'être à partir de ses principes généraux, pour ne retenir de l'être commun que la substantialité, l'actualité et l'unité, abstraction faite de toute matérialité et de toute composition. C'est sur ces concepts épurés, qu'il fera reposer sa vision analogique de l'Être premier.

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Informations

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Date de parution 01 mai 2012
Nombre de lectures 29
EAN13 9782296489912
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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Extrait

Métaphysique d’Aristote Commentaire de Thomas d’Aquin Tome II / Livres VI à XII
Commentaires philosophiques Collection dirigée par Angèle Kremer Marietti et Fouad Nohra  Permettre au lecteur de redécouvrir des auteurs connus, appartenant à ladite “histoire de la philosophie”, à travers leur lecture méthodique, telle est la finalité des ouvrages de la présente collection.  Cette dernière demeure ouverte dans le temps et l’espace, et intègre aussi bien les nouvelles lectures des “classiques” par trop connus que la présentation de nouveaux venus dans le répertoire des philosophes à reconnaître.  Les ouvrages seront à la disposition d’étudiants, d’enseignants et de lecteurs de tout genre intéressés par les grands thèmes de la philosophie. Déjà parus Babette BABICH? Philosophie analytique contre, La fin de la pensée philosophie continentale, 2012. Angèle KREMER-MARIETTI,Les ressorts du symbolique, 2011. Emmanuelle CHARLES,Petit traité de manipulation amoureuse,2011. Monique CHARLES,Apologie du doute, 2011. Abdelaziz AYADI,La philosophie claudicante, 2011. Mohamed JAOUA,Phénoménologie et ontologie dans la première philosophie de Sartre, 2011. Edmundo MORIM de CARVALHO,Poésie et science chez Bachelard, 2010. Hichem GHORBEL,L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2, Paix intérieure et politique étrangère, 2010. Hichem GHORBEL,L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 1, La guerre dans l'histoire, 2010. Constantin SALAVASTRU,Essai sur la problématologie philosophique, 2010. Angèle KREMER-MARIETTI,Nietzsche ou les enjeux de la fiction, 2009. Abdelaziz AYADI,Philosophie nomade, 2009. Stéphanie BÉLANGER,Guerres, sacrifices et persécutions, 2009.
Métaphysique d’Aristote Commentaire de Thomas d’Aquin Tome II / Livres VI à XII
Traduction de Guy-François Delaporte
Du même auteur Aux éditions L’Harmattan Lecture du commentaire de Thomas d’Aquin sur le Traité de l’Âme d’Aristote, 1999. Lecture du commentaire de Thomas d’Aquin sur le Traité de la Démonstration d’Aristote, 200.Physiques d’Aristote, Commentaire de Thomas d’Aquin, Traduction Tomes I et II, 2008.Autre éditeur Saint Thomas pour l’an 2000, Ed. Résiac, Montsûrs, 1997. Sur Internet Grand Portail Thomas d’Aquin– www.thomas-d-aquin.com
© L'Harmattan, 20125-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56978-2 EAN : 9782296569782
LIVRE VI MODE DE DETERMINATION DE L’ETRE
Synopse du Livre VI 1144- Différence de mode avec les autres sciences ........................................ leçon 1  Ensuite, le Philosophe examine le sujet de considération de cette science D’abord, il montre selon quel mode cette science doit examiner l’être D’abord, le mode pour traiter des êtres, qui convient à cette science
1171-L’être par accident...................................................................................Leçon 2 Ensuite, de quels êtres cette science entend-elle traiter principalement ? D’abord, il rappelle les modes par lesquels quelque chose est dit être 1172-Ensuite, deux modes qu’il entend écarter D’abord, l’être par accident D’abord, il ne peut y avoir de science de l’être par accident 1180-Ensuite, les points qui sont à considérer au sujet de l’être par accident D’abord, les points qui sont à considérer sur l’être par accident 1191- Tout n’arrive pas par nécessité................................................Leçon 3 Ensuite, il exclut une opinion qui supprime tout être par accident 1223- L’être comme vrai.............................................................................Leçon 4 Ensuite, l’être que signifie la vérité de la proposition 1241-Ensuite, il écarte l’être vrai et l’être par accident de l’étude principale de cette science
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Leçon 1 DIFFERENCE DE MODE AVEC LES AUTRES SCIENCES
1144-D’abord, Aristote montre la différence entre cette science et les autres 1145-D’abord, cette science converge avec les autres dans l’examen des principes 1147-Ensuite, la différence avec les autres sur l’examen des principes et des causes 1152-Ensuite, quant au mode considérer les principes de l’être en sa qualité d’être D’abord, la différence entre la science naturelle et les sciences pratiques 1156-Ensuite, entre la science naturelle avec les autres sciences spéculatives D’abord, il montre la différence susdite D’abord, le mode propre de définir de la philosophie naturelle 1160-Ensuite, le mode propre aux mathématiques 1162-Ensuite, le mode propre à cette science 1166-Ensuite, il conclut sur le nombre de sciences théoriques D’abord, il conclut qu’il y a trois parties de la philosophie théorique 1167-Ensuite, les deux raisons pour lesquelles cette science est dite théologie 1169-Ensuite, il soulève une question au sujet de ce qui a été prédéterminé D’abord, il soulève la question 1170-Ensuite, il la résoutAristote, chap. 1, 1025b3 – 1026a33
Différence avec les autres sciences dans le traitement de l’être 1144- Après avoir établi que cette science examine l’être, l’un, et ce qui découle de 1 l’être en tant que tel , après avoir montré que ces notions se disent de multiples 2 façons et avoir mis à jour cette multiplicité , le Philosophe entreprend maintenant d’élucider les objets qui tombent sous la considération de cette science, autrement dit l’être et les concepts qui lui font suite. Il commence par déterminer le mode de procéder propre à cette discipline, en le différenciant des autres sciences : elle examine les principes de l’être en sa qualité d’être. 1145- Tout d’abord, cette science rejoint les autres en ce qu’elle étudie des 3 principes. Comme on a établi que son sujet est l’être , et que toute science doit rechercher les principes et les causes de son sujet en tant que tel, elle se doit donc de rechercher les principes des êtres en tant qu’êtres. Il en va bien ainsi dans les
1 Métaphysique, Livre IV 2 Métaphysique, Livre V 3 Métaphysique, Livre IV - 8 -
LES MODES DE DETERMINATION DE LETREautres disciplines : Le médecin recherche les causes de la guérison et de la convalescence ; le mathématicien étudie également les principes mathématiques, les éléments et les causes, tels que les figures, les nombres, etc. D’une manière générale, une science intellectuelle doit toujours s’intéresser aux causes et aux principes, quelle que soit sa participation à l’intelligence, qu’elle porte sur le pur intelligible, comme la science divine, ou bien sur des objets représentables, ou concrètement perceptibles, mais intelligible dans l’universel, ou encore sur des phénomènes se prêtant à une démarche scientifique, mathématique ou physique, ou enfin, qu’elle aille de principes universels vers les réalités concrètes sujettes à intervention, comme les sciences pratiques. 1146- De tels principes sont, à la vérité, ou bien très certains pour nous, comme c’est le cas des sciences naturelles, parce qu’ils sont proches des phénomènes, ou bien ils sont plus simples et antérieurs par nature, comme en mathématiques. Les perceptions purement sensibles ne procèdent ni de principes ni de causes, mais proviennent du seul contact du phénomène avec la faculté de sensation. Aller de la cause à l’effet ou en sens inverse, n’appartient pas au sens, en effet, mais au seul intellect. Peut-être aussi, Aristote veut-il dire que les principes les plus certains sont les plus connus et les plus élaborés, tandis que les simples sont le fruit d’une étude superficielle, comme en sciences morales, dont les règles s’établissent sur ce qui se produit le plus souvent. 1147- Puis Aristote marque les différences entre cette science et les autres, au sujet de l’examen des principes et des causes. Les sciences particulières en question portent toutes sur un genre particulier d’être, comme le nombre, la grandeur, etc. Chacune traite limitativement de « son genre sujet », autrement dit en propriétaire ; la science du nombre, par exemple, n’aborde pas la grandeur. Mais aucune d’elles ne s’étend sur « l’être pur et simple », c'est-à-dire sur l’acception commune d’être, ni d’ailleurs sur un être quelconque, du point de vue de son être. L’arithmétique, par exemple, n’examine pas le nombre en tant que c’est un être, mais bien en tant que c’est un nombre. C’est au contraire le propre du métaphysicien de considérer tout être en sa qualité d’être. 1148- Il incombe à la même personne d’examiner l’être du point de vue de l’être, ainsi que « ce qu’il est », c'est-à-dire l’identité de la chose, puisque chaque objet doit d’être son identité. C’est pourquoi les autres sciences ne font « aucune mention » ni description de « ce qu’est » une réalité, autrement dit de son identité ainsi que de la définition qui l’exprime. C’est « à partir de là », autrement dit de l’identité même, qu’elles avancent vers des conclusions ; elles l’utilisent quasiment comme principe démontré pour prouver le reste.
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COMMENTAIRE DES DOUZE LIVRES DESMETAPHYSIQUESD’ARISTOTE1149- Certaines sciences conçoivent l’identité de leur sujet grâce à ce que les sens leur en manifestent ; la biologie, par exemple, reconnaît l’essence de l’animal avec ce que l’observation lui fait percevoir : sa sensibilité et sa motricité, qui le démarquent du non-animal. Mais d’autres sciences supposent l’identité de leur sujet en se reposant sur une autre discipline ; la géométrie, par exemple, reçoit la notion de grandeur de la philosophie première. Avec cette identité provenant des sens ou héritée, les sciences démontrent leurs caractéristiques propres, inhérentes par elles-mêmes au genre sujet qui est le leur. Car la définition est moyen terme de la démonstration en raison de l’identité. La façon de démontrer varie cependant, car certaines disciplines offrent une très grande nécessité, comme les mathématiques, tandis que d’autres sont « moins fermes », c'est-à-dire sans nécessité, comme les sciences naturelles, où de nombreuses démonstrations proviennent de caractéristiques non pas permanentes, mais fréquentes. 1150- Une autre traduction préfère « condition » à « supposition », mais le sens demeure identique, car ce qui est supposé est quasiment hérité comme une condition. Par ailleurs, le nœud de la démonstration étant la définition, l’induction met en lumière que la démonstration « ne porte pas sur la substance des choses », autrement dit sur son essence, ni sur la définition qui l’exprime. Nous avons d’autres méthodes 4 pour établir les définitions, qui sont la division et autres . 1151- De même qu’aucune science particulière n’établit l’identité, de même aucune ne juge de l’existence ou de la non-existence du genre sujet sur lequel elle est versée. C’est raisonnable, car il revient à une même discipline de répondre aux questions "cela existe-t-il ? " et "qu’est-ce que c’est ? ". L’identité doit servir de moyen terme pour démontrer l’existence. Chacune de ces deux questions incombe au philosophe qui examine l’être du point de vue de l’être. Voilà pourquoi toutes les sciences particulières présupposent l’existence et la nature de leur sujet, comme 5 on l’a dit . La preuve en est qu’aucune d’entre-elles ne traite de l’être purement et simplement, ni d’un être quelconque en sa qualité d’être.
Originalité de la considération de l’être en sa qualité d’être 1152- Le Philosophe signale la spécificité de cette discipline dans la méthode d’analyse des principes de l’être en tant qu’être. Ses devanciers voyaient dans la physique, la science première, qui traitait de l’être comme tel. C’est pourquoi il commence par elle, comme par le plus évident. Il établit tout d’abord la différence
4 Seconds Analytiques, Livre II 5 Seconds Analytiques, Livre I - 10 -
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