Scène de crime à Jerusalem
244 pages
Français

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Scène de crime à Jerusalem , livre ebook

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Description

Abîmé par la vie, un enquêteur de la police scientifique californienne se retrouve catapulté au premier siècle de notre ère. Un mystérieux Yoshua le guide dans les dédales de Jérusalem et dans les environs. Il y rencontre des Juifs, des Romains. Des oppresseurs, des victimes. Des riches, des pauvres. Des hommes, des femmes. Le mal, la violence. Mais aussi l’amour, la compassion. Et des indices qui l’amènent à croire l’incroyable. Dépaysement et émotions garantis, avec cette fiction basée sur des faits historiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 83
EAN13 9782889135103
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0098€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Extrait


Il est jeune, pas plus de 22 ou 23 ans. Le temps n’a pas encore détérioré sa peau couleur olive ni chassé l’éclat de ses yeux. Sa démarche est énergique et bondissante, son sourire montre l’éclat de la blancheur perle de ses dents, et il parle sans cesse. J’ai envie de lui rappeler qu’il vit dans l’un des plus dangereux endroits du monde, que les rues de sa ville abritent des terroristes qui posent des bombes sur des bus scolaires. Si ce n’est pas suffisant pour enliser son enthousiasme de façon définitive, je pourrais lui expliquer, en plus, qu’il est réduit à faire un travail sous-payé et sans aucun avenir.

Je me tais. Ce n’est pas de sa faute, si je ne me sens pas dans mon assiette. C’est toujours le même problème avec les personnes enjouées et pleines de vie: nous avons de la peine à les supporter, nous autres qui voulons rester dans notre tristesse pessimiste.

– Vous apprécierez votre séjour au Jerusalem International Hotel, monsieur Odom, dit-il avec un accent qui déforme ses paroles, c’est le meilleur que vous puissiez trouver. Vous devez absolument essayer notre restaurant: nous avons le meilleur cuistot de la ville. Vous me remercierez de vous l’avoir conseillé.

J’émets un grognement, certain qu’il a bien plus envie d’un pourboire que d’un remerciement.


– D’où venez-vous? demande-t-il. Avez-vous fait un long voyage? Est-ce que c’est votre première fois à Jérusalem?

– San Diego. Oui, c’est loin. Oui, c’est ma première fois à Jérusalem.

– C’est une ville merveilleuse, vous devez absolument vous faire une liste des choses à voir. Il y en a tellement!

Il appuie sur le bouton blanc, sur le mur à côté des portes de l’ascenseur, couleur bronze, puis appuie de nouveau, comme si en agaçant l’ascenseur avec des appels répétés il pouvait le faire arriver plus vite.

– Je ne resterai pas longtemps.

– Pas le temps de voir Jérusalem?

Il prend un air déçu et me regarde comme si je venais de mouiller mon pantalon.

Je prends la parole avant qu’il n’ait le temps de protester.

– La ville est restée debout pendant des siècles sans moi. Je suis certain qu’elle le restera encore, même si je ne me précipite pas dans tous les pièges à touristes.

Mes yeux brûlent et sont aussi desséchés que des feuilles d’automne. C’est le prix à payer pour des heures et des heures de vol à bord d’un Boeing 747: d’abord de San Diego à New York, puis de New York à Tel-Aviv. De là, une voiture m’a amené à Jérusalem. J’ai le dos courbaturé d’être longtemps resté en position assise, et je n’ai envie que d’un bon repos et d’une solitude telle que seul un ermite pourrait l’apprécier.


– Alors vous êtes ici pour affaires?

Acquiescant d’un hochement de tête, je me retourne sur le hall d’entrée avec son sol en marbre teinté de rose et son ameublement artistique en fer forgé, habillé d’épais coussins en tissu résistant couleur or. Certains murs sont faits en blocs de roche calcaire agencés comme dans les bâtisses antiques. Les cadres noirs des fenêtres, en aluminium anodisé, font contraste avec les murs en pierre, formant un curieux mélange d’architecture moderne et pseudo-antique. J’ai fréquenté des dizaines d’hôtels, et le Jerusalem International peut aisément rivaliser avec les meilleurs.

Un carillon annonce l’arrivée de l’ascenseur, et mon groom exubérant fait entrer dans sa cabine vide le chariot à bagages. Mes affaires sont réduites au strict minimum: une grande valise à roulettes, un bagage à main, mon ordinateur portable dans son sac et une grande housse en nylon avec deux cintres pour mes deux costumes.


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