Louis-Joseph Lebret, précurseur de Vatican II
494 pages
Français

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Louis-Joseph Lebret, précurseur de Vatican II , livre ebook

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Description

Lebret a été un de ces intellectuels qui ont contribué à l'essor d'une nouvelle orientation de l'Eglise. Dénonçant son conformisme spirituel et sa connivence avec les forces de la bourgeoisie, il a souhaité la réconcilier avec "les pauvres et les nécessiteux". Lebret préconise une Eglise ouverte sur le monde, les autres cultures et les autres religions. Il pratique plus la sociologie et l'économie que la théologie et pense indispensable l'abandon d'une liturgie à ses yeux surannée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 137
EAN13 9782296809079
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Louis-Joseph Lebret,
précurseur de Vatican II (1897-1966)
Bibliothèque Kubaba (sélection)
http://kubaba.univ-paris1.fr/


Série Monde moderne, Monde contemporain
L’enseignement de l’Histoire en Russie, Annie Tchernychev
Le Lys, Poème marial islandais, Eysteinn Á sgrímsson, présentation et traduction de Patrick Guelpa
Un homme de désirs : Einar Benediktsson, Patrick Guelpa
Toi qui écoutes, Jon Ó skar, traduction de Régis Boyer
Les elfes des falaises, Einar Benediktsson, présentation et traduction de Patrick Guelpa
Le Village J ó n ú r V ö r, traduit de l’islandais et présenté par Régis Boyer
Au-delà des mots, René Varennes


Série Eclectique
Il faut reconstruire Carthage, Patrick Voisin
Arrobazze, le petit thon des mers, France Duhamel
Une saison russe, Annie Teyssier
Une initiation à la philosophie de Claude Tresmontant, Paul Mirault Sueurs ocres, Elie Lobermann
Les difficultés de l’anglais. La voix passive, Christian Banakas
Lydie Garreau


L OUIS- J OSEPH L EBRET,
PRÉCURSEUR DE V ATICAN II (1897-1966)


Dans la dynamique sociale de l’Église,
auprès des marins-pêcheurs bretons,
et dans le développement économique mondial


Collection Kubaba, Série éclectique
Pour une Archéologie de Vatican II, n°1


L’H ARMATTAN
Reproductions de la couverture :
La déesse KUBABA (Vladimir Tchernychev)
La mer à Ploumanach, 1978
(Hélène Beaudon-Gaulme)

Directeur de publication : Michel Mazoyer
Directeur scientifique : Jorge Pérez Roy

Comité de rédaction
Trésorière : Christine Gaulme
Colloques : Jesús Martínez Dorronsoro
Relations publiques et communication : Annie Tchernychev, Sophie Garreau-Forrest Directrice du Comité de lecture : Annick Touchard

Comité scientifique, série monde moderne, monde contemporain
Jean-Michel Aymes (Université de Paris III), Antonio Barragan (Université de Cordoue), Régis Boyer (Université de Paris IV-Sorbonne), Claude Hélène Perrot, (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Patrick Guelpa, (Université Charles de Gaulle-Lille 3), Hugues Lebailly, (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), George Martinowsky (Université Clermont II-Blaise Pascal), Paul Mirault (Professeur de philosophie), Perez Rey (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Hélène Pignot (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Olga Portuondo (Université d’Oriente), Annie Tchernychev (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Richard Tholoniat (Université du Maine)
Ingénieur informatique
Patrick Habersack ( macpaddy@chello.fr )

Avec la collaboration artistique de Jean-Michel Lartigaud
et de Vladimir Tchernychev.


© L'H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54979-1
EAN : 9782296549791

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Lydie : A ma mère, à mon époux et à nos enfants : Emmanuelle et
Sophie
Nous : A notre chère défunte mère et à ses petits enfants.
Préface
« Accepteriez-vous de préfacer une thèse sur le Père Lebret, que les Cahiers Kubaba vont bientôt publier ? », m’a demandé un jour Michel Mazoyer. Bien sûr, cela ne se refuse pas, mais c’est peut-être cette acceptation spontanée qui appelle aujourd’hui explication.
En effet, combien se souviennent par nous de cette figure éminente du catholicisme social, rénovateur de la pensée sociale catholique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ?
Né en 1897, Louis Joseph Lebret était un Breton de la Côte – un malouin ou presque – et un marin. Trop jeune pour être mobilisé en 1914, il prépare Navale après son baccalauréat et s’engage dès 1915 comme apprenti marin, entre l’École navale dont il sort 3 e , devient officier de manœuvre et termine la guerre comme enseigne du vaisseau. En 1921, il est directeur des mouvements du port de Beyrouth, puis instructeur à Navale et officier en second de l’aviso Arras. À l’âge de 27 ans, il reçoit la Légion d’honneur.
C’est alors qu’il bifurque et choisit la vie religieuse dans l’ordre dominicain, y reçoit une solide formation philosophique et théologique d’inspiration aristotélo-thomiste, qui le structure définitivement sans qu’il s’y enferme. En 1929, il retourne à Saint-Malo : il y fonde la Jeunesse maritime chrétienne (J.M.C.), dans l’esprit de la J.O.C. – jeunesse ouvrière, le Secrétariat social maritime et, avec son ami Ernest Lamort, la Fédération française des syndicats professionnels des marins, ainsi qu’un journal, La Voix des marins. Sa vocation religieuse se réalise se réalise ainsi dans une activité sociale totalement séculière. En ces années de crise économique profonde, il contribue à une vaste réorganisation des pêches maritimes, lance le service social des gens de mer, enquête sur les pêcheries et le marché du poisson en Europe et en Afrique du Nord, sans hésiter à travailler avec les organisations dites « de gauche ».
En 1940, il est mobilisé à l’état-major de la Marine et affecté au Ministère de la Marine marchande comme expert économique. La défaite l’amène à s’établir à Marseille où il mène une étude sur les conséquences de la situation pour l’orientation des pêches méditerranéennes. En même temps, il élabore et fait adopter le premier statut des dockers, après qu’un de ses compagnons, le P. Jacques Loew, se soit fait embaucher sur le port pour connaître d’expérience leurs dures conditions de vie et de travail. Nous sommes ici à l’une des voies qui conduisirent, en ces années, à ce qu’on nommera l’expérience des prêtres-ouvriers.
Une longue étape s’achève, au fondement de la grande entreprise qui va suivre. Lebret monte à Lyon et s’installe dans sa banlieue à Écully, où, en septembre 1941, il fonde Économie et Humanisme {1} , pour l’humanisation de l’économie et une civilisation solidaire, à la fois « centre d’études des complexes sociaux » et lieu de formation permanente. En février 1942 sort le Manifeste d’Économie et Humanisme, signé de huit noms : les Pères Lebret, Loew et Moos, religieux dominicains, Alexandre Dubois (chef d’entreprise dans l’Isère), Jean-Marie Gatheron (inspecteur général de l’agriculture, auteur de Le pain et l’or ), René Moreux (directeur du Journal de la Marine marchande ), Gustave Thibon (le « philosophe paysan », vigneron-exploitant dans la Drôme) et François Perroux (économiste, futur professeur au Collège de France). Il suffit ici de renvoyer à l’excellente thèse que Denis Pelletier a consacrée à ce mouvement {2} tandis que Lydie Garreau s’attachait à son fondateur {3} .
En cette période de guerre mondiale et d’occupation allemande, on a reproché au P. Lebret d’avoir plus travaillé avec Pétain que combattu avec de Gaulle. S’il en a bien été ainsi, ce n’est pas que Lebret fût un ardent maréchaliste ou vichyssois, mais dans la mesure où le régime en place partageait ses propres idées et permettait leur réalisation. À la différence des hommes politiques, et, parmi eux, des démocrates-chrétiens, il pensait que la politique était seconde, au service de l’économie sociale et que son efficacité était subordonnée à un équipement intellectuel dont Économie et Humanisme proposait les outils. En août 1944, à l’approche des premiers contingents américains, il trouva tout naturel d’aller à leur rencontre dans sa tenue de lieutenant de vaisseau. Pour lui, une seule chose était essentielle : sa vision, son obsession d’une nouvelle civilisation à instaurer sous peine de catastrophe inévitable, échappant au libéralisme sans tomber dans le socialisme.
En ce sens, il est bien un héritier fidèle de la pensée sociale catholique telle qu’elle s’était construite depuis Léon XIII. Mais il est aussi un héritier novateur : par l’importance qu’il accorde à l’économie (il sera un lecteur attentif de Marx, avec l’aide d’un germaniste, Guillaume Dunstheimer) qui ne se limite pas à l’action sociale ; par son souci (h&

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