Afriq Orient
212 pages
Français

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Description

Si l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, d'une part, et l'Afrique subsaharienne d'autre part font chacune l'objet d'une littérature abondante, force est de constater que les relations entre ces deux aires régionales constituent, elles, un thème peu exploré et peu analysé. Au sommaire de ce numéro, entre autres : L'Afrique subsaharienne et le monde arabe : des espaces agricoles déconnectés ; Les origines africaines du droit au Maghreb ; Liens bancaires et financiers entre le monde arabe et l'Afrique subsaharienne...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782336357652
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
CONFLUENCES
Méditerranée



REVUE TRIMESTRIELLE




90

Été
2014




E DITIONS L’ H ARMATTAN
CONFLUENCES Méditarrane est une revue trimestrielle dont l’ambition est d’aborder les grandes questions politiques et culturelles qui concernent les peuples et les sociétés du bassin méditerranéen. Sans aucun parti pris idéologique, elle privilégie avant tout le débat entre les acteurs, les témoins et les décideurs, aussi différents soient-ils.

Les membres du comité de rédaction ont choisi cette orientation parce qu’ils sont convaincus que le dialogue est une philosophie de l’action politique. Ni l’ampleur des divergences, ni la gravité des oppositions ne doivent empêcher que soient patiemment recherchées les possibilités de confluences.

Cet attachement au dialogue et à la confrontation des idées vient de la conviction que seul le dialogue peut permettre de construire durablement de nouvelles formes de configurations politiques, à la fois équilibrées et fécondes.

La création de cette revue à vocation internationale apparaît comme une contribution à l’ouverture d’un indispensable espace de confrontations des analyses et des opinions sur les problèmes qui façonneront l’avenir de cette région.

www.confluences-mediterranee.com

Dans ce site, consultez tous les numéros de la revue depuis sa création en 1991.

Normes pour les envois de manuscrits

Les textes soumis à la rédaction doivent lui être adressés par mail à l’adresse suivante contact@confluences-mediterranee.com . Ils doivent comporter un titre, un chapeau de présentation de l’article et des sous-titres. Les notes doivent figurer en fin d’article et doivent suivre une numérotation continue pour la totalité de l’article. Les références bibliographiques doivent respecter les conventions de la norme ISO 690-2 (février 1998). Les articles ne doivent pas dépasser 25 000 signes et ils doivent être fournis avec un résumé en français de 10 lignes maximum, ainsi que 4-5 mots clés.

Nous demandons que les nom et prénom des auteurs des articles proposés soient accompagnés de leur titre, de leur adresse institutionnelle et de leurs coordonnées (destinées à la seule rédaction).

Les articles et toute correspondance éditoriale sont à adresser à la rédaction de la revue.

Confluences Méditerranée – 50, rue Descartes – 75005 Paris
Copyright

CONFLUENCES
Méditerranée
50 rue Descartes – 75005 Paris
Site internet : www.confluences-mediterranee.com

Fondateur
Hamadi Essid (1939-1991)

Directeur de la revue
Jean-Paul Chagnollaud

Rédacteur en chef
Pierre Blanc

Comité de rédaction
Sébastien Abis • Paul Balta • Robert Bistolfi
Christophe Chiclet • Jean-François Coustillière
Salam Kawakibi • Agnès Levallois • Ivan Martin
Barah Mikail • Bernard Ravenel • Haoues Séniguer
Sylviane de Wangen

Webmaster : Patrick Habis

Comité scientifique
Lahouari Addi • Elie Barnevi • Karine Bennafla
Sarah Ben Nefissa • Pierre Blanc • Jean-Paul Chagnollaud
Monique Chemillier-Gendreau • Burhan Ghalioune
Nilufer Göle • Alain Gresh • Bassma Kodmani
Elisabeth Longuenesse • Farouk Mardam-Bey • Gilbert Meynier

Correspondants étrangers
Ghassan El Ezzi (Beyrouth, université Libanaise)
Jamal Al Shalabi (Amman, université Zarqa)
Jamila Houfaidi Settar (Casablanca, université Mohammedia)
Roger Heacock (Ramallah, Université Birzeit)
Rabeh Sebaa (Professeur de littérature, université d’Oran)

© L’Harmattan
EAN Epub : 978-2-336-70776-1
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre Copyright Sommaire Dossier - Afriqu'Orient Sébastien Abis et Karine Bennafla Afriqu’Orient : des relations à explorer René Otayek Une production islamique de la mondialisation Mihoub Mezouaghi L’Afrique subsaharienne et le monde arabe : des espaces agricoles déconnectés Romain Calvary Les investissements saoudiens dans la Corne de l’Afrique : l’exemple de Mohamed Al Amoudi, homme d’affaires saoudien en Ethiopie Safa Ben Saad Les origines africaines du droit au Maghreb Estelle Brack Liens bancaires et financiers entre le monde arabe et l’Afrique subsaharienne Louisa Dris-Aït Hamadouche L’Algérie et la sécurité au Sahel : lecture critique d’une approche paradoxale Pierre Blanc De l’Egypte à l’Ethiopie, quand la puissance se déplace en Afrique nilotique Alhadji Bouba Nouhou L’Iran et l’Afrique : une coopération à l’épreuve des faits Variations Stéphane Valter La justice chariatique en Syrie « libérée » : un modèle juridique consensuel ? Corinne Chevallier Jacques Chevallier, l’Algérien Robert Bistolfi Démilitariser Gaza, sans plus : un piège ? Notes de lecture L’INTERNATIONAL EN DÉBAT
Dossier - Afriqu'Orient

Dossier

Afriqu'Orient
Dossier dirigé par Karine Bennafla et Sébastien Abis
Sébastien Abis et Karine Bennafla
Sébastien Abis est membre du comité de rédaction de Confluences Méditerranée , administrateur au Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
Karine Bennafla, université de Lyon 3, IUF-Centre of African Studies, Edimbourg.
Afriqu’Orient : des relations à explorer
Si l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, d’une part, et l’Afrique subsaharienne d’autre part font chacune l’objet d’une littérature abondante, force est de constater que les relations entre ces deux aires régionales constituent, elles, un thème peu exploré et peu analysé. Cet « angle mort », ou du moins délaissé, de la recherche peut paraître étonnant. Et sans aucun doute regrettable car des dynamiques politiques, économiques, diplomatiques et militaires s’y déploient pour le meilleur et pour le pire.
Proximités et distances
Certes, le Sahara incarne une césure géographique sur le continent africain : entre un nord marqué par des populations arabo-berbères en majorité musulmanes et un sud désigné jadis par les chroniqueurs arabes comme bled es-sudan (pays des Noirs) et caractérisé par un kaléidoscope d’ethnies et de langues ; entre un milieu climatique tempéré et un monde tropical ; entre une civilisation urbaine et une civilisation rurale ; entre une culture de l’écrit et une culture de l’oral…
Cependant, ces divergences ne doivent pas laisser penser que le désert ait été et soit une barrière infranchissable. Bien au contraire, il a constitué à travers les siècles une passerelle pour les échanges humains et économiques, surtout à partir des 7 e -8 e siècles après J.-C., avec l’amélioration des techniques de bât pour le dromadaire, l’islamisation et l’instauration d’Etats et d’économies florissantes de part et d’autre du Sahara 1 . Nomades, caravaniers et marchands ont franchi le Sahara dans un sens ou dans l’autre. Aujourd’hui encore, de nombreux migrants font cette traversée pour gagner les terres nord-africaines ou européennes. 2
Doit-on aussi rappeler que sur les 22 Etats de la Ligue arabe, près de la moitié, 9 pour être plus précis (Algérie, Djibouti, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Somalie, Soudan et Tunisie) sont des pays africains ? Que ceux-ci comptent parmi les Etats les plus vastes en superficie ou les plus peuplés du continent africain ? Que Le Caire, longtemps centre culturel et politique du monde arabe, reste la seconde ville africaine en termes de population, désormais dépassée par Lagos au Nigeria ? N’est-il pas important de pointer que les liens entre les monarchies du Golfe et les pays africains sont en pleine expansion, notamment dans les domaines de la finance, des infrastructures ou encore des investissements fonciers agricoles ? Faut-il souligner que le colonel Kadhafi avait beau jeu de répéter, dans les années 1990 et 2000, que la Libye était plus africaine que méditerranéenne 3 ? Et bien sûr, comment ne pas mentionner les événements récents dans le Sahel qui tendent à renforcer l’attention stratégique des chancelleries des pays nord-africains, inquiets de voir la sécurité se dégrader dans leur voisinage méridional avec le développement de trafics illégaux (armes, cocaïne), la résurgence de mouvements loca

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