Philosopher avec les évangiles
109 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Philosopher avec les évangiles , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
109 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description



Se proposant de philosopher à partir du récit évangélique, l'auteur en choisit 20 extraits et propose, pour chacun d'entre eux, une méditation sur le problème qu'il soulève et les réponses qu'il apporte à nos questions existentielles.



Le monde a-t-il un sens ? Qu'est-ce qu'être laïc ? Qu'est-ce que s'engager ? Peut-on faire commerce de tout ? La violence est-elle toujours mauvaise ? Peut-on toujours être héroïque ?...



Ainsi, il répond à notre quête de sens, nous invitant à penser et vivre en vérité.






  • Penser en vérité


    • Au commencement était le Verbe - Le monde a-t-il un sens ?


    • La parabole des aveugles - Que gagne-t-on à penser par soi-même ?


    • Discussion sur le jeûne - Que signifient les rites ?


    • ...




  • Vivre en vérité


    • L'Annonciation - Qu'est-ce que s'engager ?


    • Le Sermon sur la montagne - Pourquoi sommes-nous attirés par l'interdit ?


    • Le Sermon sur la montagne - Peut-on savourer l'instant présent ?


    • ...




Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 mars 2013
Nombre de lectures 185
EAN13 9782212201475
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C4 PHILOSOPHER AVEC
LES ÉVANGILES
Se proposant de philosopher à partir du récit évangélique, l’auteur en choisit 20 extraits et propose, pour chacun d’entre eux, une méditation sur le problème qu’il soulève et les réponses qu’il apporte à nos questions existentielles. Le monde a-t-il un sens ? Qu’est-ce qu’être laïc ? Qu’est-ce que s’engager ? Peut-on faire commerce de tout ? La violence est-elle toujours mauvaise ? Peut-on toujours être héroïque ?... Ainsi, il répond à notre quête de sens, nous invitant à penser et vivre en vérité.
Éric OUDIN , agrégé de philosophie, enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Michelet, à Vanves. Il est notamment l’auteur, dans la collection « Petite philosophie des grandes idées », de Le Bonheur, D’Aristote à Comte-Sponville avec Philippe DANINO, et, avec Cyril MORANA, de La Liberté, D’Épicure à Sartre et L’Art De Platon à Deleuze (Eyrolles, 2009 et 2010).
2 Éric Oudin
Préface d’André Comte-Sponville
PHILOSOPHER AVEC LES ÉVANGILES
3 Éditions Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 www.editions-eyrolles.com
Mise en page : STDI
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. © Groupe Eyrolles, 2013 ISBN : 978-2-212-55464-9
4 Pour Élise
5 Sommaire Préface Introduction Première partie – Penser en vérité 1/ Au commencement était le Verbe Le monde a-t-il un sens ? La rencontre de la foi et de la raison Les desseins de Dieu sont-ils toujours intelligibles ? Nous hésitons entre espérance et absurdité 2/ La parabole des aveugles Que gagne-t-on à penser par soi-même ? L’aveuglement des hommes L’utilité de la philosophie Penser par soi-même pour honorer sa propre humanité 3/ Discussion sur le jeûne Que signifient les rites ? L’hypocrisie de la piété ostentatoire La signification sociale des rites Les rites au défi de la philosophie 4/ Les paraboles du Christ En quoi les mythes et les légendes nous aident-ils ? Comment appréhender ce qui n’est pas immédiatement compréhensible ? La réalité est-elle ce que l’on voit ? À quoi servent les mythes et les images ? 5/ La résurrection de Lazare La peur de la mort est-elle la raison de la foi ? La mort vaincue Le miracle témoigne d’une puissance À qui s’adressent les miracles ? 6 6/ Rendre à César ce qui est à César Qu’est-ce qu’être laïc ? Jésus, premier laïc Distinguer le spirituel du temporel Qu’en est-il de nos jours ? 7/ Jésus devant Pilate Peut-on être sûr d’avoir raison ? Que signifie la vérité pour Jésus ? Qu’est-ce que la vérité pour le philosophe ? Comment atteindre la vérité ? La sagesse du scepticisme 8/ Les dernières paroles du Christ Comment être heureux dans un monde imparfait ? Que signifie la mort du Christ ? Et si l’abandon de Dieu nous menait au bonheur ? Se conduire avec sagesse dans un monde imparfait 9/ La mise au tombeau Un dieu peut-il mourir ? La mort de Dieu est-elle une libération pour les hommes ? La mort de Dieu ramène à la religion Humaniser le divin et diviniser l’humain évitent l’idolâtrie 10/ Thomas l’incrédule Faut-il croire ce que l’on voit ? Je ne crois que ce que je vois : une affirmation vieille comme le monde ! Qu’est-ce qu’un miracle ? L’histoire des sciences le prouve : la vérité est souvent incroyable La croyance n’a pas de rapport avec la réalité 7 Deuxième partie – Vivre en vérité 1/ L’annonciation Qu’est-ce que s’engager ? L’impossible conception du divin par l’humain La vocation, c’est être gouverné par quelque chose de plus puissant que soi 2/ Le Sermon sur la montagne Pourquoi sommes-nous attirés par l’interdit ? La religion condamne-t-elle le désir ? L’interdit est parfois séduisant Les images encouragent notre voyeurisme 3/ Le Sermon sur la montagne Peut-on savourer l’instant présent ? Les désirs naturels obéissent à une hiérarchie Faut-il n’agir que sur ce qui dépend de nous ? Est-il sage de ne rien espérer ? 4/ Le Bon Samaritain À quoi m’oblige l’existence de l’autre ? Qui est mon prochain ? C’est l’autre qui m’oblige à la morale 5/ La multiplication des pains L’esprit dépend-il du corps ? Le miracle de l’abondance D’abord manger, ensuite penser L’âme et le corps ont-ils la même valeur ? 6/ L’homme qui voulait la vie éternelle Pourquoi sommes-nous esclaves des biens matériels ? Les biens matériels nous enchaînent Faut-il mépriser les avantages matériels ? 7/ Les marchands du Temple Peut-on faire commerce de tout ? Le pouvoir de l’argent L’argent établit une commune mesure entre les choses Les limites de l’argent 8 8/ La femme adultère Comment juger les autres ? Il faut être sûr de soi pour juger autrui Comment faire pour ne pas juger ? 9/ L’arrestation de Jésus La violence est-elle toujours mauvaise ? On ne peut résister à ce qui doit s’accomplir Rien de plus difficile que le pacifisme dans un monde en guerre La juste attitude : savoir quand la violence est nécessaire 10/ Le reniement de Pierre Peut-on être toujours héroïque ? Il faut du courage pour rester juste dans des conditions hostiles L’humanité est ce qui sépare la sagesse de la sainteté
9 Préface
Commençons par ce qui est incontestable : l’existence des Évangiles et leur portée historique. Que Jésus ait existé ou non, qu’il ait ressuscité ou pas, ces quatre livres font partie de ceux, bien rares, par lesquels une civilisation a voulu se définir. Il se trouve que cette civilisation est la nôtre. Cela n’oblige aucunement à partager la foi des chrétiens, mais justifie qu’on prenne ces textes au sérieux, qu’on essaie de les comprendre, qu’on en tire peut-être quelques leçons susceptibles d’éclairer, aujourd’hui encore, nos vies et nos pensées. Les athées, dont je suis, auraient tort de faire la fine bouche. Si Dieu n’existe pas, les Évangiles ne sont qu’humains. Raison de plus, dirais-je volontiers, pour s’y intéresser ! « Je suis homme, écrivait Térence : rien de ce qui est humain ne m’est étranger. » Or quoi de plus humain que ces quatre livres, qui racontent la vie – réelle ou imaginaire, et vraisemblablement les deux – d’un homme « doux et humble de cœur », qui finira supplicié atrocement, dont les paroles et les actes ont bouleversé l’histoire de l’humanité ?
J’ai fait souvent, comme enseignant, le même constat qu’Éric Oudin. L’inculture religieuse, si répandue chez nos jeunes gens, constitue pour eux un appauvrissement considérable, qui les coupe de leurs racines intellectuelles et spirituelles. Les voilà comme étrangers dans leur propre pays. Vont-ils au Louvre ? Presque un tableau sur deux leur devient inintelligible. Font-ils de la philosophie ? De nombreux textes – pas tous écrits par des croyants – leur restent impénétrables. Ils n’ont pas les clés, les références, les repères qu’il faudrait pour les comprendre, encore moins pour se les approprier. Cela, loin d’être un progrès des Lumières, fait le jeu de l’obscurantisme, de la superstition, du fanatisme parfois, du nihilisme plus souvent.
Éric Oudin a raison d’évoquer la belle figure d’Alain, philosophe mécréant, homme de gauche et militant laïque, mais qui n’a cessé de méditer les messages – à la fois contrastés et convergents – des grandes religions, spécialement, parce qu’il la trouvait la plus humaine, celle qui fit de Jésus de Nazareth son Messie et son Dieu. 10 Il est bon que d’autres professeurs de philosophie reprennent aujourd’hui le flambeau. Non pour faire des Évangiles une occurrence de la philosophie, ce serait se méprendre sur eux comme sur elle, mais pour en faire un de ses objets, parmi d’autres possibles, et l’un des plus précieux. « On trouve aujourd’hui matière à philosopher dans beaucoup de domaines, note l’auteur : les œuvres d’art, le cinéma, voire les séries télévisées. » Pourquoi les Évangiles feraient-ils exception ? Les plus grands esprits, et pas seulement en Occident, en ont reconnu la grandeur. Pourquoi faudrait-il aujourd’hui l’ignorer ? « Philosopher à partir des Évangiles », comme dit très bien Éric Oudin, ce n’est pas s’y soumettre : c’est confronter leurs paroles de foi ou d’amour aux exigences – par nature incrédules – de la raison. De là ces vingt méditations, toutes suggestives, qui rafraîchiront les souvenirs de beaucoup, qui feront faire des découvertes à d’autres, enfin qui donneront à penser à tous.
Notre philosophe, qui vise moins l’originalité que la profondeur, a choisi vingt extraits, parmi les plus fameux, parmi les plus beaux, depuis le prologue de Jean (« Au commencement était le Verbe ») jusqu’au reniement de Pierre, en passant par la résurrection de Lazare, le Sermon sur la montagne, les marchands du temple ou la femme adultère. Pour moi, qui ai fréquenté assidûment ces textes, dans mes jeunes années, ce fut un plaisir de les redécouvrir, comme dans leur première fraîcheur, de les comparer les uns aux autres, enfin de les confronter tous – grâce aux commentaires denses et clairs d’Éric Oudin – à la tradition philosophique. Religion et philosophie sont deux choses différentes, indépendantes l’une de l’autre, certes, mais humaines toutes deux et traitant souvent des mêmes sujets (l’absolu, l’humanité, le bien, le mal, la vie, la mort...). Comment n’auraient-elles rien à se dire ?
Il m’a semblé parfois que l’auteur, entre ces deux traditions, minimisait quelque peu l’écart. Que Jésus, par exemple, soit « le premier laïc » – parce qu’il veut rendre à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu –, c’est ce qu’on peut aujourd’hui rétrospectivement penser. Mais cela n’a pas empêché l’Église, pendant près de vingt siècles, de soutenir violemment le contraire. Étaitce l’Église qui était aveugle, ou l’enseignement du Christ, sur ce 11 point, qui est moins clair qu’on ne fait mine, depuis quelques décennies, de le croire ?
Je pourrais faire des remarques du même genre concernant le beau parallèle qu’esquisse Éric Oudin entre une partie du Sermon sur la mont

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents