Cheminer ensemble dans la réalité complexe
313 pages
Français

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Cheminer ensemble dans la réalité complexe , livre ebook

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Description

Pourquoi réunir l'approche systémique et la recherche action ? Lorsque des professionnels ou des praticiens entreprennent une intervention de changement, que rencontrent-ils ? Une réalité humaine, sociale, intriguée et complexe. Ils prennent conscience du besoin d'élargir leur équipe. Suffit-il de consulter d'autres niveaux de compétences ? Ou encore mieux de travailler ensemble ? L'auteur propose une démarche : la recherche-action. Intégrale et systémique, elle agit sur l'ensemble du système social tout en donnant priorité l'être humain.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 100
EAN13 9782296694736
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHEMINER ENSEMBLE
DANS LA RÉALITÉ COMPLEXE

La recherche-action intégrale etsystémique
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http:// www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11235-3
EAN : 9782296112353

Fabrication numérique : Socprest, 2012
André MORIN


Cheminer ensemble
dans la réalité complexe

La recherche-action intégrale et systémique


Collection
Recherche-action en pratiques sociales


Éditions L’Harmattan
5-7, rue de l’École-Polytechnique 75005 PARIS
FRANCE
Recherche-action en pratiques sociales

Collection dirigée par Philippe MISSOTTE et Pierre-Marie MESNIER


Ouvrages déjà parus
● Pierre-Marie MESNIER, Philippe MISSOTTE, La recherche-action, une autre manière de chercher, se former, transformer, 2004.

● Bernadette AUMONT, Pierre-Marie MESNIER, L’acte d’apprendre , 2005.

● Éliane CHRISTEN-GUEISSAZ, Geneviève CORAJOUD, Michel FONTAINE, Jean-Bernard RACINE, Recherche-action, processus d’apprentissage et d’innovation sociale, 2006.

● Christian HERMELIN, L’acora (atelier coopératif de recherche-action), construction collective de savoirs d’acteurs en société, 2009.
Remerciements
C’est grâce à un travail d’équipe, en l’occurrence le Groupe d’études sur les systèmes ouverts en éducation, que j’ai pu enrichir mes connaissances sur la recherche-action intégrale et systémique. Que tous ceux qui y ont contribué sachent que je leur suis reconnaissant. J’ai signalé dans cette rédaction le travail de recherche de plusieurs personnes qui m’ont permis d’acquérir des assises pour établir une démarche que je crois sérieuse de recherche-action intégrale, ouverte aux contextes et aux environnements qui touchent l’objet d’une problématique. Puis-je en nommer quelques-uns, quelques-unes, disparus ou vivants, sans offusquer personne. Je pense à Barbier, Desroche, Dubost, Dugal, Fotinas, Freire, Henri, Humbert, Landry, Le Moigne, Pineau, Séguier, Shelton, Smith, Thiollent, Vautour, sans compter les nombreux étudiants et étudiantes qui m’ont toujours encouragé. Depuis 1987, Pierrette Cardinal a participé comme étudiante à la session de recherche-action à Brasilia et devint en 1992 assistante de mon premier cours sur ce sujet donné à l’Université de Montréal. Elle fut par la suite responsable de monter le dossier de recherche sur l’approche et la modélisation systémique, ce qui a permis d’ajouter la dimension systémique à la recherche-action intégrale et de la vivre à sept reprises. Je dois à cette dernière une reconnaissance bien particulière pour son souci de perfection dans son intervention et la correction du présent ouvrage que je lui dédicace.
Collection
« Recherche-action en pratiques sociales »

Dirigée par Pierre-Marie MESNIER et Philippe MISSOTTE


Cette collection se propose de faire connaître des travaux issus de recherches-actions. Les unes sont produites dans un dispositif de formation par la recherche, créé dès 1958 par Henri Desroche à l’École des hautes études ; il associe depuis vingt ans Collèges coopératifs et Universités (Diplôme des hautes études en pratiques sociales) ; d’autres sont issues de nouvelles formes d’intervention : ateliers coopératifs de recherche-action visant le développement social, formations à l’accompagnement collectif ou individuel de projets ; d’autres enfin s’élaborent à partir d’expériences de terrain et/ou de travaux universitaires.
Revendiquer aujourd’hui l’actualité de la recherche-action relève du paradoxe. D’un côté, notamment dans le champ de la formation, elle est marquée par des courants qui remontent aux années soixante et ont donné lieu à bon nombre de publications jusque dans les années quatre-vingt. De l’autre, on constate actuellement un retour de publications et, dans de nombreux secteurs - entreprise, travail social, formation, politique de la ville, actions de développement au Nord comme au Sud –, des formes de parcours apparentées à la recherche-action, qui apparaissent d’ailleurs souvent sous un autre nom : formation-action, recherche-formation, formation-développement, diagnostic partagé, auto-évaluation, praxéologie… D’où l’importance, au travers des formes que prend aujourd’hui la recherche-action, de promouvoir, y compris à contre-courant, ses valeurs fondatrices.
La recherche-action porte en elle une vision de l’homme et de la société. Elle permet la production et l’appropriation par les acteurs de savoirs reliés à leurs pratiques, ce que la recherche classique ne sait pas faire. Derrière la recherche-action se profile un réajustement du savoir et du pouvoir au profit des praticiens. Elle leur permet aussi de donner une visibilité plus construite à leurs pratiques. Elle transforme le sujet en acteur. Elle est transformation du social.
Avant-propos
Avoir ou être
A ppelé, il y a maintenant plus de trente ans, à examiner et évaluer l’apport pédagogique d’un système ouvert en éducation, je me suis mis à la recherche de la méthodologie la plus rigoureuse possible pour réaliser cette tâche. Cette étude m’a conduit à préciser un concept de recherche-action en cinq dimensions émergeant d’études de terrains de recherche participative. Quelques années plus tard, j’ai écrit un manuel de recherche-action intégrale en plaçant la participation à toutes les étapes du processus d’investigation. La complexité toujours grandissante des terrains en éducation et en travail social m’a ensuite conduit à ouvrir cette approche en harmonisant la recherche-action à la systémique. Par la suite, ayant coordonné la publication d’un numéro de Questions Vives, une revue française en sciences de l’éducation, j’ai dû réviser ma compréhension de ces deux approches. J’ai notamment examiné le concept de savoir en fonction de la science et de l’action, avant la publication au Brésil la même année, d’un manuel sur la recherche-action intégrale et systémique. Invité récemment à présenter une nouvelle édition de ce manuel de 2004, j’ai décidé de revisiter la littérature, surtout anglo-saxonne parce que plus accessible, afin de voir s’il y avait lieu d’actualiser les concepts de la recherche-action intégrale et systémique (RAIS). Cette recension couvre une partie des travaux réalisés en Europe, en Amérique du Nord, en Inde et dans certains pays d’Amérique latine et d’Afrique, travaux que j’ai dès lors intégrés aux recherches antérieures québécoises et françaises.
Ce faisant, j’ai cependant reçu un choc lorsque j’ai mis la main sur deux articles, l’un portant sur l’orientation fondamentale de la recherche-action (Carr, 2006) et l’autre sur la systémique (Bawden et al., 2007) : ces deux textes semblaient me mener à tout repenser en fonction d’une « non-méthodologie ». Que dit Carr ? Il démontre que le concept de recherche-action né au XX e siècle émane de la tradition prémoderniste de la philosophie pratique. En s’appuyant sur Gadamer (1981), Carr affirme que si l’on accepte l’idée d’une conception méthodologique en recherche-action, on présente une signification plutôt erronée de l’idée de la pratique. Il propose en conséquence une vision « non-méthodologique » de la recherche-action dont la tâche principale serait de promouvoir une prise de conscience personnelle, essentielle dans le développement d’une pratique. La recherche-action, née aux États-Unis avec Kurt Lewin, relèverait selon lui d’une méthodologie positiviste qui la définit comme un processus itératif de correction constante d’hypothèses confrontées aux résultats d’actions effectuées. Carr recommande de considérer une autre tradition, cette fois d’origine britannique, qui rejette le positivisme comme méthodologie et propose plutôt des approches qualitatives et interprétatives, d’ailleurs de plus en plus utilisées dans les sciences sociales et les études de cas. Ainsi la recherche-action devrait se centrer sur le praticien comme chercheur ou sur l’acteur qui réfléchit. Les recherches d’Elliott (1988) avec Alderman dès 1975 ne visaient en définitive que la vérification du bien-fondé de pratiques éducatives engag&#

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