Quel "développement durable" pour répondre à la crise mondiale actuelle ?
280 pages
Français

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Quel "développement durable" pour répondre à la crise mondiale actuelle ? , livre ebook

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Description

Dans un premier temps, cet ouvrage propose une analyse détaillée de l'ensemble des racines profondes de la crise actuelle, faisant un état des lieux de tous les problèmes rencontrés dans notre écosystème et dans notre socio système, qui sont en étroites relations d'interdépendance. Dans un second temps, il procède à l'actualisation indispensable de la définition du développement durable et formalise un nouveau paradigme à vocation universelle afin de permettre une détermination rationnelle des actions souhaitables à effectuer.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2016
Nombre de lectures 18
EAN13 9782336399669
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C o l l e c t i o n L’ E S P R I T É C O N O M I Q U E S É R I E É C O N O M I E E T I N N O V AT I O N
AlainMassiéra
Quel « développement durable »pour répondreà la crise mondiale actuelle ?
Collection « L’esprit économique » fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996 dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis
Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement... Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.
La collection est divisée en six séries :
Dans la sérieEconomie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.
La sérieEconomie formelle a pour objectif de promouvoir l’analyse des faits économiques contemporains en s’appuyant sur les approches critiques de l’économie telle qu’elle est enseignée et normalisée mondialement. Elle comprend des livres qui s’interrogent sur les choix des acteurs économiques dans une perspective macroéconomique, historique et prospective.
Dans la sérieLe Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.
La sérieKrisisa été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui liés aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.
La sérieClichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.
La sérieCours Principauxcomprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
QUEL«DÉVELOPPEMENT DURABLE» POUR RÉPONDREE ACTUELLE?À LA CRISE MONDIAL
© L’HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-07943-1 EAN : 9782343079431
Alain Massiéra
Quel « développement durable » pour répondre à la crise mondiale actuelle ?
L’HARMATTAN
Du même auteur
« De la croissance économique au développement durable », L’Harmattan, Collection « L’esprit économique », Série « Cours fondamentaux », février 2010, (206 p.) «Finance d’entreprise et finance de marché en zone Franc »,L’Harmattan, Collection «» avrilEconomie Afrique 2001, (432 p.) « Le Franc CFA : bilan et perspectives ». Ouvrage réalisé avec Alain Delage, L'Harmattan 1994 (190p.). « L'Europe renforce sa coopération : LOME IV ». Ouvrage réalisé avec Luc Pagacz, l'Harmattan 1992 (170p.).
INTRODUCTION
Lors de ces dernières décennies, de très importants changements, a priori irréversibles, ont profondément affecté pratiquement tous les éléments naturels, culturels, organisationnels, économiques et sociaux, dans lesquels vivent les êtres humains. Ils ont été àl’origine d’une crise multidimensionnelle et systémique sans précédent, à la fois « économique », « financière », « écologique » et « sociale ». Cette crise, désormais mondiale, peut, en effet, être considérée comme la conséquence directe des graves perturbations qui ont touché, et qui touchent encore, les deux principaux sous-systèmes interdépendants de notre « anthroposystème », entendu comme le 1 système global, dynamique et complexe, de notre monde actuel , à savoir : - «l’écosystème» ou « sous-système nature » (ensemble formé lui-même de deux entités en interaction et en interrelation permanentes : le « biotope », ou encore le milieu, avec ses facteurs physiques et chimiques : sol, eau, air, climat, vent, lumière, relief, et la « biocénose », ou endes êtres vivants évoluant dans lecore l’ensemble 2 biotope : espèces animales et végétales), d’une part , et - « le sociosystème » ou « sous-système humain » (ensemble comprenant les êtres humains et l’organisation de leur vie en société sous tous ses aspects), d’autre part.Cette crise dépasse ainsi très largement aujourd’hui les seules dimensions économiques et financières, dans lesquelles beaucoup voudraient continuer de la circonscrire. Elle ne peut donc plus se satisfaire de solutions traditionnelles, le plus souvent réduites par ailleurs aux seules capacités d’actions des États-nations (ou de leurs regroupements sous régionaux), et devenues désormais inopérantes face à l’ampleur, à la complexité et à la dimension mondiale des problèmes à résoudre. Son extrême gravité, qui menacerait le devenir et la survie même de l’humanité, a engendré, tout au long de ces dernières années, de très
1 Egalement qualifié «d’éco-socio-système », ou de « système-terre ». 2 Remarque : la notion «d’écosystème» a été récemment encore trop souvent utilisée de façon abusive pour définir un système économique dans son ensemble, notamment par de nombreux journalistes, elle sera employée dans cet ouvrage uniquement dans son sens premier de « sous-système nature ».
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nombreuses et pertinentes réflexions, notamment en termes de 3 « développement durable», correspondant à l’impérieusenécessité et à l’urgence de trouver des solutions efficaces :xnon seulement, aux très graves menaces à court terme, qui pèsent de plus en plus, sur l’environnement, tant physique que biologique, xainsi qu’à l’accentuation des inégalités sociales, xmais aussi et surtout, à l’incapacité du modèle économique dominant de pouvoir prendre efficacement en 4 compte ces deux types d’impacts.
3  Le concept de « développement durable » (traduction française, souvent critiquée, de « Sustainable Development »), désormais définitivement entré dans le langage commun, est apparu, pour la première fois en 1968, au cours de la Conférence intergouvernementale d’experts, initiée par l’UNESCO, sur « les bases scientifiques de l’utilisation rationnelle et de la conservation des ressources naturelles de la biosphère ». Il sera repris, beaucoup plus tard, en mars 1980, lors du lancement, par l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), de sa « Stratégie mondiale de la conservation : la conservation des ressources vivantes au service du développement durable », qui en a défini le paradigme émergent. Sa véritable vulgarisation à l’échelle mondiale, n’aura cependant lieu qu’en 1987, suite au rapport « Notre avenir à tous » (« Our Common Future ») de Madame Gro Harlem Brundtland, dans lequel il sera défini comme un développement poursuivant simultanément trois objectifs : l'intégrité écologique, l'équité entre les nations, les individus et les générations, et l'efficacité économique, en vue d’un meilleur avenir commun. Il constituera l’objet central du « Premier Sommet de la Terre », à Rio en 1992, au cours duquel a notamment été adopté un guide intitulé « Agenda 21 » listant les premiers principes d’action souhaitables à mettre en œuvre pour y parvenir. Le développement durable sera ensuite systématiquement repris par toutes les conférences internationales des Nations Unies qui se sont succédéjusqu’à nos jours. Sur tous ces points voir plus particulièrement : Alain Massiéra : « De la croissance économique au développement durable », L’Harmattan, Série Cours Principaux, Collection l’esprit économique, 2009 (202 pages). 4 La croyance que les seuls mécanismes du marché d’un système économique hyper libéral, permettraient d’orienter efficacement l’activité économique versun optimum, qui est également à la fois social et écologique n’apparaît plus du tout aussi légitime, et la fameuse vision de la « main invisible» n’est pas, n’a jamais été, ou n’est plus du tout aussi crédiblequ’on aurait pu« De, ou aimé, le croire. Sur tous ces points : Voir notamment : Alain Massiéra la croissance économique au développement durable », op cit., Tomas Sedlacek (avec la contribution de Vaclav Havel) : « L'économie du bien et du mal, La quête du sens économique », Eyrolles 2013 (382 pages).
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Le premier de ces trois points a fait l’objet des principaux thèmes développés par toutes les conférences internationales, qui ont eu lieu depuis le Sommet de la terre à Rio en 1992, sans qu’elles aient pu 5 cependant déboucher sur une solution globale réellement efficace . En revanche, les deux derniers points n’ont toujours pas obtenu l’attention qu’ils méritaient, en tant qu’objectifs prioritaires à mettre en œuvre pour permettre une nouvelle conception des rapports sociaux, humains et économiques, en prise directe avec les problèmes environnementaux, qui serait pourtant la seule à même de fournir une alternative crédible, rationnelle et efficace pour garantir le bien-être et 6 le devenir même de l’humanité. Ils ont, également et surtout, énormément de difficultés à sortir des seuls cadres politique et idéologique, dans lesquels ils sont toujours trop souvent réduits et enfermés. Il est pourtant devenu indispensable et extrêmement urgent de penser autrement pour tenter de résoudre simultanément tous les problèmes posés par la crise mondiale actuelle, et pour promouvoir une dynamique économique et sociale, privilégiant le bien-être et la préservation de l’environnement, ainsi qu’une relance durable de l’emploi, dans le 7 cadre d’une vision humaniste et d’une «.croissance verte et raisonnée» Dans cette optique, la seule solution proposée jusque-là, maisqui n’a cependant jamais été réellement (et donc pleinement) mise en œuvre, a été le « développement durable », malgré les avantages évidents que lui conféraient, et que lui confèrent toujours, sa nature polysémique, son universalité et son caractère multidimensionnel.
5 Ainsi, le dernier sommet de RIO + 20 (conférence des Nations unies pour le développement durable), suivi de la conférence de Doha sur les changements climatiques (18e Conférence des Parties (COP-18) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et 8e Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Kyoto), ont malheureusement confirmé, une fois de plus, l’impuissance manifeste des responsables politiques à imaginer des solutions efficaces pour préserver notre écosystème. La COP-19 à Varsovie, et la COP-20 à Lima, ont ensuite essentiellement eu simplement pour objet de préparer le sommet sur le climat (COP21) de décembre 2015 à Paris. 6 «Une nouvelle manière de penser est nécessaire si l’humanité veut survivre » Albert Einstein. 7 Selon l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la croissance verte consiste à favoriser la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-être.
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