Eaux et forêts de la RDCongo
202 pages
Français

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Eaux et forêts de la RDCongo , livre ebook

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202 pages
Français

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Description

Ce livre propose de nouvelles pistes de réflexions autour du fleuve Congo, des eaux et des ressources forestières de la RDC. L'auteur attire l'attention sur la nécessité d'étudier, de contrôler et de combattre les nuisances de tous ordres générées par la surabondance des eaux et sur l'urgence qu'il y a à intégrer dans les stratégies de développement du pays et de la région les enjeux diplomatiques et sécuritaires que suscite la lutte pour la disposition et la maîtrise de l'eau.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2008
Nombre de lectures 275
EAN13 9782296659971
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eaux et forêts
de la RDCongo

Un défi géostratégique
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-06302-0
EAN : 9782296063020

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Kasongo-Numbi Kashemukunda


Eaux et forêts
de la RDCongo

Un défi géostratégique


Comptes rendus
L’Harmattan
C ollection C omptes R endus
Fondée et dirigée par Eddie Tambwe

(Avec la collaboration de Pascal Baylon et Louise Awezay)

Dernières parutions

D ANS LA SERIE « D OSSIERS POLITIQUES » DE LA COLLECTION
• Kasongo-Numbi Kashemukunda, L’Afrique se recolonise. U ne relecture du demi-siècle de l’indépendance du congo-kinshasa
• Jean-Pierre Badidike (éd.), Guerre et Droits de l’Homme en RDCongo. Regard du Groupe Justice et Libération.
• Yvon Ramazani, Omer Nsongo et Henri Mova Sakanyi, De L.D. Kabila à J. Kabila, la vérité des faits.
•Lambert Mende Omalanga, Dans l’œil du cyclone, Congo-Kinshasa : les années rebelles 1997-2003 revisitées.
•Eddie Tambwe et Jean-Marie Dikanga Kazadi, (préface de Augustin Katumba Mwanke), Laurent-Désiré Kabila, l’actualité d’un combat. Sept ans après…
•Mwenze Kongolo, Laurent-Désiré Kabila, Ma part de Vérité. Témoignage pour l’Histoire.
•Dieudonné Ilunga Mpunga, Etienne Tshisekedi, le sens d’un combat.
•Philémon Mukendi Tshimuanga, RDCongo : entre crise et renaissance. Comment réinventer l’espoir ?

D ANS LA SERIE « D OSSIERS SCIENTIFIQUES » DE LA COLLECTION
• Jok OGA UKELO, Impasse en Ituri : Opération ARTEMIS, DDR et après ?
• Serges Ikièmi, La micro-finance au Congo Brazzaville.
•Nguway Kpalaingu Kadony, Une introduction aux Relations Internationales africaines.
•Jean-Jacques Purusi Sadiki, La femme dans la gestion des conflits en Afrique précoloniale.
• Eddie Tambwe et Anatole Collinet Makosso (Sous la direction de), Les élections, et après ? Intellectuels et politiques posent les enjeux de l’après-transition.
•Anatole Collinet Makosso, Emile Bosuku, Omer Kande et Eddie Tambwe, L’Affaire des disparus du beach de Brazzaville. Mises au point pour l’Histoire.

D ANS LA SERIE « D OSSIERS LITTERAIRES » DE LA COLLECTION
• Henri Mova Sakanyi, Sinuosités. Mots d’amour pour maux d’amour.
• Maurice Amuri Mpala-Lutebele, Testament de Tchicaya U Tam’Si.
C es pages sont dédiées à Lucie Ilunga Bwana : après trente-trois ans de vie commune, de joies, de tristesses aussi, surtout de pardons mutuels, tu as toujours été là quand il fallait être là, pour m’apporter du réconfort moral…
J e remercie tous les amis qui m’ont permis d’arriver à écrire ce livre. Je pense au professeur Mpeye Nyango, qui a accepté de rédiger la préface de ce livre.
Je pense à mon frère en Christ, Istvan Tomasovszki, qui a travaillé avec joie et abnégation pour le graphisme de ce livre. Je pense également au professeur Lubala Toto qui s’est donné de la peine pour apporter des corrections sur la géologie de la RDCongo.

Mon ami Homère Tukunda, qui a corrigé le manuscrit, trouvera dans la publication de cet ouvrage un motif de satisfaction que l’on éprouve après une tâche accomplie.

A mes enfants et à tous les membres de ma (très) grande famille, je vous aime, comme nous nous aimons d’ailleurs.
Préface
du professeur Mpeye Nyango {1}

I l existe peu de pays au monde qui sont à ce point tributaires d’un fleuve comme l’est la République Démocratique du Congo à l’égard du fleuve dont il porte d’ailleurs le nom. A dire vrai, beaucoup de Congolais eux-mêmes n’ont pas suffisamment conscience du fait que la colonne vertébrale de leur pays est constituée de ce fleuve mythique qui, avec ses affluents, aussi nombreux que variés, enserre et, en même temps, draine cet énorme territoire recouvert d’un massif forestier parmi les plus importants du monde.

Le mérite du livre du professeur Kasongo-Numbi Kashemukunda est de remettre devant notre conscience cette donnée fondamentale de notre passé, aussi bien que de notre présent et de notre avenir.
Pays d’eaux et de forêts, la République Démocratique du Congo n’a jamais aussi justement mérité ce nom. Le fleuve Congo fut présent à Berlin quand les puissances coloniales décidaient de notre sort. Mais le fleuve Congo a toujours été présent dans la vie de nos populations, en tant que source de vie par ses nombreuses ressources et en tant que voie de communication et d’échanges.
L’histoire du Congo après l’indépendance a été marquée par la construction de la première phase du barrage d’Inga, projet alors pharaonique mais dont la charge symbolique ne cesse d’éveiller nos esprits et fouetter nos ambitions.

La production de l’énergie électrique à l’embouchure du fleuve et son renvoi sur une ligne de près de deux mille kilomètres vers sa source au Katanga boucle la boucle. Les ressources minières ont, dans le passé, constitué la carte de visite de notre pays. De nos jours, elles ont nourri des guerres qui ont plongé le pays dans la désolation, alors que dans le même temps des esprits perspicaces, de plus en plus nombreux, s’interrogent sur l’avenir que nous réserve l’épuisement de ces ressources minières.

Il sied de se réjouir de la parution de ce livre qui, à cet égard, nous propose de nouvelles pistes de réflexion en nous invitant à tourner nos regards vers le fleuve, ses eaux et ses ressources forestières. Plus d’un s’étonnera d’entendre que l’eau est en passe de devenir un bien économique aussi précieux que le diamant. Et pourtant, c’est la réalité, non pas d’un avenir lointain, mais de nos jours.

Je ne peux donc qu’inviter - voire presser – les Congolais et, plus particulièrement, les intellectuels et les décideurs politiques non seulement à lire ce livre, mais encore à mettre au point et à diffuser des idées susceptibles de promouvoir et de soutenir une politique véritablement nationale de mise en valeur des ressources en eaux et en forêts de notre pays.
Cette action s’avère urgente. Il faut savoir gré à l’auteur d’attirer l’attention sur la nécessité d’étudier, de contrôler et de combattre les nuisances de tous ordres générées par la surabondance des eaux et sur l’urgence qu’il y a à intégrer dans les stratégies de développement du pays et de la région les enjeux diplomatiques et sécuritaires que suscite la lutte pour la disposition et la maîtrise de l’eau.
INTRODUCTION
L a République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) est un pays moyennement avancé (PMA) et pauvre, très endetté (PPTE) ; et ce, malgré les nombreuses richesses naturelles et humaines dont il dispose. La pauvreté a été aggravée par la chute de la production du cuivre qui est passée de 450 mille tonnes en 1989, à moins de 20 mille tonnes actuellement. L’économie du pays, qui tirait plus de 70 %, de recettes publiques en devises de la vente de ce métal, s’est aussi effondrée.

Les grandes crises qui ont frappé le pays en 1958, en 1975 et la dernière en 1991, qui continue jusqu’à ce jour, sont causées essentiellement par les pertes des recettes d’exportation des produits miniers.

En effet,
En 1957, les cours des matières premières ont connu une forte baisse sur le marché international suite à une récession économique mondiale. Notre pays a perdu ses recettes d’exportation et son budget a accusé un déficit que le gouvernement belge a dû combler pour équilibrer le budget de sa colonie.

En 1974, le cours du cuivre est passé d’environ 3000 US$ la tonne en mars pour tomber à environ 1000 US$ la tonne en décembre. Soit une baisse de trois fois le prix en l’espace de neuf mois. Le cours restera autour de 1000 US$ la tonne durant toute l’année 1975. Il restera faible (moins de 1400 US$/tonne) jusqu’à la fin 1978. C’est suite à cette baisse de ses recettes d’exportation que le pays a commencé à accumuler les arriérés sur les services de ses dettes. On se souviendra que c’est dans les malaises de cette crise

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